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Récit du journal Nord Eclair - 21 Avril 2014.

(Photo NE DD 20690  n° Img 461)

 

"Nous n'avons pas oublié"....

 

 Je tiens à féliciter le journal Nord Eclair d'avoir consacré une double page régionale à la personnalité et au parcours exceptionnel de M. Fernand Grenier.

Si effectivement son nom était pratiquement oublié de beaucoup, et son souvenir absent à Tourcoing mais également à Halluin, je vous remercie d'avoir mentionné dans votre article intitulé "Etre né quelque part..." que l'association "A la recherche du passé d'Halluin", dont je suis membre, avait publié des éléments importants sur la biographie de Fernand Grenier.

En effet, la première parution de l'article sur notre site date du 5 Février 2011... et la première publication, sur mon blog personnel "Histoire de la Ville d'Halluin - Regard sur le passé halluinois", est parue il y a six ans le 15 Janvier 2008, puis une seconde fois le 24 Février 2009... Preuve à l'appui que les Halluinois n'ont pas tous la mémoire courte !

 

21/4/2014

Commentaire et Photos : Presse - Daniel Delafosse

 

Récit par le journal "Nord Eclair" le 21 Avril 2014. 

 

Si l’ordonnance donnant le droit de vote aux femmes a été prise il y a 70 ans jour pour jour par le Général de Gaulle, cette avancée, on la doit à un Tourquennois. Fernand Grenier rédigera l’amendement, un mois plus tôt, lors de l’assemblée constituante provisoire, installée à Alger : « Les femmes seront électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ». Un texte sans ambiguïté mais qui suscita le débat. Un amendement adopté par 51 voix sur 67 votants.

En janvier 1943 pourtant, lorsque se constitue l’assemblée consultative provisoire, « les débats sur l’organisation des pouvoirs publics ne prévoyaient pas le vote des femmes », relate Fernand Grenier dans un article de L’Humanité (18/04/1991). En 1943, le Tourquennois, au nom du parti communiste rejoint à Londres le Général de Gaulle. « C’est ainsi que je fus amené à poser la question du vote des femmes pour la première fois quand le Général de Gaulle me proposa de faire partie d’une commission de réforme de l’État, écrit-il encore. Je pensais qu’il serait injuste de continuer à considérer les femmes comme incapables de se servir du bulletin de vote ».

Mais comment ce Tourquennois a-t-il gravi les échelons ? Pour le comprendre, il faut remonter à la jeunesse de Fernand Grenier. Et cette figure du père qui va le marquer profondément. Édouard Grenier, marié à Léontine Ghesquière, tous deux belges, va donner naissance à Fernand le 9 juillet 1901. « Mon père arrivé illetré de sa Wallonie, va apprendre à lire et écrire par les cours du soir », raconte Fernand Grenier dans Ce Bonheur là.* Un père livreur, militant socialiste, organisateur du syndicat des transports de Tourcoing. En raison de son action syndicale, il sera licencié plusieurs fois. C’est durant cette période que Fernand découvre l’univers socialiste : les lectures du père, l’achat du pain à la coopérative La solidarité ouvrière, les dimanches à la maison du peuple, siège du parti ouvrier, alors qu’il n’a que 11 ans. Cette figure paternelle va disparaître en 1917. Arrêté par les Allemands, il décédera dans une compagnie disciplinaire des travailleurs. « C’est une épreuve qui devait marquer ma jeunesse, j’avais 16 ans ». Et il était orphelin. Fernand Grenier avait perdu sa mère alors qu’il n’avait que 9 ans. « J’étais fier de mon père. À chaque événement marquant de ma propre vie de militant, le souvenir de mon père s’imposera », écrit Fernand Grenier.

Apprenti mouleur à la fonderie, apprenti boulanger où il sera licencié car syndiqué, Fernand est ensuite embauché comme aide comptable à l’école des Mutilés de Tourcoing. Il habite alors Neuville – où il épousera en 1926 Andréa Beulque – et, en février 1922, adhère à la section communiste. « J’avais sans m’en rendre compte découvert le chemin de la vie : la joie de servir le peuple auquel on appartient ». Après le service militaire, Fernand Grenier intégrera l’école centrale du Parti et en sortira instructeur pour le Roubaisis et le Valenciennois. Élu au comité exécutif régional en 1925, Fernand sera dépêché à Halluin, comme employé de mairie pour « aider la municipalité communiste contre laquelle le puissant patronat de Roubaix Tourcoing concentrait tous ses moyens ».

Au début des années 30, Fernand Grenier est appelé à Paris, non sans hésitation. « À Neuville, en adhérant au parti, j’avais commencé à ouvrir les yeux aux réalités sociales. L’âpreté de la lutte sociale contre la bourgeoisie, Halluin me l’avait apporté », raconte-t-il. Président des amis de l’URSS, Fernand Grenier bataillera à Saint-Denis où il sera élu conseiller municipal en 1937, puis en deviendra le député jusqu’en 1968. « C’était quelqu’un de très attaché à sa région, raconte Claudie Gillot-Dumoutier, fille d’Auguste Gillot, ancien maire de Saint-Denis. Il chantait tout le temps Le P’tit Quinquin ». Arrêté en 1940, il s’évadera de Châteaubriant. En1943, il partira à Londres représenter le parti communiste clandestin auprès du Général de Gaulle. Il décédera en 1992 à Saint-Denis. FLORENT STEILING

Ce bonheur Là, de l’horizon d’un homme à l’horizon de tous », Fernand Grenier, Éditions sociales, 1974  

 

Commentaires sur Facebook en Décembre 2019 :

Laurent d'Halluin je l'ai bien connu quel chic type!!

Patrick Kopa Une personne souvent citée par mes grands-parents et parents lors des discussions.

Lefebvre Jocelyne C'était un homme militant et communiste

Emilienne Bouten MERCI A LUI...….

Francine Vanoverberghe Merci à Fernand Grenier,trombone à la Fraternelle, militant communiste à Halluin maire de $aint Denis après avoir battu Doriot il est élu député..
Mars ,,1944il dépose un amendement à l'Assemblée consultative d'Alger accepté par le général de Gaulle.
Merci aux mouvements des femmes réclamant le droit de vote et surtout au rôle essentiel des femmes dsns la Résistance.

Michele Nollet Les militants Communistes ont toujours travaillé pour le progrès SOCIAL

 

11/12/2019

 

Commentaires  

# CASIER Germinal 27-08-2021 06:09
j'ai eu l'occasion de voir ,chez moi ,a Halluin et ailleurs Fernand GRENIER ,jusqu'en 1957,j'ai reçu ses condoléances au décès de mon père en 72
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