Elus et agents municipaux
Maire d'Halluin 1935 - 1939 |
Né le 16.08.1896 à Halluin |
A son décès, Gustave Desmettre Maire d’Halluin est remplacé à l’Hôtel de Ville par Gilbert Declercq, un fils d’ouvrier né à Halluin le 15 août 1896. Orphelin de père dès l’âge de neuf ans, il commence à travailler dès douze ans comme canneur de chaise, puis comme apprenti tisserand.
Très jeune, la lecture de la presse révolutionnaire le passionne, et à quinze ans il apporte son soutien enthousiaste à la section halluinoise des Jeunesse socialistes dont il est nommé secrétaire quelques mois plus tard.
Emprisonné plusieurs mois pendant la Première Guerre mondiale, il fonde, après l’Armistice, le Sport ouvrier, la société de gymnastique « l’Avant-Garde », la Symphonie, le Cercle dramatique, autant de sociétés qui font l’orgueil des ouvriers d’Halluin. Il prend une part active dans la direction de toutes les grèves du secteur, à Halluin bien sûr, mais aussi à Lille, Dunkerque et Armentières, et ses prises de position lui valent plusieurs jours de prison.
Elu conseiller municipal et adjoint au maire en 1925, Gilbert Declercq occupe cette charge jusqu’en avril 1935 date à laquelle il succède à Gustave Desmettre comme Maire.
Le Conseil Municipal de 1935 est ainsi constitué : Declercq Gilbert (Maire), Bostoen Emile, Dereus Charles, Tesse Isidore, Verkindère Oscar (Adjoints), Cornette Gustave, Demeulenaere Emile, Verkindère Pierre, Hoedt Auguste, Mignon Joseph, Casier Gustave, Demeulenaere Félix, Verhanneman Achille, Decraene Joseph, Tomme Georges, Vandekerckhove Julien, Deneweth Médard, Vandeweghe Octave, Dewaele Auguste, Lenez Victor, Desseaux Michel, Huyghe Constant, Rousseau Arthur, Vanmeerhaeghe Georges, Vercruysse Jean-Baptiste, Delattre Etienne, Masselles Georges.
En avril 1936, il est le candidat du Parti au siège de député de la 9ème circonscription dont fait partie Halluin. Il sera élu, grâce à l’unité issue du Front Populaire, par 12932 voix contre 12230 au candidat de droite Jean Bataille (dont 58 % des voix sur Halluin).
Plus que les évènements de politique générale, la crise économique et l’action engagée en faveur des chômeurs expliquent ce succès.
On notera au passage, que c’est à l’occasion de cette élection législative de 36, que le parti communiste halluinois obtient son meilleur score (de toute son histoire …) avec 2263 voix soit 58 % des suffrages exprimés ! Ce pourcentage record dépasse légèrement celui des élections municipales de l’année précédente, où il avait obtenu 2141 voix et 57 % des suffrages exprimés.
A la déclaration de la guerre en septembre 1939, il est l’un des cinq députés à renier le Parti, en manifestant son désaccord avec le pacte germano-soviétique. Gilbert Declercq est suspendu de tous ses mandats électifs.
L’attitude hostile des militants l’obligera à fuir Halluin, et à chercher refuge en Touraine. Toutes les organisations de la « Maison du Peuple » seront alors dissoutes durant la guerre. Gilbert Declercq meurt en septembre 1944 dans la région de Nîmes (Gard).
Fin 1939, vu les circonstances exceptionnelles, une délégation spéciale fut alors mise en place, qui choisit Gaston Petit (Contrôleur des contributions indirectes) pour président, et deux adjoints Joseph Wanquet et Emile Vandaele. Par la suite, Gaston Petit fut nommé maire en octobre 1941, et mourut le 23 janvier 1944.
18/1/2011.
Pas de photo.
Gaston Petit
15.10.1939 - 23.01.1944
Né le 11.01.1884 à Vendin-le-Vieil
Décédé le 23.01.1944 à Halluin
Gaston Petit est nommé Président
de la Délégation Spéciale en 1939,
et Maire d’Halluin de 1941 à 1944.
Il y a 71 ans, le Journal Officiel, en date du 14 octobre 1939, publié la suspension du Conseil Municipal d’Halluin, jusqu’à la cessation des hostilités.
Il est institué dans la Commune d’Halluin, une délégation spéciale habilitée à prendre les mêmes décisions que le conseil municipal et ainsi composée :
Président de la délégation spéciale : M. Gaston Petit contrôleur des contributions indirectes, vice-présidents : M. Emile Vandaele employé de bureau et M. Joseph Wanquet rentier.
En Mairie d’Halluin, sont convoqués, pour une réunion le 29 mai 1940 : Messieurs Petit, Demassiet, Walbron, Splete, Nollet, administrateurs de l’Hospice ou du Bureau de Bienfaisance. Godec, Commissaire de Police, Dubled Secrétaire de Mairie, Debock, Verkindère, Myngers et Henri Acquette.
Le Comité pourra s’adjoindre toute autre personne susceptible de rendre des services à la population et désignera les responsables de tous les services.
Comité de Guerre : Réunion du Mercredi 29 Mai 1940, sont présents :
MM. Petit, Demassiet, Walbron, Delafosse, Debock, Myngers, Verkindère.
Excusé : Splete, Absents d’Halluin : Nollet, Acquette.
M. Gaston Petit fait connaître que dans la situation actuelle, il est nécessaire que les personnalités compétentes soient appelées à collaborer à l’Administration. C’est la raison de la réunion actuelle.
M. H.F. Delafosse et les autres membres présents se déclarent prêts à apporter toute leur collaboration. Il est reconnu par tous les présents que la question la plus importante et qui exige une solution immédiate c’est celle du ravitaillement.
Il est décidé de former des commissions pour chaque branche, dans les conditions suivantes :
Boulangerie : Parmentier et Verkindère pour la coopérative « L’Epi », C. Huyghe et D. Destoop pour la « Fraternelle ».
Boucherie : Morel et Duthoit, étant entendu que M. Demassiet sera responsable pour l’abattage des animaux et la répartition de la viande aux bouchers.
Epicerie : M. Degryse des docks du Nord et Couzineau.
Le Maire prendra notamment un arrêté réglementant l’abattage des bestiaux et la répartition de la viande. (…).
M. Gaston Petit fut nommé officiellement Maire d’Halluin en Octobre 1941.
Le Conseil Municipal d’Octobre 1941 était composé ainsi : Petit Gaston (Maire) Wanquet Joseph, Vandalle Emile, Desbuquois Paul, Nollet Jules, Demassiet Adrien, Vandewalle Léon, Wancquet Hildevert, Menet Gustave, Mme Lemaitre-Duprez Elisabeth, Descamps Achille, Walbron Léon, Montagne Victor, Leclercq Henri, Destombes Julien ,Pipart Albert, Desprez Robert, Bisbrouck Albert, Nuyttens Marcel, Jean Sion.
22 Mai 1943 : Installation du nouveau Conseil Municipal d’Halluin.
Conformément à la loi, le Conseil Municipal d’Halluin s’est réuni le 22 Mai 1943. Etaient présents : MM. Gaston Petit, Joseph Wanquet, Emile Vandalle, Paul Desbuquois, Jules Nollet, Adrien Demassiet, Léon Vandewalle, Hildevert Wancquet, Gustave Menet, Achille Descamps, Léon Walbron, Victor Montagne, Henri Leclercq, Julien Destombes, Albert Pipart, Robert Desprez, Albert Bisbrouck, Marcel Nuyttens, Mme Lemaitre née Duprez Elisabeth.
Absent : M. Jean Sion qui s’est fait excuser pour raison majeure.
(…) Considérant que la Commune d’Halluin compte 13.278 habitants, sont nommés Membres du Conseil Municipal de la Commune d’Halluin : MM. Gaston Petit Maire, Joseph Wanquet, Emile Vandalle, Paul Desbuquois, Jules Nollet, Adrien Demassiet, Léon Vandewalle, Hildevert Wancquet, Gustave Menet, Mme Lemaitre Duprez Elisabeth, Achille Descamps, Léon Walbron, Victor Montagne, Jean Sion, Henri Leclercq, Julien Destombes, Albert Pipart, Robert Desprez, Albert Bisbrouck, Marcel Nuyttens.
Le Maire déclare officiellement installés dans leurs fonctions d’Adjoints : MM. Joseph Wanquet, Emile Vandalle, Paul Desbuquois et Robert Desprez.
Gaston Petit décéda le 23 janvier 1944. C’est son 1er adjoint Joseph Wanquet qui lui succède officiellement le 25 Janvier 1944 jusqu’au 25 Septembre 1944.
A la Libération de la Ville, la délégation spéciale emmenée par le Maire Gaston Petit, puis le nouveau conseil municipal nommé par le gouvernement de Vichy et l’Etat français en 1943 ont laissé place à une délégation municipale pluraliste représentant toutes les sensibilités patriotiques locales.
Par arrêté préfectoral en date du 26 Septembre 1944, le communiste Gustave Casier est nommé Président de la nouvelle Délégation Municipale jusqu'au 14 Mai 1945.
Les membres qui composent cette délégation sont : Dereus Charles, Myngers Albert, Veranneman Achille, vice-présidents, Amez Robert, Lenez Victor, Rousseau Arthur, Mme Dujardin Monique, Mittenaere André, Delafosse Henri-France, Verkindère André, Parmentier Henri, Decraene Joseph, Vandekerkhove Julien, Huyghe Constant, Delattre Etienne, Bekaert Marcel, Verkindère Gérard, Detaevernier Pierre.
14/01/2011
Commentaire : Presse - Daniel Delafosse
Gustave Casier Président de la Délégation Municipale du 26.9.1944 au 14.5.1945 |
Maire d'Halluin 19.05.1945 -1947 |
Né le 05.07.1896 à Halluin |
Après la Libération de 1944, le communiste Gustave Casier fut le 1er Maire officiellement élu de la ville d’Halluin, le 19 Mai 1945.
Né à Halluin le 5 juillet 1896, dans une famille ouvrière de cinq enfants, Gustave Casier commence lui aussi à travailler très jeune comme apprenti tisserand puis employé de coopérative.
Trop jeune pour être mobilisé en 1914, il est réquisitionné comme travailleur forcé par les troupes allemandes. Et après s’être distingué dans la résistance aux nazis, il fut arrêté et s’évada du camp d’Ecrouves, près de Toul.
C’est en 1923 qu’il prend sa carte au Parti communiste. Jusqu’en 1939, il occupe d’importantes fonctions dans le secteur de la Vallée de la Lys et de Tourcoing, notamment secrétaire de l’Union départementale des syndicats du nord ; membre du comité régional depuis 1924, il entra au bureau de la Fédération communiste du Nord en 1936.
En 1948, Gustave Casier devient directeur de la publication de « Liberté », le quotidien régional du Parti communiste dans le Nord et conserve ce poste jusqu’en 1967. Il avait quitté sa ville d’Halluin pour Roubaix au début des années 60.
Il est élu pour la première fois conseiller municipal en 1925, au sein d’un municipalité emmenée par Gustave Desmettre. En 1937, il devient conseiller général du canton de Tourcoing Nord-Est.
Gustave Casier est déchu de ses mandats électifs en janvier 1940. Il entre alors dans la clandestinité, mais est arrêté par la police française en septembre 1941. Interné au camp d’Ecouvres (Meurthe-et-Moselle), il s’échappe en 1943 et revient dans le Nord.
A la Libération de la Ville, la délégation spéciale emmenée par le Maire Gaston Petit, puis le nouveau conseil municipal nommé par le gouvernement de Vichy et l’Etat français en 1943 ont laissé place à une délégation municipale pluraliste représentant toutes les sensibilités patriotiques locales.
Par arrêté préfectoral en date du 26 Septembre 1944, le communiste Gustave Casier est nommé Président de la nouvelle Délégation Municipale jusqu'au 14 Mai 1945.
Les membres qui composent cette délégation sont : Dereus Charles, Myngers Albert, Veranneman Achille, vice-présidents, Amez Robert, Lenez Victor, Rousseau Arthur, Mme Dujardin Monique, Mittenaere André, Delafosse Henri-France, Verkindère André, Parmentier Henri, Decraene Joseph, Vandekerkhove Julien, Huyghe Constant, Delattre Etienne, Bekaert Marcel, Verkindère Gérard, Detaevernier Pierre.
A noter, par ailleurs, que pendant toute cette période 1939-1944, Stéphane Dubled, secrétaire général de mairie et Edouard Penasse, receveur municipal, tous d’eux proches de la municipalité d’avant 1939, ont assuré leurs tâches de gestion et tenu administrativement la mairie.
En avril 1945, c’est la première fois depuis 1936 que le corps électoral est appelé à s’exprimer dans les urnes.
La constitution des listes électorales n’est pas une mince affaire. Car il y a une innovation fondamentale : les femmes pour la première fois dans l’histoire française sont à la fois électrices et éligibles. Le verrou mis depuis trente ans par la majorité du Sénat vient enfin de sauter.
C’est la volonté de De Gaulle mais dans la préparation de cette décision à Alger Fernand Grenier, qui fut dans les années trente employé municipal à Halluin, n’est pas resté inactif. ( Fernand Grenier fut délégué du PC en janvier 1943 auprès du Général De Gaulle à Londres et en 1944 ministre de l’Aviation au gouvernement provisoire à Alger. Député jusqu’en 1968, il décède à Saint-Denis en août 1992).
Lors de ces Elections Municipales de 1945, deux listes sont en présence : La liste d’Union patriotique républicaine et antifasciste animée par le parti communiste, le Front national, les Forces unies de la jeunesse patriotique et la CGT avec notamment Gustave Casier en tête de liste.
La liste des candidats du Mouvement républicain populaire où se retrouvent, entre autres, Julien Alard, le docteur Albert Louf, Adrien Verkindère, Gérard Verkindère et Madame Edouard Lemaitre née Duprez Elisabeth comme Célina Vuylstecke, commerçante.
Le Mouvement républicain populaire est un nouveau venu. Né à la Libération de la fusion du parti démocrate populaire d’avant-guerre et de la Jeunesse république, puissante à Halluin, il veut afficher, à la fois sa fidélité aux valeurs de la Résistance, ses sentiments gaullistes et une certaine sensibilité sociale autour d’équipes ouvrières.
Maurice Schumann en devient le président. On le retrouve bientôt candidat aux législatives dans la dixième circonscription. Jusqu’en 1973, sa présence comme député de la vallée de la lys sera constante.
En ce mois d’avril 1945 à Halluin, un seul tour a suffi. Il n’y a pas à cette date de candidats de la SFIO. La liste menée par Gustave Casier, membre du parti communiste et ancien conseiller général, l’emporte de près de huit cents voix et gagne tous les sièges. Il y a absence d’une opposition au sein du conseil.
Le nouveau Conseil Municipal se compose ainsi : Casier Gustave (Maire), Veranneman Achille, Derudder Georges, Knockaert Urbain, Devriese Armand, Detaevernier Pierre, Huyghe Constant, Auvelick André, Decraene Joseph, Lombaere André, Mmes Destailleurs-Vandamme, Vandenberghe-Milleville, Mlle Oost Amanda, Mme Samyn-Viaene, Bekaert Marcel, Dereus Charles, Mme Deceuninck-Jacques, Lagae Cyrille, Mittenaere André, Veyer Marceau, Velghe Albert, Graye R., Mme Callemyn-Rousseau, Mme Vanderhem-Verleye, Mme Taffin-Nuns.
Aux nouvelles Elections Municipales de 1947, la liste soutenue par le PC obtient treize sièges avec à sa tête Gustave Casier, celle s’appuyant sur le MRP douze sièges et la SFIO, deux sièges. Cette coalition MRP-SFIO désigna Joseph Wanquet maire SFIO et Gérard Verkindère premier adjoint. La majorité change d’orientation.
L’écart entre la liste conduite par le parti communiste, et celle soutenue par le MRP sera de soixante voix. La liste socialiste ayant obtenue près de huit cents suffrages.
Gustave Casier décède à Roubaix (Nord) le 15 Novembre 1983, à l’âge de 88 ans. Ses funérailles civiles se sont déroulées le 10 novembre 1983 au crématorium de Wattrelos. Il repose au cimetière d’Halluin.
Lors de cette cérémonie, on pouvait reconnaître tout l’aéropage nordiste du Parti communiste français : MM Alain Bocquet, Jean-Pierre Marescaux, Yvan Renart, Gustave Ansart, mais aussi de nombreux élus dont Mme Emilienne Galicier député honoraire, M. Hector Viron sénateur, tandis que M. Albert Desmedt maire d’Halluin et M. Jean Dillies adjoint à Comines représentaient la vallée de la Lys.
13/1/2011.
Commentaire : Presse - Daniel Delafosse
Patrick Tierrie |
Maire d'Halluin par intérim 25.07.1987 - 03.09.1987 |
Né le 10.04.1942 à Mouvaux (Nord) |
Au décès de M. Albert Desmedt survenu le 25 juillet 1987, les fonctions de Maire d’Halluin par intérim furent attribuées au 1er adjoint de l’époque M. Patrick Tierrie.
En effet, lors des élections municipales de mars 1983, l’adjoint aux finances figurait en numéro deux sur la liste d’Union pour la sécurité et la gestion d’Halluin, conduite par Albert Desmedt, qui s’affichait comme « indépendante à l’égard de tout parti », opposée à la liste menée par M. Henri Leveugle.
Patrick Tierrie, Mouvallois d’origine était alors âgé de 41 ans et comptable dans une dans une PMI de la rue d’Amsterdam à Tourcoing, les établissements Callewaert.
Marié en 1965 avec une Halluinoise résidant au Colbras, Josette Vervacke, Patrick Tierrie était tout aussi logiquement venu s’installer à Halluin, en 1970. Et c’est dans une maison du square Saint-Exupéry que grandirent Didier né en 1867 et Laetitia née en 1970.
Avant de porter une casquette politique, Patrick Tierrie s’était illustré dans d’autres disciplines… En sport notamment où à Tourcoing il jouait au volley sans prétentions exagérées, puis au cercle Saint-Joseph où il pratiquait le tennis de table. Mais plus qu’un podium c’était surtout le climat de convivialité qu’il recherchait.
Le cercle Saint Joseph de la rue de Lille s’y prêtait à merveille et son dynamisme aidant il s’en vit confier la présidence en 1980, succédant à M. Joseph Ampe. Le cercle de ses amis aussi, nombreux et de tous horizons, qui ne craignait pas de le bousculer un peu, sachant que tout se terminerait par de fraternels propos.Ce climat, Patrick Tierrie l’aimait autant que de monter sur une scène pour animer une fête d’école.
Fidèle dans ses amitiés, il l’était également en politique, et ce gaulliste convaincu était de toutes les manifestations patriotiques. On le retrouvait aussi bien aux Amis d’Oer (puis aux Echanges internationaux) qu’à l’Association de sauvegarde des orgues de l’église Saint-Hilaire, chez les donneurs de sang (dont il était médaille d’or) où à la section locale du RPR.
Au décès de M. Albert Desmedt, il assura quelques temps la fonction de maire avant de s’effacer le 3 septembre 1987 à l’avantage de Didier Desprez alors conseiller municipal et dauphin désigné par l’ancien Maire Albert Desmedt. Il resta néanmoins 1er adjoint chargé des finances.
En mars 1989, avec l’élection au fauteuil de Maire de M. Alexandre Faidherbe, Patrick Tierrie était devenu conseiller municipal d’opposition, dans la liste « Union pour la sécurité et la gestion d’Halluin ».Peu de temps : en 1990, il avait démissionné, pour « des raisons familiales et professionnelles » avait-il alors expliqué.
Déjà, des problèmes de santé n’étaient pas étrangers à cette décision. Il avait alors aussi quitté l’Office municipal des Sports et l’Office du Cinéma halluinois où il siégeait en tant qu’élu.
Patrick Tierrie décéda en janvier 1998, à l’âge de 55 ans, des suites d’un terrible mal qu’il se savait atteint depuis plus d’un an.
« Je garde le souvenir d’une personne joviale, très gaie, mais aussi rendant service, efficace, et à l’écoute des autres… » dit de lui M. Didier Desprez ancien Maire d’Halluin.
02/01/2011.
au centre,
Robert Casier
Maire d'Halluin
07.05.1953 - 15.03.1957
Né le 03.11.1898 à Halluin
Décédé le 16.05.1972 à Halluin
(photo n° 02063)
Robert Casier, est né le 3 novembre 1898 à Halluin ; Entré dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, il est nommé à la Libération secrétaire de l’Union locale CGT et responsable de la section halluinoise du Parti communiste.
Six ans après la défaite électorale de son frère Gustave, l’halluinois Robert Casier, directeur de coopérative et secrétaire de la Bourse du Travail, se présente aux élections municipales de 1953.
Lors de ces élections, la situation se complique : le PC obtient treize sièges, le MRP, douze et la SFIO, deux. La position de la SFIO a évolué depuis 1947. Monsieur Le Gall, son porte-parole au conseil, veut jouer, comme il le déclare, le rôle de « charnière » entre les deux blocs. Cette attitude entraîne un retour du PC à la tête de la commune, car les deux socialistes s’abstiennent lors du vote du maire le 7 mai 1953.
Robert Casier (PC) est élu Maire de la Ville d’Halluin le 7 Mai 1953, et le restera jusqu’en Mars 1957.
A cette époque, le mode de scrutin était la proportionnelle et les conseils municipaux étaient constitués par un « panachage » des différentes listes en présence. La position du PC est précaire compte tenu de cet appui intermittent des conseillers socialistes. Bien des décisions sont contestées et rejetées par un vote 12 + 2 (MRP + SFIO). On tente de se neutraliser réciproquement. Le conseil municipal, faute d’une majorité stable, est condamné à l’immobilité.
Le conseil Municipal élu en 1953 était composé ainsi : Casier Robert (Maire) Veranneman Achille, Devriese Armand, Mme Deceuninck-Jacques Simone, Verkindère Gérard, Alard Julien, Lesaffre Gaston, Lescroart Maurice, Le Gall Bernard, Houte Albert, Verhellen Albert, Mme Faidherbe-Castel Claire, Mme Auvelick André, Ceriez Georges, Destoop Léon, Debon Camille, Delannoy Jules, Knockaert Urbain, Declercq Julien, Mme Mittenaere-Verheu Madeleine, Graye Fernand, Lagae Cyrille, Vanoverschelde Charles, Decraene Joseph, Delattre Joseph, Desplanque Michel, Vanmeerhaeghe Georges.
Considérant qu’au sein du conseil municipal de graves dissensions entravaient l’administration de la commune (le budget et le compte administratif n’avaient pu être votés !), le président du Conseil des ministre de l’époque, Guy Mollet, décréta la dissolution du conseil municipal d’Halluin le 15 mars 1957.
Ce jour là, une délégation spéciale fut instituée dans la commune, composée de Gustave Decamp, Henri-France Delafosse et Hildevert Wancquet. Ce dernier, artisan de profession, est nommé par ses pairs président de la délégation spéciale fin mars 1957, dans l’attente de nouvelles élections municipales.
Robert Casier décède le 16 Mai 1972 à Halluin.
En 1970, 1er à gauche avec l'écharpe, M. Adrien Verkindère :
Premier adjoint et Député de la Xème Circonscription du Nord,
devant la calèche, lors du jubilé des 50 ans de mariage,
de Charles Vanoverschelde Maire d'Halluin et son épouse.
(photo n° 2071)
Adrien Verkindère, Premier Adjoint d'Halluin,
succède à Maurice Schumann comme Député du Nord.
Né à Halluin le 19 juin 1912, contremaître de tissage, il s'est notamment consacré à la politique. Militant du Mouvement Républicain Populaire ; Adrien Verkindère s'implique dans la vie locale et devient le 1er Adjoint de M. Charles Vanoverschelde Maire.
Par la suite, il répond positivement à la demande de Maurice Schumann, ancien Porte-parole de la France Libre, pour être désigné comme son suppléant aux élections législatives de mars 1967.
Maurice Schumann est élu au premier tour, avec à Halluin : 4225 voix, Gilles Jules (PC) en obtient 2878. Gérard Haesebrouck (socialiste), déjà conseiller général dans son canton d’Armentières, 721 voix.
Quelques semaines après son élection, Maurice Schumann est nommé Ministre, et par voie de conséquence Adrien Verkindère lui succède comme Député de la Xème circonscription du Nord, du 8 mai 1967 au 30 mai 1968, puis du 13 août 1968 au 1er avril 1973 sous l’étiquette Union des Démocrates pour la Vème République.
Quand il s’agit de préparer les élections municipales de 1971, en novembre 1970, une partie des conseillers municipaux halluinois sortants fait savoir qu’elle ne suivra pas l’administration municipale sortante. C’est ainsi que trois listes se présentent aux suffrages des électeurs en mars 1971.
Lors des Elections Municipales de mars 1971, le scrutin est devenu majoritaire à deux tours. Inscrits 9304, Votants 7967, Exprimés 7758. Au premier tour, trois listes sont en présence:
1- La liste « d’Union familiale et sociale » emmenée par le Premier adjoint sortant et Député du Nord Adrien Verkindère obtient 2289 voix (Le meilleur score est obtenu par Yvette Vanhoutte 2331 voix suivi de Jules Delannoy et Michel Fiolet, paradoxalement Adrien Verkindère arrive en dernière position avec 2224 voix).
2- « Union pour une action sociale authentique – Halluin Demain » 2868 voix. (Le meilleur score est obtenu par la tête de liste Albert Houte 2974 voix qui devance Henri Leveugle et Régis Vanhalst, en dernière position nous trouvons Varrasse-DelporteMarcelle).
3- « Liste d’Union de la Gauche pour le renouveau d’Halluin » 2566 voix (Arrive en tête Fernand Wanquet 2585 voix devant Jean Lernould et Joël Naeye, et en dernière position Simonne Lombaere) chaque liste étant constituée de 27 candidats.
Faisant suite à ce résultat du 1er tour, la liste emmenée par Adrien Verkindère se retire, et M. Albert Houte sera élu, pour la première fois Maire d’Halluin, face à la liste de Gauche.
Lors des Législatives de 1973 à Halluin, au second tour, Maurice Schumann le député sortant obtient 3998 voix, mais il est dépassé par Gérard Haesebroeck (PS) qui obtient 4284 voix.
Gérard Haesebroeck Maire d’Armentières (Parti Socialiste) obtient une victoire historique sur Maurice Schumann, Ministre des Affaires étrangères de 1969 à 1973 et neuf fois élu député du Nord depuis 1945. C’est Alexandre Faidherbe adjoint au Maire d’Halluin qui deviendra son suppléant jusqu’aux Législatives de 1978.
Après cet échec en 1973, Adrien Verkindère se met définitivement en retrait de la vie publique.
Entre-temps, Adrien Verkindère est également fort écouté dans les milieux syndicaux puisqu’il milita longtemps à la CFTC.
Cette figure syndicale et politique marquante d’Halluin et de la 10ème circonscription du Nord, décède à Tourcoing, le jeudi 10 décembre 1987, dans sa 76ème année.
Ses Funérailles se sont déroulées le 12 décembre 1987 à l’église Notre-Dame des Fièvres à Halluin. Il est inhumé au cimetière dudit lieu.
Adrien Verkindère est le père de Roland Verkindère Historien local.
27/12/2010
Joseph Wanquet |
1944 puis 1947 - 06.05.1953 |
Né le 08.01.1872 à Halluin |
Après le décès survenu le 23 janvier 1944 de Gaston Petit Maire d’Halluin, c'est le 1er adjoint Joseph Wanquet qui lui succède le 25 Janvier 1944.
A la Libération de la Ville et par arrêté préfectoral en date du 26 Septembre 1944, le communiste Gustave Casier est nommé Président de la nouvelle Délégation Municipale jusqu'au 14 Mai 1945. Il est nommé officiellement Maire d'Halluin le 19 Mai 1945.
Aux Elections Municipales de 1947, la liste soutenue par le PC obtient treize sièges avec à sa tête Gustave Casier, celle s’appuyant sur le MRP douze sièges et la SFIO, deux sièges.
Cette coalition MRP-SFIO désigna Joseph Wanquet maire SFIO et Gérard Verkindère premier adjoint. La majorité change d’orientation.
L’écart entre la liste conduite par le parti communiste, et celle soutenue par le MRP sera de soixante voix. La liste socialiste ayant obtenue près de huit cents suffrages.
Le conseil Municipal de 1947 à 1953 était composé ainsi : Wanquet Joseph (maire), Verkindère Gérard, Dereus Charles-Henri, Catry Ernest, Nollet Cyprien, Demassiet Adrien, Alard Julien, Ceriez Georges, Vanoverschelde Charles, Casier Gustave, Persyn Emile, Veranneman Achille, Verhulst Paul, Auvelick André, Mme Deceuninck-Jacques Simonne, Devriese Armand, Bossman Raymond, Lagae Cyrille, Lesaffre Gaston, Graye Fernand, Knockaert Urbain, Cokele Firmin, Destoop Léon, Six Antoine, Verhellen Albert, Vanoverschelde Ludovic, Crombez Marcel.
Si Joseph Wanquet a battu l’ancien conseiller général et Maire en exercice Gustave Casier, il sera lui-même battu par un autre Casier prénommé Robert, qui n’est autre que le frère de Gustave, lors des municipales de 1953 !
Né le 8 Janvier 1872 à Halluin, Joseph Wanquet décède à Halluin le 15 Mai 1953, quelques jours seulement après la fin de son mandat de maire, à l’âge de 81 ans. Il sera inhumé au cimetière de sa ville.
Depuis la Révolution, il est toujours le Maire le plus âgé dans les fonctions de Premier magistrat d’Halluin ; il devance de quelques mois M. Pierre Demeestere-Delannoy qui avait 80 ans à la fin de ses mandats de maire d’Halluin.
Wanquet (sans le c) erreur sur l'acte de naissance !
2/01/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse