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industrie - Divers -

 

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 Vue aérienne de l'entreprise halluinoise Tissavel (au 1er plan),

située route de Linselles et Avenue Anatole France (Période 1975 - 1985).

(Photo ARPH DD 14391 n° Img 623)

 

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En 1968 : Les nouveaux bâtiments de la Société Tissavel,

à l'emplacement de l'ancienne usine Dufour, route de Linselles, Halluin.

 (Photo ARPH  n° 1123)  

 

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Depuis 1997, installation de Francodim (Ameublement) - en Décembre 2012.

(Photo DD 14404  n° p1100148)) 

 

 Tissavel - Halluin :

Historique (1953 - 1996)... 2012.


Au mois de mai 1953, la société Tissavel démarre sa production avec 8 métiers à tisser. Cette activité se fait dans des bâtiments loués dans une usine désaffectée appelée "Usine du caoutchouc", située route de Neuville. La société est présidée par M. Gustave Tyberghein et dirigée par M. Georges Pouille.   

 

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En 1953 : Premiers locaux de la Société Tissavel

au lieu dit "Le caoutchouc" situé route de Neuville.

(Photo ARPH  n° 7507)

 

A cette époque Tissavel est spécialisée dans la fabrication de velours "peluche  Teddy Bear" appellation américaine qui veut dire ours en peluche. Il s'agit d'un velours à base de laine et de coton. Les pièces sont lavées pour enlever le suint de la laine, puis brossées pour redresser et allonger le poil, et ensuite tondues pour régulariser la hauteur du poil.  

 

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En 1953 Quai de chargement des marchandises

au lieu dit "Le caoutchouc" situé route de Neuville. 

(Photo ARPH  n° 7506)  

 

En 1957, pour faire face au développement, les locaux de l'ancien tissage de toile Wallaert sont achetés, et le matériel y est transféré.   

 

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 Ancienne entrée de la Société Tissavel qui a racheté en 1957,

les locaux de la société Wallaert, Route de Linselles, Halluin.

(Photo JM 672)

 

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Au même endroit, en Juin 2012 : Espace vert,

 dédié à la SNCF, à l'emplacement de l'ancienne passerelle,

 de la gare d'Halluin... et Francodim succédant à Tissavel..

(Photo DD 13690 n° p1060192) 

 

1958 est une année charnière, puisqu'on assiste à des choix qui vont marquer l'orientation de la société :

- la séparation définitive avec la Société Tyberghein de Menin (B), les deux affaires sont autonomes et concurrentes.

- la création d'un département ameublement "Douvel" avec mise au point de produits spécifiques à ce marché : moquette, carpette et revêtement de sièges.

- la création d'un service export sous la responsabilité d'André Delrue. 

En 1960, Tissavel emploie 143 personnes et produit 370.000mètres de tissus. La société commence à créer ses premières imitations fourrures. Tissavel sort une imitation vison "Atlas" avec des fibres peu inflammables...

Pour rendre le tissu plus sûr, on imagine un système "pare-feu" en mélangeant les fibres inflammables à d'autres qui ne le sont pas. Ainsi cette imitation de fourrure est autorisée à être exportée vers les pays anglo-saxons. Ces produits nécessitent des astuces techniques résolues par les capacités d'un bureau d'étude. Ce département comprend des dessinateurs, un laboration d'impression et un atelier de construction de matériel et d'entretien, car des machines sont conçues et réalisées pour la fabrication de ces produits. 

 

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(Photo ARPH DD 14392 n° Img 624)

 

La copie de vison qui fait la renommée de Tissavel dans le monde entier s'appelle "Zarin". Elle sort en 1968. Fin 1980, 8.500.000 mètres ont été produits !

 En 1968, pour s'agrandir Tissavel achète les locaux mitoyens de l'ancienne usine Dufour, et y construit des bâtiments industriels et des bureaux. 

 

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En Juillet 1964 : Devant les anciens courts en terre battue,

 du Tennis Club Halluinois, route de Linselles,

on aperçoit l'habitation qui disparaîtra, en 1968,

avec la construction des nouveaux Ets Tissavel.

(Photo DD 8548 n° Img. 584) 

 

Ceci amène l'entreprise, qui emploie 400 personnes environ en 1970, à s'adjoindre un département teinture et à construire une nouvelle unité de production sur la zone industrielle de Neuville-en-Ferrain, au début des années 1970.

En 1975, une filature "Pelfil"  est construite à Mouscron (Belgique). Tissavel est à son apogée à la fin des années 70, avec un effectif réparti en trois équipes, avec une production de 2.400.000 mètres pour l'année 1979. 

Les principaux clients sont étrangers, 80 %  de la production est exportée vers la Belgique, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, la Pologne, le Canada, et surtout 3 pays importateurs : l'Angleterre, les U.S.A. et la Russie.  

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Sur l'ancien emplacement de l'usine Dufour, les bâtiments

construits par les Ets Tissavel - (Francodim en Décembre 2012).

(Photo DD 14406  n° p1100147)

 

Mais des difficultés sur certains marchés surgissent au début des années 1980. Notamment la Russie, qui représente 30 % des exportations, exige des conditions commerciales inacceptables. Une réduction des effectifs est mise en place. En 1983, on passe à 2 équipes, on réduit la durée hebdomadaire du travail. Malgré ces restructurations et un afflux de commandes américaines, les années suivantes sont noires. 

 

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Anciens Ets Tissavel, route de Linselles, Halluin,

en Décembre 2012 : Francodim (Ameublement).

(Photo DD 14409  n° p1100151) 

 

Néanmoins, sous l'impulsion de M. Georges Pouille, toujours à la recherche du progrès technique, Tissavel devient un leader mondial de l'imitation de fourrure tissée. Ce chef d'entreprise, dynamique, pilote lui-même l'avion privé de l'usine. Il emmène ainsi ses collaborateurs, pour démarcher de nouveaux clients, ou pour participer à des salons professionnels comme celui de Milan. 

 

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En Décembre 2012 : les bâtiments construits par Tissavel...

et achetés, depuis 1997, par l'entreprise Francodim.

(Photo DD 14407  n° p1100146)

 

Cette période faste profite également au personnel, dont les rémunérations sont très largement supérieures à celles des autres entreprises textiles de Roubaix-Tourcoing-Vallée de la Lys. Cette ambiance favorable est entretenue par des voyages. Chaque membre du personnel, accompagné d'une personne de son choix, bénéfice d'un voyage pour 10 années d'ancienneté. 

Cette ambiance favorable est entretenue par des voyages. Chaque membre du personnel, accompagné d'une personne de son choix, bénéficie d'un voyage pour 10 années d'ancienneté. Chacun se souvient de ces voyages. Le premier se déroule en 1963, par autocar, en Bretagne, en passant par Paris et les châteaux de la Loire.

 Celui de 1968, aux Baléares, celui de 1973 en Tunisie. Enfin le dernier, le plus grandiose, celui de 1978 qui fait partir 250 personnes vers 3 destinations : le Club Méditerranée au Maroc pour ceux qui ont 20 à 25 ans de présence dans l'entreprise. la Tunisie pour ceux qui ont entre 10 et 20 ans de présence, et les Baléares pour 10 années de travail. 

 

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Equipe de Football Corpo des Ets Tissavel Halluin. 

(Photo  n° 1127) 

 

Des équipes sportives sont créées. Des tournois de football voient s'affronter les équipes des différents services. Même les femmes forment une équipe ! L'équipe masculine officielle des Ets Tissavel participe au championnat corporatif de l'E.P.I. En 1977-1978, à sa septième participation, l'équipe remporte le titre en 1ère division. 

 

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L'équipe féminine de foot Tissavel.

(photo AD 0087) 

 

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Equipes de Football Corpo des Ets Tissavel Halluin.

 (Photo  n° 1124)

 

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Equipes de Football Corpo des Ets Tissavel Halluin.

(Photo  n° 1125)

 

D'un point de vue anecdotique, on se rappelle de la participation d'un groupe d'une cinquantaine de membres du personnel, aux Allumoirs et au Carnaval de Menin (B). Les participants étaient déguisés en hommes préhistoriques, grâce à la fourrure "maison". 

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(Photo ARPH DD 14393 n° Img 635)

 

En janvier 1989, M. Matéo Fabra reprend Tissavel. Une diversification de la fabrication (création de la fourrure couleur) ouvre de nouveaux marchés, en fonction des modes, mais aussi de la conjoncture économique et politique des pays acheteurs. La fausse fourrure est très utilisée dans le domaine de l'habillement : haute couture, prêt à porter, accessoires (toques, écharpes), les jouets en peluche (la marque française Nounours est cliente de l'entreprise), l'ameublement et la bagagerie. Et même un tissu double paroi  vient remplacer l'armature en bois des bateaux gonflables de type Zodiac.

Ceci n'empêche pas une nouvelle vague de licenciements en 1994 : 150 personnes travaillent encore sur les sites de Neuville et d'Halluin, et une cinquantaine à la filature de Mouscron.

 

En 1997... Installation de Francodim.

 

Fin 1996, Tissavel quitte définitivement Halluin pour se regrouper sur Neuville-en-Ferrain.  En 1997, l'entreprise Francodim (Ameublement - Décoration) rachète le site. En 2012, elle emploie (avec le département logistique) une vingtaine de personnes.

 

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 Entrée de l'entreprise Francodim (Ameublement) - Décembre 2012.

(On aperçoit les deux éoliennes construites chez Galloo Menin (B).

(Photo DD 14405  n° p1100144)

 

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En Décembre 2012 : Entreprise Francodim, route de Linselles, Halluin,

 (anciens bâtiments Wallaert puis Tissavel).

(Photo DD 14401  n° p1100145)  

 

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En Décembre 2012 :  Route de Linselles, Halluin.

A droite : Entreprise Francodim (anciens Ets Tissavel).

A gauche au 1er plan : Nouvelles habitations à l'emplacement

des anciens courts du Tennis Club Halluinois.

(Photo DD 14408  n° p1100154)

 

Voir aussi, cliquez ci-dessous :

Tissavel-Francodim : Fin de la Démolition 2/2 (Février 2018).

Ets Wallaert - Tissavel - Francodim... Disparus ! (Fin Démolition 1/2 - 2018)

Ets Wallaert Frères (Historique 1895 - 1956 / 2012). 

 

21/12/2012 - 5/2/2018

Commentaire et Photos : ARPH - Presse - Daniel Delafosse 

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Machine fabriquée par les Ets BENOOT OUTRICKE à

MENIN  HALLUIN dans un musée. Voir également

photos 00766  3497  3496

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Fabrique de peignes à tisser CROMBEZ-MAERTENS, 5 rue Jacquard:

M. & Mme Jules MAERTENS à droite avec quelques voisins et amis 

pendant la guerre 1914/1918 photo 2224

 

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Le personnel  des Ets Maertens durant la première guerre mondiale. photo n° 02223

 

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Pendant la Première Guerre mondiale.
Au centre : M. Jules Maertens.
(photo n° 0225)

 

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Fact AL00729

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photo n° 1157

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L'atelier de confection vers les années 1960.

photo n°1161

AU LOGIA À MENIN

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En 1948. photo n° 958

 

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photo n° 956

 

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Camion et remorque à benne basculante contruits chez Gheysen et Verpoort 

à Menin ( photo 9401 )

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Constructeur de remorques pour tous usages dans les années 50
récupérait les stocks de guerre qu'il modifiait pour en faire des camions civils .
la maison mère était à Menin et une succursalle à Halluin  25 rue d'Austerlitz.   photo n° 00927
 

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La  Salle du Manège, dans les années 1970,  
    réception des Médaillés du Travail.
   (photo n°  00699) 

 

La Salle du Manège… Historique. 

 

Saviez-vous que l’on doit la salle du Manège à la mère de l’Halluinois Roger Beke ? Construite pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui était un manège pour chevaux va évoluer en hangar pour la gym avant de devenir la salle polyvalente où gravite la vie locale.

 

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 Façade de la Salle du Manège rénovée en 2002.

(Photo DD 12199  n° Img 368)

(Utilisez la loupe, à droite, pour agrandir

ou déplacer la photo à votre convenance).

 

Le secteur de la salle du Manège était plutôt agricole en 1941. Une ferme se situait à l’emplacement de l’actuel monument aux morts et des pâtures s’étendaient à l’arrière, là où le Manège a vu le jour, M. Alfred Simono élevait des animaux à cet endroit-là.

 

En juillet 2009, Roland Verkindère, le président de l’Association des Seniors Halluinois, explique que le Manège a été construit pendant la Seconde Guerre mondiale, à partir de 1941.

 

« Un ingénieur  français a été mandaté par les Allemands pour que les officiers ennemis puissent s’entraîner sur leurs chevaux ». explique-t-il.

 

Mais le manège équestre n’aurait jamais vu le jour sans la contribution de la mère de Roger Beke, le président des Klappende Kloef.

 

« Alfred Maret, entrepreneur en maçonnerie (sans doute l’ingénieur décrit par Roland Verkindère), avait fait bâtir deux maisons, raconte-t-il, « ma mère qui souhaitait déménager de la rue de l’Egalité à Roncq avait jeté son dévolu sur l’une d’entre elles.

 

Les Allemands avaient alors demandé à Alfred Maret de construire un manège. Pour y parvenir, l’entrepreneur halluinois avait besoin de liquidités pour acheter les matériaux. La vente de la maison à ma mère lui a permis d’édifier ce manège ! ».

 

Mais aucun cheval allemand n’entrera sur ce manège. A la Libération, les premiers bals se dérouleront sous ce qui n’était qu’un hangar couvert, des matériaux seront récupérés pour stabiliser la piste en sable.

 

C’est l’UH gym qui l’utilisera d’abord en y installant cordes, anneaux, etc, jusque dans les années 60. Puis elle sera habillée de cloisons en bois, un plancher sera aménagé et la scène sera inversée pour trouver son emplacement actuel.

 

Elle devient une salle polyvalente et une salle municipale dans les années 70 autour de laquelle une bonne part de la vie locale va s’organiser, de la vie associative à la vie politique. L’autre grosse transformation sera entreprise dans les années 90 pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui.

 

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(Photo DD 12197  n° Img 357)

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Rénovation Intérieure - Salle du Manège - 2002.

(Photo DD 12198  n° Img 361)

 

Une réflexion est engagée pour éventuellement  repositionner l’entrée vers le nouveau parking. Roger Beke, âgé de  65 ans, a toujours vécu en face, dans l’une des premières maisons de la rue J. Watteeuw. Enfant, il y a vécu sa première « cuite » lors d’un vin d’honneur, a failli se blesser sérieusement en jouant dans les vestiaires quand le hangar servait à la gymn.

 

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 Roger Beke (1945 - 2011).

(Photo DD 8952 n° Img 886)

 

Observateur privilégié, Roger Beke (décédé en février 2011) pourrait parler pendant des heures du Manège :

 

« Depuis 1945, tous les Halluinois (es) sont passés par celle salle, et moi-même je me suis habitué aux mouvements et manifestations générés dans cette salle ; j’y ai fêté mes 50 ans, j’y ai reçu une décoration de la fédération des sociétés musicales, s’en est suivi un bal folk » Comme souvent, la salle du Manège était quasiment pleine avec le passage de 750 personnes.

 

« Je me sens un peu chez moi salle du Manège, à la fois en raison de son origine puisque sans ma mère elle n’aurait peut-être pas vu le jour, mais aussi parce que j’ai établi beaucoup de contacts avec le personnel municipal où je retrouve des anciens élèves (R.B. a été enseignant).

 

Le Manège a joué plus d’un tour à des  générations d’Halluinois.

 

« Dans les années 50-60, les halluinois ont pratiqué également le tennis, en dehors de la période d’été, car, à cette époque, Halluin ne disposait pas de salle sportive pour pratiquer ce sport ». D.D.

 

18/4/2011. 

Commentaire : Daniel Delafosse