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Vue aérienne de la rue de Lille Halluin,

 et de la rue de Mouscron Menin (Belgique).

à hauteur du grand bureau de la douane française. (1950 - 1960).

(photo n° 2319)

 

Quand les "Baraques"

 étaient Halluinoises...

 

Tous les Halluinois connaissent les Baraques à Menin (Belgique), on y vient de tout le Nord Pas-de-Calais. Savez-vous que le territoire des Baraques a longtemps été halluinois ?

Ainsi l’église du bourg d’Halluin se trouvait dès 1101 dans ce qui est la rue de Mouscron et le château des seigneurs d’Hallewijn entre le rond-point de la rue de Mouscron et la Lys.

Halluin est française depuis le traité d’Aix-la-Chapelle en 1668. Le roi Louis XIV est reçu à Halluin en 1670, avec un arc de triomphe rue de Lille, gerbes de fleurs offertes par les jeunes halluinoises, etc.

 En 1686, Louis XIV, qui s’est emparé de Menin, demande à Vauban d’y construire une citadelle. Pour cela il faut démembrer le territoire d’Halluin, afin de pouvoir installer un poste avancé sous forme de cornet.

 

L’église d’Halluin est démolie et reconstruite à la place de l’actuelle église Saint-Hilaire. Cent quarante propriétés sont déplacées et indemnisées. Des baraques en planche, seules constructions autorisées près d’une place forte, seront ensuite installées sur le territoire rasé.

Notons quelques noms de familles déplacées : Ghesquière, Lehoucq, Vandendriessche, Marhem, Mahieu Maertens, Delvoye Libert, Deleporte, Delaousse, Delaoutre, Lemaistre, Bataille, Ketele, Sint Venant, Vuylsteke, Lambelin, Mille, Lecomte, Danset, Roussel, Vanoverschelde, Odou. Le reste du bourg, non démembré, sera désigné par Vieux Bourg, et le nouveau centre par Bourg.

 

Ce n’est pas fini, car en 1779, le traité des limites entre la France et l’Autriche donne un  nouveau morceau d’Halluin à Menin, afin de permettre d’établir la chaussée Menin-Mouscron. Il est d’abord appelé Halluin-Nord, puis Hameau du Cornet.

Le seigneur et baron d’Halluin est alors le duc d’Orléans. Son fils deviendra roi des Français en 1830, sous le nom de Louis-Philippe.

 

Pour l'anecdote : Ma rencontre avec l'héritier

 de la Couronne de France. 

 

En 1810, Louis-Philippe, duc d’Orléans, qui deviendra en 1830 Louis-Philippe 1er roi des Français, eut un fils aîné, le prince Ferdinand, duc d’Orléans, qui fut le père de Robert, duc de Chartres, dont le fils Jean, duc de Guise, est le père du comte de Paris S.A.R. Henri d'Orléans décédé le 19 juin 1999.

Avec le père de l'actuel Comte de Parisen 2010, j'ai entretenu une correspondance régulière depuis ma première rencontre en janvier 1989 jusqu'en février 1999, quelques mois avant sa mort.
 

 

Décembre 1989 : Dédicace de S.A.R le prince Henri d'Orléans comte de Paris (1908 - 1999). 

(Photo DD24878  n° Img 957)


Lors de son décès, j'ai tenu à lui rendre hommage en ces termes :
 


"Après la disparition du chef de la Maison de France, je tiens à exprimer ma profonde tristesse, car des liens d’une grande amitié nous unissaient personnellement .

En effet, il y a dix ans, le hasard a fait que nous nous trouvions voisin, sur un lit d’hôpital, pour y subir, le même jour et à la même heure, une importante opération chirurgicale. En ces pénibles instants, je n’oublierai jamais sa présence bienveillante qui fut d’un précieux et grand réconfort.

Cinq mois plus tard, il me fit le grand honneur d’être reçu chez lui à Chantilly et depuis lors, j’entretenais des relations amicales avec l’héritier des droits au trône de France.

Aux côtés du descendant de Louis Philippe 1er dernier roi des français, on ne pouvait qu’être impressionné par l’importance historique qu’il représentait ; en même temps, le Prince Henri d’Orléans dégageait une grande simplicité, toujours à l’écoute de ceux qu’il approchait.

C’était assurément le personnage marquant de la vie monarchique française de ce siècle, en cela, il forçait le respect et l’admiration par sa loyauté envers la royauté et son adaptation aux institutions républicaines ». (…).
Daniel Delafosse.

 


« La mission essentielle du pouvoir est de rendre les hommes heureux ».

              Comte de Paris Henri d’Orléans.

 

7/8/2010

Commentaire et Photos : Presse - Arph - Daniel Delafosse