:

 

ARPH img763

Présentation en Mairie d'Halluin, le 8 Novembre 1996,

du Tome 2 " Halluin Images d'Autrefois" : Industries d'hier et d'aujourd'hui,

par l'Association "A la recherche du passé d'Halluin".

De droite à gauche, les membre de l'ARPH : Solange Descamps-Nollet,

 Marie-Thérèse Provost-Decottignies,Jeanne Saint-Venant, Pierre Vermeersch,

André Louf et le nouvel ouvrage, Claude Rembry, Bernard Descamps.

(Photo 8755  n° Img 763)

 

« Halluin Images d’Autrefois »...

Un deuxième Tome pour comprendre la Ville : 

 

En ce mois de Novembre 1996, « Sept ans se sont écoulés depuis la parution du livre « Halluin Images d’autrefois ». 

Le succès immense qu’a remporté ce premier livre (l’édition originale fut tirée à 1500 exemplaires et il fallut en rééditer 1000 pour satisfaire la clientèle) nous a quelque peu étonnés, mais nous a encouragés à réaliser un second livre » écrit André Louf, président de l’Association « A la recherche du passé d’Halluin », en introduction au nouvel ouvrage, sous-titré « Industries d’hier et d’aujourd’hui ».  

 

img761

Tome 2 Ouvrage "Images d'Autrefois".

(Photo DD 8758  n° Img 761)

 

Ce thème a été retenu compte-tenu de la renommée d’Halluin. Et c’est avec la même rigueur historique et le même sens de l’anecdote et de l’image que Jeanne Saint-Venant, Marie-Thérèse Provost-Decottignies, Claude Rembry et André Louf, avec la collaboration de Pierre Vermeersch et de toute la population locale, ont réalisé un second chef-d’œuvre qui ne manquera pas de trouver une place de choix dans des bibliothèques bien documentées…

 

img723

(ARPH DD  n° Img 723)

 

 

« Ce livre est un hommage à tous ceux qui ont contribué à l’essor industriel de notre ville,  commente le président de l'A.R.P.H. André Louf, la tâche était ardue. Notre premier groupe de rédaction s'est rétréci, quatre fidèles sont restés en poste, et avec l'aide précieuse de quelques uns en particulier et de la population en général, nous nous sommes mis au travail.

Près de quatre années se sont écoulées depuis le début, ce qui explique que certains commentaires peuvent paraître imprécis ou erronés sur des points de détail. Il faut savoir que les souvenirs des personnes sur un même fait ou événement sont parfois très différents. Néanmoins nous avons essayé de raconter cette vie industrielle de façon la plus exacte possible, tout en gardant le caractère attrayant et anecdotique qui avait fait le succès du premier livre. L'illustration a fait appel aux documents que l'association possède ou qui furent prêtés par des Halluinois".

 

Le livre, d’une qualité exceptionnelle, raconte l’industrie textile et celle du bois, les deux moteurs de l’activité halluinoise, mais sans oublier le papier, l’agro-alimentaire, la construction, les fabriques diverses et bien sûr, l’inévitable monde des transports, marqué par les agences en douane très présentes dans cette zone frontalière.

Au fil des pages, l’attention du lecteur est d’abord captivée par une phénoménale collection d’images, de photos, de logos datant souvent du début du siècle. Le rouissage du lin le long de la Lys est ainsi illustré par de nombreuses photographies, parfois des cartes postales oblitérées et d’autre portant la marque déposée « La Belgique historique ». 

Et quand il s’agit de raconter l’histoire des nombreuses entreprises comme les blanchisseries, les filatures, les tissages, la confection ou les industries annexes, les photos du personnel sont les bienvenues.

 

img726

(ARPH DD n° Img 726)

 

img725

 Bernard Dekmeer : Meilleur Ouvrier de France,  chez Minet - Willems, rue de la Lys Halluin. 

(ARPH DD  n° 725)

 

Les jeunes Halluinois y retrouveront sans doute un grand-père, une grand-tante ou un arrière grand-oncle… Des cartes de visite de ces entreprises, des publicités sont aussi publiées. Certaines n’ont pas vieilli, comme celle-ci : « Réserver tous vos achats de fils à la grande firme française filatures et filteries de France, c’est défendre l’industrie française, combattre le chômage donc hâter la reprise des affaires, c’est donc bien servir ses propres intérêts ! ».

 

Dans l’ouvrage de l’association « A la recherche du passé », on trouve aussi bien des photos techniques que des tranches de vie de l’époque. C’est ce qui en fait un livre de très grande qualité qui se dévore comme un bon roman.

Ainsi, à côté des métiers plats des établissements Gratry, trône une photo de l’équipe de football de cette entreprise, en 1947 !

Il y a aussi des photos aériennes très parlantes, des extraits de catalogues de mode ou de tapisserie « made in Halluin »

 

img721

(ARPH DD  n° Img 721)

 

img724

 

(ARPH DD  n° Img 724)

 

Le chapitre des chaiseries comporte de nombreux documents de grande valeur, sortis de catalogues dans lesquels on retrouve, peut-être, des modèles que seuls nos grands-parents possèdent encore ! Cette industrie a d’ailleurs connu un bel essor grâce aux églises et à leur énorme besoin de Prie-Dieu. Eh oui !

On se lèche les babines, aussi, au moment des chocolateries et on s’attarde dans les pages concernant les transports, tant ce secteur économique a évolué aujourd’hui. 

On sourit aussi, face à cette photo de l’agence en douane Mussche, sur laquelle le joueur de clairon « Cyrille », fait un salut militaire très respectueux à côté de ses collègues plutôt « cool » pour l’époque. 

On trouve aussi cette belle photo aérienne des années 60 avec le jardin public, la bonneterie Vanackère, les entrepôts municipaux, les deux châteaux d’eau, l’usine Sion, le cimetière etc… et dans le fond le quartier du Mont Fleuri en construction.

Egalement de nombreux documents de grande valeurs, comme le bureau de l’octroi à la gare d’Halluin en 1925; Beaucoup de photos de groupes aussi : de quoi trouver dans ce livre un membre de chaque famille halluinoise depuis une ou deux générations ! 

 

img722

(ARPH DD  n° img 722)

 

Réception en Mairie d'Halluin...

 

ARPH 1996 02332 

Présentation officielle du Tome 2... en présence de la Municipalité Halluinoise.

 (Photo n° 2332)

 

Ce deuxième tome était présenté officiellement en Mairie d’Halluin,

 le vendredi 8 novembre 1996, en présence des membres de l’association.

 

img765

MM. André Louf et Alexandre Faidherbe... le 8 Novembre 1996.

(Photo 8757  n° Img 765)

 

Le maire Alexandre Faidherbe n’est pas homme à confier ses sentiments, mais ce soir là il était d’évidence très ému en feuilletant les quelques 200 pages qui composent le deuxième tome du livre « Halluin Images d’autrefois ».

Puisque cet ouvrage retrace le passé de la cité qu’il administre. Déjà en 1989, un premier livre expliquait par le menu la physionomie de la commune. Ses rues, ses cafés, ses pavés.

Aujourd’hui, c’est la vie industrielle et artisanale d’Halluin qui est passée au crible par André Louf et de son équipe. Une équipe qui reste d’ailleurs inchangée dans sa composition depuis la publication du précédent ouvrage.

Encore une fois donc nous devons ce recueil à Jeanne Saint-Venant, véritable mémoire vivante d’Halluin. Marie-Thérèse Provost-Decottignies et Claude Rembry sont bien connus eux aussi des halluinois. Ils appartiennent également au comité de rédaction. Enfin,  nous devons la conception informatique de l’ensemble à Pierre Vermeersch. Et le résultat de ce travail est surprenant.

 

Tout a disparu... 

 

Beaucoup de photographies illustrent ce tome 2. Des épreuves anciennes surtout, sur lesquelles apparaissent des halluinois célèbres ou inconnus, mais qui tous devraient émouvoir les lecteurs. L’on trouve encore une foule d’explications sur cette ville importante de la vallée de la Lys.

C’est comme cela que l’on découvre les causes heureuses de l’essor industriel d’Halluin avec ses blanchisseries, ses filatures et ses usines de rempaillage de chaises. Car la ville a grandi grâce à sa situation géographique exceptionnelle. Cela n’est une surprise pour personne. Mais le livre d’André Louf vient le confirmer.

 

04088

Vue aérienne des Ets Lorthiois-Leurent, construits sur 30.000 m2 couverts, en 1924, au chemin de la Grand'Ville : 

(qui part de la rue de Lille pour se terminer rue de la Lys). 

On peut remarquer l'absence d'habitations du côté droit, en dehors d'une maison de commerce qui est en face de l'usine.

L'église construite en 1930, et l'école Notre-Dame des Fièvres  ne sont pas encore visibles.

(Photo n° 4088)

 

En effet, la Lys, cette rivière d’or pour le rouissage du lin, fournissait la matière première pour son industrie textile et ouvrait la ville aux grands ports marchands belges et français. Bien entendu, son positionnement frontalier a fait bénéficier la cité d’un large potentiel de main-d’œuvre venue des proches régions flamandes.

Dans l’histoire d’Halluin et plus précisément au début de l’année 1903, l’ abbé Alphonse-Marie Coulon recensait pas moins de quinze fabriques de toile, une de cuivre, cinq de tissages mécaniques de tissu, deux de sacs de toile et d’emballage, deux filatures de lin, une de coton, deux entreprises de caoutchouc, huit de chaises, trois de chicorée, une de construction de ciment armé, une manufacture de carreaux en ciment, deux fonderies de fer, une fabrique d’orgues, une d’huile, une tuilerie mécanique, une tannerie et corroierie, une bonneterie et une vannerie. 

 

00888

La Tuilerie fondée en 1860 par M. Debayser.

Dans le bas, bien rangées, les balancelles ont ramené les tuiles au stockage pour les expéditions.

(photo n° 888)

 

A Halluin au début du siècle, l’on comptait aussi sept brasseries. Après avoir exporté leurs productions aux quatre coins de la planète, toutes ces entreprises aujourd’hui ne sont plus. Elles ont disparu. La dernière usine de chaises, pour ne citer qu’elle, a fermé ses portes en 1995.

On le voit, Alexandre Faidherbe avait toutes les raisons du monde d’être ému devant une telle liste de faillites. Et Bien malin qui peut dire pourquoi tant de créativité a été sacrifiée. Sans doute doit-on se retourner contre la crise qui balaie tout sur son passage. Et qui fait fi des particularités d’une région.

 

Le souvenir indélébile...

 

Reste bien sûr le souvenir d’une époque dorée, du plein emploi et donc du bonheur de pouvoir encore travailler. De même nous garderons gravés en mémoire, ses bruits, ses odeurs et puis une ambiance qui plus jamais ne sera égalée.  

Halluin à l’aube du siècle ne pouvait d’ailleurs pas se concevoir sans sa foule bruyante de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants. 

Au temps béni de la prospérité, l’on pouvait en dénombrer 8.000, dit-on, qui rejoignaient d’un pas pressé leurs ateliers, leurs usines ou la gare pour ceux qui se dirigeaient vers les plateformes du textile de Roubaix et Tourcoing. Alors un incroyable mouvement s’ébranlait sans que jamais il soit possible de l’interrompre, ou tout le moins de le contrôler.

 

02553

En 1897 : une entrée du personnel (Tissage Defretin).

Ils sont environ 600 hommes et femmes, posant pour la photographie,

dans toute la longueur de la rue Française (actuellement rue Jean Fiévet).

La maison formant l'angle était celle de M. Raymond Defretin Fils.

(Années 1975-2005 : Habitation du Docteur Alain Lasou, et en 2010 : Agence immobilière).

 (Photo n° 2553)

 

En lisant cet « Halluin Images d’autrefois » tome 2, les plus âgés d’entre-nous entendront peut-être le bruit strident des sifflets qui réveillaient la population halluinoise d’alors. Aigu, grave ou résonant d’une manière sourde tel une corne de brume, chaque sifflet était reconnaissable entre tous. Puisqu’ils avaient un son particulier. Même les écoliers prenaient pour repère ces signaux sonores.

Aux heures d’affluence, les rues devenaient impraticables, tant il est vrai que la foule emportait tout. Une marée humaine. Et un vrai spectacle. Chacun s’empressait de regagner son domicile pour une demi-heure. C’est bien suffisant pour avaler une collation, fumer une pipe et détacher le linge qui séchait dehors sur des fils maladroitement accrochés. Et puis, il fallait repartir bien vite, en rangs serrés…

 

05288

Tramway de la ligne R - Halluin Tourcoing, vers les années 1950.  

Rue de Lille, face à l'Union Patronale "Le Consortium".  

La ligne Halluin - Tourcoing  fonctionna de 1925 à 1954.

(Photo n° 5288)

 

Après l’époque du tramway « R » qui circula pendant trente années, ce fut le temps des autocars. Ils traversaient la frontière pour rallier les usines roubaisiennes. Les rédacteurs d’ « Halluin Images d’autrefois » se souviennent avec précision que, pendant longtemps, 49 cars ont sillonné la ville à raison de six fois par jour au rythme des horaires de travail en équipe. Les premiers à 5 heures du matin, les derniers à 22 heures. Joyeuse et espiègle, une atmosphère de ducasse régnait à la frontière.

Dans l’air flottait l’inimitable odeur de frites qui se mélangeait à celle des vapeurs d’essence. Tout le long de la rue de Lille stationnaient des camions, patients, majestueux et paisibles qui attendaient de passer la frontière. La file s’étendait parfois jusqu’au monument aux morts diront les plus anciens halluinois.

De cela et de bien autres choses encore, il est question dans cet ouvrage dont les trois cents premiers exemplaires sont numérotés. 

Heureuse ou malheureuse, triste ou épique, les halluinois ont donc rendez-vous de nouveau avec leur histoire. Celle de ces heures laborieuses. Mais toujours empreintes de générosité et d’espoir. Car c’est vrai, les cheminées existent à jamais dans le cœur des gens d’ici. Voilà bien une certitude.

 

Pour raviver la mémoire... 

 img764

Jeanne Saint-Venant reçoit la Médaille de la Ville et les fleurs,

des mains du Maire d'Halluin Alexandre Faidherbe,

à droite, Philippe Grimonpont conseiller municipal.

(Photo 8756  n° Img 764)

 

La rédaction de ce deuxième tome d’  "Halluin Images d’autrefois"  a été initiée par la délicieuse Jeanne Saint-Venant la « cheville ouvrière » de l’association. Ce vendredi 8 novembre 1996, le maire d’Halluin a même souhaité la remercier pour cela. Alexandre Faidherbe lui a donc offert la médaille de la Ville. 

 

Le président André Louf, après avoir remercié M. Pierre Vermeersch pour son aide technique, s’attacha également à féliciter Jeanne Saint-Venant pour sa volonté d’aboutir et sa grande connaissance de la vie halluinoise, et précisé : 

 « Tous les jeudis pendant quatre ans, je suis allé la chercher et je la ramenais chez elle à 20 heures. Jeanne Saint-Venant est un exemple. Tout le monde peut s’investir dans une telle entreprise ».

 

Très émue par tant d’honneurs déployés, Jeanne Saint-Venant devait préciser :  

« Je n’ai pas fait tout cela par nostalgie, mais pour raconter l’histoire et le travail des Halluinois. C’est un travail pour raviver la mémoire ». 

Nous lui sommes déjà reconnaissants !  

« Une association ne travaille bien que lorsqu’elle a un bon capitaine de route. Mais le capitaine a préféré que ce soit Jeanne Saint-Venant qui reçoive les honneurs ». conclut le maire avant de remettre la médaille de la ville et des fleurs à celle qui se demande si le tome II sera bien le dernier auquel elle participera.

 

Echanges de procédés...

 

Lors de la présentation du tome 2 d’Images d’Autrefois, deuxième du nom, le docteur André Louf s’est fait un plaisir de remettre cet ouvrage de référence au maire Alexandre Faidherbe.

Le président d’ « A la recherche du passé d’Halluin » était loin de se douter que le stand installé salle du  Manège à l’occasion du premier salon des associations les 16 et 17 novembre 1996 allait littéralement être pris d’assaut par les Halluinois.

 

ARPH 1996 02342

Salon des Associations "Salle du Manège" Halluin...

 

ARPH 1996 02380

... Vente du Livre "Halluin Images d'Autrefois"  Tome 1 et 2 :

De gauche. à droite : André Louf, Jeanne Saint-Venant (assise),

 Marie-Thérèse Provost-Decottignies, René Baly,

 Claude Rembry, Jean-Pierre Vuylstèke...

 

ARPH 1996 02341

... A gauche : Jeanne Saint-Venant cheville ouvrière de l'ARPH...

(Photos n° 2342 - 2331 - 2341) 

 

ARPH Tome 2 1996 07704

 ... Les 16 et 17 Novembre 1996.

(ARPH DD  n° arp)

 

Et outre les honneurs revenant à l’équipe qui a pioché dans ses souvenirs et retourné les greniers (Jeanne Saint-Venant,  Marie-Thérèse Provost-Decottignies, Claude Rembry et André Louf), il restait à connaître les intentions de ces chercheurs tenaces.

« Sur quoi allez-vous bien travailler maintenant ? » s’est hasardé le maire… « La vie scolaire ne doit pas être inintéressante » répondit le docteur Louf en attendant la réaction de Jeanne Saint-Venant. A en juger par la mine de celle-ci, la première page du tome III est presque déjà tournée.

«Beaucoup de gens doivent avoir ça dans leur grenier » insista le maire qui venait de faire un tour dans le sien. Toujours est-il que dans le registre des bons procédés, Alexandre Faidherbe rappela qu’un certain  docteur Albert Louf (le grand père d’André Louf) l’avait mis au monde un jour de juin 1935.

 

 Louf en 1954 img481 1

 Le Docteur Albert Louf, en 1954.

(Photo DD  n° Img lou) 

Qu’en conséquence et en reconnaissance de ce jour mémorable, il se faisait un plaisir d’alimenter les archives d’ "A la recherche du passé d’Halluin" en offrant deux ouvrages de son illustre grand-père, également médecin, Alexandre Faidherbe : Note médicale sur l’ancienne Flandre et un médecin théologien inconnu, respectivement écrits en 1895 et 1896. 

 

Voir aussi... cliquez ci-dessous : 

Association "A la recherche du passé d'Halluin" : Présentation Officielle Tome 1 "Images d'Autrefois" (Mai 1989). 

 

3/2/2012 - 3/2/2021

Commentaire et Photos : ARPHalluin - Presse - Daniel Delafosse