:

Guerre 14 - 18

 

01951

Années 60/70. Assemblée générale des mutilés halluinois de guerre .

(photo n° 1951)

 

Un nouveau Drapeau

 pour les Mutilés  Halluinois de 14-18. 

 

En juin 1964, le groupe halluinois des mutilés de la guerre 14-18 avait fait choix d’un nouveau drapeau.

 

Son inauguration donna lieu à une cérémonie familiale, à laquelle s’associèrent les dirigeants des diverses sociétés patriotiques locales. Cette fête préluda par une messe célébrée à 10 heures, église Saint-Hilaire, à la mémoire des défunts du groupement depuis sa fondation en 1921.

 

Le chanoine Jean Malfait, curé-doyen, qui devait officier, avant de procéder à la bénédiction du nouvel emblème, en rappela toute la signification, symbole d’amour et point de ralliement.

 

Après la cérémonie de la bénédiction, le nouveau drapeau se rangea à droite dans le chœur du sanctuaire, encadré des drapeaux des groupes des mutilés et des anciens d’Indochine de Tourcoing et des A.A.O d’Halluin. A u premier rang on remarquait de nombreuses personnalités entourant les dirigeants du groupe local.

 

La remise officielle du nouvel emblème.

 

La pluie devait, à la fin de la cérémonie religieuse, empêcher le défilé qui devait conduire au siège Foyer de la Paix, le nouveau drapeau où devait se dérouler la remise officielle. C’est dans la coquette salle du premier étage qu’eut lieu cette cérémonie.

 

Parmi les personnalités venues témoigner leur sympathie aux mutilés, signalons la présence de MM. François Bisbrouck, adjoint et remplaçant M. Charles Vanoverschelde maire, Léon Dalle maire de Bousbecque, Pierre Létuvé commandant des brigades de douane, Albert Thaon de la F.N.I. de Menin, Emile Hollebecque président des A.C. de Bousbecque, Jules Menet et Paul Faidherbe président et vice-président des A.A.O, Hector Hemelaere vice-président des A.P.G., Mme Christiaens président du groupe des veuves et orphelins, Albert Tierrie président et les membres de la commission du groupe des mutilés, Jérôme Vanlerberghe secrétaire des .A.C Belges, Pierre Desprez vice-président et une délégation de l’U.N.C., Jules Bosquart vice-président honoraire et Marcel Benoit vice-président actif du groupement des mutilés, MM Chosson commissaire et Barbesan receveur des P.T.T. s’étaient excusés.

 

 

 Au 1er plan : Henri-France Delafosse président d'honneur (à gauche)

et Albert Tierrie président actif des Mutilés de Guerre Halluinois - 1961.

(Photo X DD 22861  n° Img 867)

 

M. Henri-France Delafosse, président d’honneur du groupe halluinois des mutilés, après avoir rappelé le souvenir des défunts et fait observer une minute de recueillement à leur mémoire, dit sa joie de remettre à M. Albert Tierrie ce beau drapeau qui fera comme son prédécesseur honneur au groupement.

 

M. Albert Tierrie, président actif, passe ensuite le nouvel emblème à M. Augustin Declercq, porte-drapeau, qui en aura la charge.

 

Un vin d’honneur est ensuite servi au cours duquel M. Albert Thaon, président de la F .N.I. de Menin, célèbre l’amitié franco-belge qui unit les invalides belges avec leurs camarades du groupe halluinois des mutilés et fait des vœux pour la prospérité et l’amitié des deux groupements.

 

16/12/2010 - 15/12/2014

Commentaire et Photos : ARPH - Daniel Delafosse
 
 

 

 

 (Pour agrandir, cliquez sur le titre principal ci-dessus).  

 Joseph Declercq (1891-1959)

(Photo DD 22782  n° Img227)

  

03471

M. Joseph Declercq déposant une gerbe au Monument

aux Morts, rue de Lille, le jour anniversaire de Rerum Novarum :

(section théâtrale de l'Epi d'Halluin créée en 1920 par J. Declercq).

(photo n° 3471)

 

 

 Banquet du 11 Novembre 1954 : 1er à droite, Joseph Declercq,

au Foyer des Anciens Combattants, rue Emile Zola, Halluin. 

(Photo n° 1715)  

 

Hommage à Joseph Declercq

 Président-fondateur du Groupement Halluinois

 des Mutilés de la Guerre 1914-1918. 

 

 

 La Médaille Militaire.

(Photo DD 22784  n°Img 229)

 

Né en 1891, Joseph Declercq mutilé de la Grande Guerre, titulaire de la Médaille Militaire,

fut notamment le créateur du journal de liaison « Le Bulletin Halluinois »

et le Président fondateur du groupement halluinois des Mutilés de la Guerre 14-18.

 

Lors de son  décès survenu en 1959, son ami Henri-France Delafosse

vice-président et co-fondateur du groupement des Mutilés de Guerre,

a fait l’éloge du disparu, en ces termes : 

 

 

 Henri-France Delafosse en 1954.

(Photo X DD 22739  n° Img 178)

 

« Joseph Declercq n’est plus… 

Telle fut la pénible nouvelle qui se répandit en ville mardi dernier, causant à tous, une indicible émotion.  

Plus de cinquante années d’amitié profonde me donnent le droit mais aussi le devoir d’adresser un suprême hommage à cet homme de bien, au nom de tous ses camarades Anciens Combattants et Mutilés de Guerre, qui lui doivent tant, car il les a tant aimés.

 

Né en 1891 et descendant d’une très honorable famille halluinoise, j’apprends à le connaître dès son adolescence, et tous ceux qui comme moi l’ont approché, se souviendront de ce grand garçon à la fois réfléchi et jovial, studieux, turbulent, passionné dès sa jeunesse pour toutes les idées généreuses que lui inspire un véritable amour du prochain.

 

Il semblait né pour l’apostolat, cherchant toujours à convaincre et à répandre autour de lui ce qu’il croyait être la vérité. Très jeune, il étonne déjà par ses connaissances étendues, et ses jeunes camarades d’alors ont peine à comprendre la profondeur de son raisonnement, la sincérité qu’il déploie et qu’il s’efforce d’inculquer à son entourage.

 

 

 

 Les membres du cercle d'études Léon XIII,

avec l'abbé Marcel Beun Directeur du Patronage St Louis de Gonzague.

Sur cette photo, en haut le 1er debout : Joseph Declercq.

(Photo n° 5931)

  

Mais c’est à l’âge de 18 ans, que se précise sa véritable vocation. Il décide de se consacrer entièrement au service de Dieu, au petit séminaire d’Hazebrouck.  

Durant deux années, il y perfectionne son instruction, tandis que se développent encore sa grandeur d’âme et la générosité de son cœur.

 

Appelé en 1912 au service militaire, il sert au 91e d’Infanterie de Mézières, y devient Caporal lorsque l’épouvantable cataclysme de 1914 éclate, qui bouleverse son avenir, en meurtrissant son corps. 

Des combats, il n’a guère qu’un avant goût. Grièvement blessé aux genoux, au cours des premiers contacts avec l’ennemi, il est évacué à Bordeaux, où la gravité de sa blessure nécessite l’amputation de la jambe gauche.

 

Le voilà, à 22 ans, grand mutilé, incapable désormais de poursuivre la route qu’il s’était tracée. Il supporte vaillamment la souffrance durant de longs mois d’hospitalisation, mais ne se décourage nullement. Il songe déjà à une autre forme d’apostolat. 

La guerre fait d’énormes ravages et déjà de nombreux foyers sont atteints. Combien d’enfants sont orphelins ? Joseph Declercq s’en émeut et voit s’ouvrir à lui, une occasion de se dévouer, de se dépenser.

 

A peine remis de ses blessures, il sollicite et obtient un poste à l’Institut nouvellement créé au profit des Orphelins de Guerre de St Martin en Ré. 

Sers chers orphelins, combien sont-ils l’objet de sa compassion, de son dévouement, de son amour. Il est pour eux un véritable éducateur, un père ; et la Providence dont les desseins sont parfois impénétrables, veut  que ce soit là, qu’il rencontre celle, qui comme lui, se dévoue à la même cause et avec laquelle, il ne tarde pas à fonder un foyer. , d’où naîtront, l’un après l’autre, de nombreux enfants.

 

La guerre continue avec ses péripéties diverses. Joseph pense souvent à sa chère Ville d’Halluin et aux nombreux Halluinois présents aux Armées ou réfugiés répartis dans toutes les régions de France.

 

 

Créateur du Journal de liaison...

(Photo X DD 22738  n° Img 177) 

 

Il songe à servir de trait d’union entre les uns et les autres. Il sollicite et obtient certains concours généreux qui lui permettent de mettre sur pied un organe de liaison, le Bulletin Halluinois. Oh ce cher Bulletin, combien de soldats le reçoivent avec une joie intense, trouvant en ses lignes, quelques nouvelles du pays, parfois de parents ou d’amis, mais toujours quelques paroles d’encouragement ou d’espoir dans l’avenir. 

 

..."Bulletin Halluinois" - 15 Septembre 1944.

(Photo X DD 22737  n° Img 176) 

 

Pour les Halluinois réfugiés, il est un véritable réconfort, et grâce à ses lignes, combien sont ceux qui retrouvent un lieu d’asile. Et toute la guerre, Joseph Declercq se sacrifie à cette tâche immense, au prix parfois d’énormes difficultés, jusqu’au jour où la victoire acquise il retrouve son cher Halluin. 

 

Sa glorieuse mutilation, son œuvre de guerre, sa grande compétence en toutes matières, le font désigner par la Municipalité comme Directeur du Service des Eaux et des Travaux Municipaux. Tâche qui s’avère immense dans cette localité, mais je puis vous dire avec quel dévouement, quel souci du bien public, il l’accomplit et l’accomplira durant 35 années.

  

 

Vers 1910 : Réservoirs et service municipal des eaux d'Halluin,

situés rue de la Procession (actuelle rue Pasteur).

(Photo AL 161) 

  

Immense aussi, la tâche qu’il se donne sur le plan social. Rien ne le laisse indifférent ; jardins ouvriers, syndicats chrétiens, cercles d’études, coopératives, tout ce qui peut, à ses yeux, continuer à améliorer la condition ouvrière, le captive ; mais je ne veux retenir ici que son œuvre parmi les organisations d’Anciens Combattants et de Mutilés.  

 

A la création de l’Amicale Halluinoise des Anciens Combattants, il assume, à ses débuts, la tâche écrasante de secrétaire. Son abord agréable, son caractère gai, sa franchise attirent à l’Amicale de nombreux adhérents. 

Au profit de sa société, il organise des conférences. Chanteur d’un grand talent, compositeur à ses heures, il organise et anime de magnifiques soirées. Il contribue ainsi pour une grande part au développement et à la prospérité de l’Amicale. 

 

Mais parmi ses camarades combattants, il en est qui tiennent en son cœur, une place particulière. Ceux  qui, comme lui, ont ramené en leur corps, les traces visibles de terribles blessures, et sont devenus des hommes amoindris, dont certains sont incapables parfois de tout travail. 

Pour eux, il fonde en 1921 le Groupe Halluinois des Mutilés de Guerre ; il en accepte la Présidence avec générosité. 

 

    En 1931 : Le Groupe Halluinois des Mutilés de Guerre

réuni pour le 10ème Anniversaire de sa création

par son président-fondateur Joseph Declercq 

(1er rang, au centre de la photo, avec la canne).

(Photo DD 8646  n° Img 478)

 

Je n’ai pas besoin de vous rappeler ici, Mes Chers Camarades Mutilés, tout ce que vous devez à votre cher président, mais je tiens à dire à l’assistance que,  jusqu’à son dernier jour, Joseph Declercq a été pour vous un président modèle. 

Durant plus de 38 années, il n’a cessé un seul jour de songer à vous. Pour vous il a travaillé, pour vous il a composé, pour vous il a chanté, pour vous il a tendu la main, pour vous il a épuisé ses forces, ébranlé ce qui lui restait de santé. 

 

Et vous n’êtes pas les seuls. Les veuves, les orphelins sont l’objet de ses préoccupations. Il constitue leur groupement, s’intéressé à tel ou tel sort particulier, ne ménage aucune démarche, et va jusqu’au bout des difficultés, quand il s’agit de faire prévaloir une juste cause. 

 

 

 Joseph Declercq crée la troupe de théâtre dramatique "Rerum Navarum".

Sur cette photo : En 1923 La troupe pour la pièce "La fille du forçat".

(Photo n° 3006)  

 

Pour le 11 Novembre 1948 :

Joseph Declercq a créé les paroles de "La Marche des Halluinois"

 sur une musique du compositeur halluinois Emile Onraet.

(Photo VDN DD 22742  n° Img 185)

 

Au cours des innombrables  réunions qu’il préside, il communique son naturel à ses camarades, il ne veut pas qu’ils soient moroses, il relève le moral de ceux qui s’abandonnent, je n’en retiens comme exemple, la création de ce groupe de Madelons des Flandres, qui par leur charme,  animent et égayent nos fêtes.

 

Voilà en un bien court résumé, ce qu’est l’œuvre de Joseph Declercq, au sein de nos Associations. Nous qui avons eu l’inestimable avantage de vivre et de collaborer à ses côtés, pendant de longues années, nous ne pouvons plus, hélas, que nous résigner à la pénible réalité.

  

 

 Derrière Arthur Houte secrétaire général 

de l'Union Locale des Syndicats Libres,

Joseph Declercq vers 1929 - 1930.

(Photo ARPH DD 22756  n° Img 188)

  

Depuis plus de deux années ses forces déclinaient petit à petit, mais nous ne pouvions, la semaine dernière encore, croire en une fin aussi proche. Conservant jusqu’au bout toute sa lucidité, entouré de sa chère épouse, de ses enfants dont deux d’entre eux sont entrés au service de Dieu.  

Joseph Declercq en adressant une dernière pensée à sa famille, à ses amis, rend sa belle âme à Dieu et s’en va pour un Monde où l’homme de bien, l’homme au grand cœur qu’il était, ne tardera pas à recevoir, s’il ne l’a déjà reçu la récompense que le Tout-Puissant réserve à ceux qui, ici bas, ont trop aimé les hommes et la paix. 

 

Puissent mes paroles, chère Madame Declercq, atténuer quelque peu votre immense douleur. Celui que vous pleurez, restera toujours votre fierté, vous qui avez partagé sa gloire, mais aussi ses peines et ses souffrances.

 

S’il est vrai que la parenté s’exprime par les liens du sang, nous les Mutilés et les Combattants qui avons mêlé nos sangs sur les champs de bataille, n’avons-nous pas acquis une véritable parenté, qui nous permet de nous incliner respectueusement, et de nous joindre à vos enfants, pour partager votre douleur ». (…)

                        

 

Sépulture de Joseph Declercq

Cimetière Halluin - Novembre 2014.

(Photo DD 22747  n° P1240245) 

  

Le Coin de terre halluinois a été créé le 1er décembre 1934

grâce à l’initiative du syndicaliste chrétien : Joseph Declercq.

Il sera président de  cette association de 1934 à 1956.  

 

Carte d'adhérent

au "coin de terre halluinois".

(Photo : AL 04434)

 

Deux chansons halluinoises oubliées...

  

(Photo VdN DD 22741  n° Img 186)

  

La chanson "Le yoyo" fut écrite par Joseph Declercq vers 1935. Elle était chantée dans les fêtes de quartiers de cette époque et reprise dans toute la Vallée de la Lys.

Nous devons la publication des partitions des deux "hymnes" à M. Auguste-Fabien Declercq son fils... Qui a quelque peu remanié, en 1998, le texte "La Marche des Halluinois" de son père, compte-tenu des avancées de la construction européenne. 

Ces deux chansons peuvent être classées dans la petite histoire d'Halluin et même dans le patrimoine de la commune.

 

Voir aussi :   

Le Foyer Démocratique (Historique) : 

 http://alarecherchedupasse-halluin.net/index.php?option=com_content&view=article&id=1654:le-foyer-democratique-historique&catid=15:evenements-politiques-et-sociaux-majeurs&Itemid=217&lang=fr

 

La section dramatique " Rerum Novarum " (Historique) : 

 http://alarecherchedupasse-halluin.net/index.php?option=com_content&view=article&id=3051:la-section-dramatique-rerum-novarum-en-1930-historique&catid=43:vie-associative&Itemid=309&lang=fr

 

La Maison des Syndicats Libres (Historique) : 

 http://alarecherchedupasse-halluin.net/index.php?option=com_content&view=article&id=2836:fete-du-travail-maison-sytndicats-libres-1936&catid=15:evenements-politiques-et-sociaux-m  

 

Monument aux Morts, rue de Lille (Historique 1924 -2014) : 

 http://alarecherchedupasse-halluin.net/index.php?option=com_content&view=article&id=2869:sle-monument-aux-mort1006&catid=11:guerre-14-18-&Itemid=219&lang=fr:

 

Groupe Halluinois des Mutilés de Guerre en 1931 (Historique) :

 http://alarecherchedupasse-halluin.net/index.php?option=com_content&view=article&id=3291:guerre-1418-groupe-halluinois-des-mutiles-de-guerre-xe-anniversaire-en-1931&catid=11:guerre-14-18-&Itemid=219&lang=fr

 

Liste des Mutilés Halluinois de la Guerre 14/18 :

  http://www.alarecherchedupasse-halluin.net/index.php?option=com_content&view=article&id=1211:guerre-1418-infirmiers-halluinois&catid=11:guerre-14-18-&Itemid=219&lang=fr

 

 15/12/2010 - 5/12/2014

Commentaire et Photos : ARPH - Daniel Delafosse

 

 

JUIN 1917 - 14 Juillet 2017... 

 

Merci aux soldats américains !

 

A l’occasion du 100ème anniversaire de l’entrée en guerre des Etat-Unis d’Amérique, lors de la Première guerre mondiale, permettez-moi d’avoir une pensée émue pour les 1.800.000 soldats américains qui ont débarqué en France, à partir de 1917.

Et notamment, pour cette journée du 17 Juillet 1918, où mon père Henri, jeune caporal dans les zouaves depuis 1914, restera sur le champ de bataille en forêt de Villers-Cotterêts - dans le coma, aveugle, brûlé sur toutes les parties du corps, les poumons attaqués par l’hypérite - pour n’être ramassé que 24H après, par des ambulanciers américains !... Il sera rendu à la vie civile qu’un an plus tard, comme grand mutilé de guerre à 100 %.   

De ce fait, l’Hymne américain « The Star-Spangled Banner » ou la bannière étoilée a, pour moi, une résonance émotionnelle toute particulière… ainsi que la célèbre chanson de Michel Sardou « Les Ricains » à laquelle, pour l’occasion, je me permets de changer un couplet, par les mots : 

 

« Un gars venu des Amériques,

Qui se foutait pas mal de lui,

Est v’nu sauver ton père Henri

                                                        Un matin de Juillet 18 ! »                                                                          

 

Pour la petite histoire, mon père se maria en 1920 et il eut 12 enfants. Il perdit son épouse en 1942 et épousa en secondes noces, cinq ans plus tard, ma mère (pupille de la Nation)De cette seconde union naquit 8 autres enfants (je suis le 16ème)

Le 2 septembre 1939, ce père, « miraculé » de 14/18, créa le Comité d’entraide aux Combattants Français (et par la suite aux Prisonniers de Guerre) dans sa ville Halluin et le 1er, à ce titre, pour toute la France ! 

13 Juillet 2017

Daniel Delafosse

 

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(Voix du nord DD 15602  n° Img 046) 

 

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La grand-place de Lille, durant la guerre 14/18.

 (photo n° 1855)

 

La grand'place de Lille en Juillet 2017...

 

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Juillet 2017.

(Photo Voix du Nord DD 15605  n° Img 049)

 

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(Photo Voix du Nord DD 15606  n° Img 050) 

 

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Commémoration du 80e Anniversaire de l'Armistice :

Monument aux Morts d'Halluin - Dimanche 11 Novembre 1998.

(Photo DD 12721  n° Img 081)

 

La 236ème fête nationale américaine :

 C’est ce 4 juillet 2012...  

 

L'Hymne National Américain

 "La Bannière Etoilée".

 

The Star-Spangled Banner "La Bannière étoilée" est un chant patriotique écrit par Francis Scott Key, le 14 septembre 1814, et adopté comme hymne national américain officiel le 3 mars 1831. Key, avocat à Washington, rédigea le texte de l'hymne durant la Guerre de 1812 contre l'Angleterre.


On a cru longtemps à tort que Francis Scott Key avait écrit l'hymne célèbre alors qu'il était retenu en captivité par la flotte britannique au large des côtes de Fort Mc-Henry près de Baltimore. Mais il n'était pas prisonnier de guerre. Il avait rencontré les représentants britanniques pour négocier la libération d'un de ses clients. Pour ne pas révéler les secrets de l'attaque programmée, il fut retenu durant la nuit de l'assaut sur un navire de l'ennemi. Au lendemain de la bataille, voyant le drapeau américain flottant sur le Fort McHenry, il rédigea les célèbres rimes reprises dès la fin du dix-neuvième siècle par l'armée américaine.


La musique serait l'oeuvre du compositeur anglais John Stafford Smith, qui écrivit cet air pour accompagner un poème de Ralph Tomlinson appelé "Anacréon au ciel", l'hymne de la "Société d'Anacréon", un club anglais.  

 

img091

Le 4 juillet 1917, sur la tombe de La Fayette, à Paris, trois officiers de Pershing

rendent hommage au général français qui aida l'Amérique à conquérir son indépendance.

(Photo DD 12722  n° Img 091)


 Hymne Américain

La Bannière étoilée

The Star-Spangled Banner


Oh, say, can you see, by the dawn's early light,
What so proudly we hail'd at the twilight's last gleaming?
Whose broad stripes and bright stars, thro' the perilous fight,
O'er the ramparts we watch'd, were so gallantly streaming?
And the rockets' red glare, the bombs bursting in air,
Gave proof thro' the night that our flag was still there.
O say, does that star-spangled banner yet wave
O'er the land of the free and the home of the brave?
On the shore dimly seen thro' the mists of the deep,
Where the foe's haughty host in dread silence reposes,
What is that which the breeze, o'er the towering steep,
As it fitfully blows, half conceals, half discloses?
Now it catches the gleam of the morning's first beam,
In full glory reflected, now shines on the stream:
'T is the star-spangled banner: O, long may it wave
O'er the land of the free and the home of the brave!
And where is that band who so vauntingly swore
That the havoc of war and the battle's confusion
A home and a country should leave us no more?
Their blood has wash'd out their foul footsteps' pollution.
No refuge could save the hireling and slave
From the terror of flight or the gloom of the grave:
And the star-spangled banner in triumph doth wave
O'er the land of the free and the home of the brave.
O, thus be it ever when freemen shall stand,
Between their lov'd homes and the war's desolation;
Blest with vict'ry and peace, may the heav'n-rescued land
Praise the Pow'r that hath made and preserv'd us as a nation!
Then conquer we must, when our cause is just,
And this be our motto: "In God is our trust"
And the star-spangled banner in triumph shall wave
O'er the land of the free and the home of the brave!

 

Version française

 

Oh ! Regardez dans la clarté du matin
Le drapeau par vos chants célèbre dans la gloire
Dont les étoiles brillent dans un ciel d'azur
Flottant sur nos remparts annonçant la victoire.
L'éclair brillant des bombes éclatant dans les airs
Nous prouva dans la nuit cet étendard si cher !
Que notre bannière étoilée flotte encore,
Emblême de la liberté, de la liberté.
Sur les côtes obscures à travers le brouillard épais
Quand l'ennemi hautain, dans le silence arme;
Quelle est cette douce brise qui doucement s'élevait
Nous le fit découvrir dans le lointain caché !
Les premières lueurs de l'aurore matinale
Rayons de gloire brillèrent au lointain.
Que notre bannière étoilée flotte longtemps
Sur le pays de la liberté, au pays des braves !
Oh ! Toujours tant que l'homme libre vivra
Entre son foyer et la désolation de la guerre
Béni par la victoire et la paix, secouru par le ciel
Célébrons le pouvoir qui a su préserver la nation
Et confiant dans la justice de notre cause
Répétons notre devise "En Dieu est notre espoir".
Et la bannière étoilée en triomphe flottera
Sur le pays de la liberté au pays des braves !

(Paroles françaises de Aerts. 

 

drapeau americain

(Photo X DD 15582  n° dra)

 

Vous désirez écouter l'Hymne américain : 

youtube.com/watch?v=JEa6Iy770ug

 

Les soldats afro-américains honorés.

 

Le village de Séchault dans les Ardennes a fait ériger en 1997 le seul monument en France qui évoque l’engagement des quelque 350 000 soldats noirs américains arrivés sur le sol français dès l’entrée en guerre des USA en 1917. Il fut construit par les vétérans de ce régiment new-yorkais.

 

En bordure de Séchault (Ardennes), un drapeau français et un américain claquent sous le vent au pied d’un obélisque gravé d’un crotale, emblème du 369e régiment d’infanterie US, dit des « Harlem Hellfigthers », libérateur du village en 1918. 

Mardi 11 novembre 2008, à l’heure où sonna la fin de la Première Guerre mondiale, il y a 90 ans, le maire Didier Lange a déposé une gerbe au pied de la stèle et demande une minute de silence : 

« Pour ces soldats noirs américains morts pour la France ». 

 img102

Fin juin 1917, d'importants contingents américains

commencent à débarquer dans les ports français comme Saint-Nazaire,

mais il leur faudra des mois pour gagner le front en force.

(Photo DD 12723  n° Img 102) 

 

Ces soldats noirs américains, victimes de ségrégation, sont réunis en régiments « colored » sous les ordres d’officiers blancs et cantonnés pour la plupart, à des rôles de services. 

L’état-major français, en mal de troupes fraîches à partir du printemps 1918, persuade le commandement américain de lui donner des hommes, ce qu’il refusait jusqu’alors et quatre régiments « colored » dont le 369ème lui sont accordés.

 

D’un courage et d’une vaillance exemplaires, menant de rudes combats jusqu’à leur entrée dans Séchault le 29 septembre 1918, le 369e a reçu la Croix de guerre et 171 hommes ont reçu la Légion d’honneur pour faits de bravoure.

 

Les soldats Américains et la France en 1944....  

 img071

 6 Juin 1944, heure H : la rampe de la péniche vient de s'abaisser

 et les GI bondissent dans l'eau froide devant Omaha-Beach (Normandie). 

(Photo DD 12719  n° img 071)

 

"Si les ricains n'étaient pas là..." 

                                                                                        

  youtube.com/watch?v=0VU52EzblZE 

 

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Les Français fêtent les Libérateurs et notamment les soldats américains

de la 4e division, le 26 Août 1944 place de la Concorde.

(Photo DD 12718  n° Img 057)

 

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50e Anniversaire de la Libération d'Halluin -

 Monument aux Morts, rue de Lille, le Dimanche 4 septembre 1994.

(Photo DD 12720  n° Img 072)

 

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Une jeune française habillée aux couleurs américaines,

devant l'Arc de Triomphe le 8 Mai 1945.

(Photo DD 12724  n° Img 135)

 

img051 Monument aux Morts,  rue de Lille Halluin, le 8 Mai 2001.

(Photo DD   n° Img 051)  

 

11/12/2010 - 4/7/2012 - 14/7/2017

Commentaire et Photos :  Presse - ARPH - Daniel Delafosse
 

 

01887

Le Monument aux Morts, rue de Lille, Halluin.

 Dessin de M. Firmin Gobert.

(photo n° 1887)

 

Les Données Clés.

 

Les belligérants

 

Trente-quatre pays participent à la Première Guerre mondiale. D’un côté, le camp des Alliés (trente pays, dont la France, l’Angleterre, la Russie, le Canada, les Etats-Unis). De l’autre, l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, la Turquie, la Bulgarie.

 

Les dates

 

Début de la guerre : le 28 juillet 1914, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie. L’Allemagne déclare ensuite la guerre à la Russie (le 1er août) et à la France (le 3 août). 

Fin de la guerre : après 1 561 jours de guerre, l’armistice de Rethondes (Oise) est signé le 11 novembre 1918 entre 5 h 20 et 5 h 30, dans un wagon-restaurant aménagé en salle de réunion.

 

Dans le monde

 

70 millions hommes de toutes nationalités ont été mobilisés ; 8,5 millions de soldats sont morts. 

Morts civils : 13 millions dont 1,5 million en Arménie, 6 millions à cause des famines et des déportations, 4,7 millions de la grippe espagnole (en 1917  et 1918).

 

En France

 

1,4 million de militaires sont morts. 

210 000 civils ont péri à cause de la guerre (auxquels s’ajoutent 400.000 morts de la grippe espagnole). 

50 900 condamnations ont été prononcées par le conseil de guerre, dont 2 300 condamnations à mort. 550 soldats ont été fusillés.

 

Après la guerre, on comptait 600 000 veuves et 700 000 orphelins. 

Autre conséquence de la guerre : 15 000 blessés de la face (appelés les « Gueules cassées »). 

En 2008, il ne reste plus aucun « poilu » en France (68 vivaient encore en 2001, 142 en 2000). 08, il ne reste plus aucun « poilu » en Frce (68 vivaient encore en 2001, 142 en 2000).

 

Les territoires

 

Après 1918, l’Allemagne perd un huitième de son territoire et 10 % de sa population de 1914. 

L’Alsace et la Lorraine repassent à la France.

 

 

Les Lieux de Mémoire

 

- Centre européen de la paix, à Souchez (Pas-de-Calais).  

- Parc commémoratif canadien à Vimy. 

- Musée vivant 14 – 18 de Notre-Dame-de-Lorette, à Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais). 

- Historial de la Grande Guerre à Péronne (Somme). 

- Le Mémorial de la clairière de l’armistice à Compiègne (Oise). 

- La Caverne du dragon, à Oulches-La Vallée-Foulon (Aisne). 

- La Toue de l’Yser, à Dixmude (Belgique). 

- In Flanders Fields Museum, Ypres (Belgique).  

 

Nord  - Pas-de-Calais – Aisne – Somme :

1.380 Cimetières et 15 Mémoriaux :

 

Sous ce joli gazon, c’était l’enfer…

 

Quarante cinq mille rosiers, dix-huit mille arbustes, huit mille bulbes, quatre cents arbres… Chaque année, la Commonwealth War Graves Commission, basée au sud d’Arras, se met en quatre pour soigner les 1380 cimetières et 15 mémoriaux dont elle a la responsabilité dans le Nord - Pas-de-Calais et la Picardie…

 

Depuis la fondation de la commission par Fabian Ware, les Britanniques accordent une très grande importance à l’entretien des lieux du souvenir. Les 420 personnes employées à Beaurain (80 % pour les espaces verts, 15 % pour les ouvrages en pierre) observent scrupuleusement les règles édictées depuis l’origine dans les gros cahiers de consignes. Ce sont les jardiniers d’un immense souvenir.

 

Ah ! la Grande Guerre ! Horriblement grande ! Côté français, un bilan terrifiant : 1.300.000 tués. Mais à ces hommes et femmes « morts pour la patrie »,  célébrés sur les places de nos villes et villages, il faut ajouter ces centaines de milliers de soldats venus parfois du bout du monde, pour être fauchés dans la fleur de l’âge entre 1914- 1918, à Fromelles ou sur le Chemin des Dames, à Vimy, Bullecourt ou Albert… 744 000 Britanniques, 55 000 Australiens, 60 000 Canadiens.

 

Mais aussi des Chinois, des Néo-zélandais, des Japonais ! Le sacrifice de toute une génération a laissé des traces dont les cimetières sont l’expression terriblement silencieuse : sous l’impeccable gazon de ces cimetières, ce fut l’enfer.

 

Nord : 410 cimetières, comprenant les sépultures de 64 490 soldats du Commonwealth. Trois mémoriaux à Louverval (Royaume-Uni et Afrique du Sud), Cité Nonjean (Nouvellez-Zélande) et Dunkerque (Royaume-Uni et Inde) pour 11 610 soldats dont les corps n’ont pas été retrouvés ou identifiés.

 

Pas-de-Calais : 628 cimetières pour 180 000 sépultures et 7 mémoriaux portant les noms de pluq de 96 000 soldats : le Touret (Royaume-Uni et Inde), Neuve-Chapelle (Inde), Loos (Royaume-Uni), Vimy (Canada), Arras (Royaume-Uni et Afrique du Sud), Grevilliers (Nouvelle-Zélande) et Vis-en-Artois (Royaume-Uni, Afrique du Sud).

 

Somme : 410 cimetières pour 129 237 sépultures. Cinq mémoriaux à Thiepval et Pozières (Royaume-Uni et Afrique du Sud), Villers-Bretonneux (Australie), Caterpillar Valley (Nouvelle-Zélande), Beaumont-Hamel (Terre-Neuve).

 

Des dizaines de milliers de visiteurs se recueillent chaque année en ces lieux (auxquels il faut bien sûr ajouter les cimetières allemands, sont le plus grand nombre se touve à Neuville-Saint-Vaast, près d’Arras). Dans les registres disposés à l’entrée, les mêmes mots reviennent :

 

« Plus jamais ça », « Ne jamais oublier », « Qu’ils reposent en paix »… 

 

Ernst Jünger l’avait écrit et c’est affreux : 

" Dans aucun pays du monde, il n’a encore été versé autant de sang qu’entre Bapaume, Arras et Cambrai " …

 

14/12/2010.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

 

01856

Place de la déesse - Lille,

défilé militaire anglais, durant la guerre 14/18.

 (photo n° 1856)

 

 

 

01868

Lille bombardé au cours de la guerre 14/18.

(photo n° 1868)

Le dernier tirailleur sénégalais,

Ndiaye Abdoulaye est décédé à 104 ans.  

 

ABDOULAYE Ndiaye, le dernier tirailleur sénégalais de la guerre 14-18, est décédé le mardi 10 novembre 1998 à l’âge de 104 ans, la veille du 80ème anniversaire de l’armistice, au cours duquel il devait être décoré de la Légion d’honneur.

 Abdoulaye Ndiaye, sans doute le dernier ancien combattant de la Grande Guerre de l’ex-AOF, est décédé, vraisemblablement d’un arrêt cardiaque, dans son village de Thiowor, à 200 km au nord de Dakar, où se préparait une fête pour la remise de sa Légion d’honneur.

L’ambassadeur de France au Sénégal, André Lewin, se rendra néanmoins à Thiowor pour lui remettre sa décoration à titre posthume.

Le président Jacques Chirac avait demandé que tous les soldats alliés et les combattants des anciennes colonies encore en vie, s’étant battus en France pendant la Grande Guerre, soient décorés ce 11 novembre 1998 de la Légion d’honneur. La décision du président Jacques Chirac de lui décerner la Légion d’honneur, la plus haute distinction française, lui avait été annoncée fin septembre 1998, dans son village par un journaliste de l’AFP.

Assis sous un arbre, entouré de ses nombreux arrière-petits-enfants, Mame Abdoulaye, comme on l’appelait affectueusement, avait montré peu d’enthousiasme à l’annonce de cette décision.

« J’aurais préféré qu’on m’aide à assurer ma survie », avait déclaré cet ancien combattant au visage buriné par l’âge et le soleil. Il avait été blessé à la tête pendant la guerre, avait une surdité prononcée, mais était toujours alerte malgré son grand âge.

Pour ses années de guerre, Abdoulaye Ndiaye percevait une prime d’invalidité et une retraite d’ancien combattant de 1.000 FF par an, là où un ancien combattant français touche 2.600 francs. Il ne savait pas qu’il était probablement l’unique survivant parmi les 400.000 « tirailleurs sénégalais », recrutés dans toute l’Afrique sud-saharienne pour aller combattre l’Allemagne durant la guerre 14-18.

A 20 ans, Abdoulaye Ndiaye avait été enrôlé de force dans l’armée française, pour permettre à son oncle, retenu en otage par l’autorité locale, d’être libéré. Embarqué par bateau de Dakar à Marseille, il avait participé aux « âpres batailles » de Verdun, des Dardanelles et de la Somme où il fut blessé de deux balles à la tête. Les balles avaient été heureusement amorties par son casque.

Décoré de la Croix de Guerre, il avait refusé de poursuivre sa carrière militaire dans l’armée française et avait regagné son village pour y retrouver ses parents et ses six petits frères, tous disparus depuis lors.

Abdoulaye Ndiaye, qui jouissait dans son village d’une grande estime, a rendu l’âme la veille de recevoir sa Légion d’honneur, une distinction qui n’aurait rien changé à ses rudes conditions de vie.

Le Chant des Africains

Ce chant a été écrit durant la guerre 1914 - 1918 par le commandant Reyjade, un officier des tirailleurs marocains, en l’honneur de ses hommes, et la musique a été composée par le chef de musique Félix Boyer.

- I –

Nous étions au fond de l’Afrique,
Gardiens jaloux de nos couleurs,
quand sous un soleil magnifique
retentissait ce cri vainqueur,
en criant, en chantant, en avant!
serrons les rangs.

- Refrain

c’est nous les Africains
qui revenons de loin
Pour défendre la patrie
nous avons laissé là-bas
Nos parents , nos amis
et nous gardons au cœur
Une invincible ardeur

Car nous voulons porter haut et fier
Le beau drapeau de notre France entière
et si quelqu’un venait à y toucher
nous serions là pour mourir à ses pieds
Pour le pays, pour la Patrie, mourir au loin
C’est nous les Africains.

- II –

Pour le salut de notre Empire,
nous combattons tous les vautours,
La faim, la mort nous font sourire
quand nous luttons pour nos amours,
en criant, en chantant, en avant!
serrons les rangs.

- III –

De tous les horizons de France
groupés sur le sol africain,
nous venons pour la délivrance
qui par nous se fera demain,
en criant, en chantant,
en avant ! serrons les rangs.

- IV –

Et lorsque finira la guerre,
nous reviendrons dans nos gourbis,
Le cœur joyeux et l’âme fière
D’avoir libéré le pays
en criant, en chantant, en avant!
serrons les rangs.

Vous désirez écouter la musique :

http://pomaria.org/spip.php?article56

 12/12/2010.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

 

02799

Guerre 14/18. Quelques halluinois sous les drapeaux.

(photo n° 2799)

  

Charles Durieux, le dernier soldat 

 de 14-18, de la région du Nord. 

 

En novembre 2003, lorsque l’on s’aventure à l’interroger sur ses souvenirs de soldat pendant la Grande Guerre, il ne dit pas grand-chose. « Je n’ai pas de mémoire » répond Charles Durieux.

 

A 104 ans, il est né le 29 Mars 1899 à Gommegnies (Nord), l’homme qui vit à Douai, fait partie des trente-six Poilus, tous centenaires, encore en vie dans le pays. Le tout dernier dans la région, alors qu’ils étaient encore sept en 2000… 

En a-t-il conscience ? Il ne sait pas très bien. « Peut-être », lâche-t-il simplement.

 

Engagé volontaire.

 

C’était le 3 février 1918. La guerre de mouvement est de retour. Agé de 19 ans seulement, Charles Durieux s’engage dans le 101e régiment d’artillerie lourde (RAL), avant de rejoindre en avril le 121e RAL.

 

Le jeune homme a quitté son bourg natal de Gommegnies, près du Quesnoy, pour revêtir l’uniforme de l’armée française. 

Pourtant son père, exploitant forestier, vouloir son fils unique reprendre l’affaire familiale. « Ils ne s’entendaient pas très bien, il s’est engagé volontairement », explique Madeleine, son épouse. 

Nous n’en saurons pas beaucoup plus. Tout juste apprend-on que sa vie professionnelle fut bien remplie. « Il a fait trente-six métiers », confie son épouse. Charles Durieux  était aussi un grand collectionneur, numismate et philatéliste passionné.

  

 

 Charles Durieux (1899 - 2004).

(Photo VdN DD 22556  n° Img 988)

 

Dernier témoin de la Grande Guerre, le vieil homme vit désormais, avec son épouse, dans une maison de retraite de Douai. 

Il est titulaire de la Légion d’honneur, qui lui a été remise le 11 novembre 1995.  

Deux mois et demi après cet entretien à la presse régionale, en novembre 2003, M. Charles Durieux est décédé à Douai (Nord) le 5 Février 2004.

 

Quant au tout dernier poilu français survivant de la première guerre mondiale, Lazare Ponticelli... il est décédé le 12 mars 2008 à l'âge de 110 ans. Un hommage national lui fut rendu, lors des obsèques religieuses qui se déroulèrent en l'église Saint-Louis des Invalides à Paris, le lundi 17 mars 2008, en présence du président de la République Nicolas Sarkozy.

Au même moment, une minute de silence a été observée dans les administrations alors que les drapeaux étaient mis en berne pour la journée sur les bâtiments publics.

 

7/12/2010.

Commentaire : Daniel Delafosse
 

 

01714

Anciens Combattants Belges d'Halluin décorés,

 au Foyer des Anciens combattants,

à l'enseigne "Foyer de la Paix", rue Emile Zola.

(photo n° 1714)

 

Fernand Boucherie…

 Le dernier ancien halluinois de 14 - 18.  

 

Après M. Paul Corbinand qui, en 1919, participa à la fondation de la section halluinoise de l’Union Nationale des Combattants, décédé en 1986, après M. Jules Degrave, disparu en septembre 1987, M. Fernand Boucherie, le dernier ancien combattant de la guerre 14-18, membre de l’U.N.C., s’est éteint à l’avant-veille du 69ème anniversaire de l’Armistice, le 11 novembre 1987. 

  

 

Fernand Boucherie (1894 - 1987)

(Photo NE DD 22069  n° Img 864) 

 

   Fernand Boucherie est donc mort le 9 novembre, à l’âge de 93 ans, à la clinique Saint-Georges à Menin (B). Né à Halluin le 28 décembre 1894, il habitait en Belgique lorsqu’éclata la guerre et c’est dans l’armée belge qu’il fut incorporé.

 

Pour avoir notamment participé à la bataille de l’Yser, il s’était vu décerner de nombreuses décorations et, en particulier la Croix de chevalier de l’ordre de Léopold II avec glaives, la médaille commémorative du règne de S.M. Albert 1er, la Croix de Guerre avec Palmes et la Croix de Chevalier de l’Ordre de la Couronne ave glaives.

 

M. Fernand Boucherie, qui fut pendant de longues années comptable à la brasserie Demeestere et vivait à l’institut Feniks, une maison de retraite de Menin, était resté en relation étroite avec les anciens combattants Halluinois. 

Il faisait partie de la commission de l’U.N.C. et était également membre de la fédération nationale des Combattants et de la Fédération nationale des Militaires et Invalides mutilés de la Guerre.

 

En France, il s’était également vu décerner la Croix du Combattant et la médaille de la reconnaissance U.N.C. 

Les obsèques de M. Fernand Boucherie se sont déroulées le mardi 17 novembre 1987 en l’église Saint-Vaast à Menin (B).

 

7/12/2010.

Commentaire : Nord Eclair - Daniel Delafosse
 

 

01655

Banquet  des Anciens Combattants et Veuves de Guerre,

au café "Aux Vieux Amis" rue Gustave Desmettre Halluin. 

(photo n° 1655)

 

La Chanson de la Victoire :

« Qui a gagné la Guerre ? ».

 

Chanson créée par Bérard, Paroles de Ch. L. Pothier

sur une Musique de Ch. Borel-Clerc, édition 1919. 

  

(Doc DD 22902  n° Img 244) 

 

C’est une question qui devient populaire,

On entend partout sur des tons différents :

« Quel est donc celui qui gagna cette guerre

Dont le monde entier souffrait depuis longtemps ?

 

Les uns disent c’est l’Amérique

Au blocus, dit l’autre va l’honneur

Moi je répond : « Cessez vos polémiques

Car le vrai et seul grand vainqueur

 

C’est le Poilu, soldat de France

Qui sans peur, marchait au combat

Bravant la lutte et la souffrance

Le Poilu était toujours là !

 

Le sac au dos, couvert de terre,

Oui c’est lui qui fit nos succès

C’est lui qui l’a gagnée, la guerre

Le Poilu, le soldat français !

 

2 

Le civil s’écrie : « J’ai tenu, j’imagine

En faisant la queue au tabac, au charbon,

Le sucre a manqué, j’ai bu d’la sacchatine

J’ai gagné la guerre avec mes privations ».

 

Du tout, dit un’jolie marraine

C’est l’amour qui fit t’nir jusqu’au bout.

Taisez-vous donc, clame un vieux capitaine,

De tout temps qui donna le grand coup ?

 

Au Refrain

 

3 

C’est à l’ouvrier que revient tout’la gloire

Hurle un mécano qui f’sait des munitions

L’député répond : « J’ai forcé la victoire

Faisant des discours, votant des restrictions »

Partout on glorifie le Tigre,

 Et Wilson, Foch, Pétain et Gouraud

Tous ces grands-là, faut pas qu’on les dénigre

Et pourtant le glorieux, le plus beau

 

Au Refrain.  

 

(Doc DD 22803  n° Img 245)

 

7/12/2010 et 8/12/2014

Commentaire et Doc. : Daniel Delafosse