Elus et agents municipaux
Alexandre Faidherbe |
Maire d'Halluin 25.03.1989 - 24.03.2001 |
Né le 24.06.1935 à Halluin. |
Halluinois de naissance, M. Alexandre Faidherbe a pratiquement toujours vécu dans sa ville.
Après l’obtention du Bac philo avec mention bien en 1955 et plusieurs années d’études universitaires, il est revenu à Halluin pour y enseigner dès 1959.
De 1963 à 1981, ce père de cinq enfants, enseignera à l’école Jean-Macé avant d’en devenir le directeur.
Chevalier du Mérite Agricole et colombophile passionné, il est président du groupement colombophile de l'arrondissement de Lille, ainsi que président de l'association halluinoise "Les amis de la basse-cour". Sportif pratiquant, coureur de fond et demi-fond, il occupa également les fonctions de président du club d’Athlétisme Halluin Val de Lys, avant d'être nommé président d'honneur.
En janvier 1995, pour ses 32 années passées au service de l’Education nationale, il reçoit l’insigne d’Officier de l’Ordre des palmes académiques.
Dans son discours de remerciements, Alexandre Faidherbe dit notamment : (…) « L’entourage est primordial. Je suis quelqu’un qui ne croît guère à la réussite en solitaire, persuadé que les vraies réussites sont toujours collectives ».
Reprenant son cheval de bataille d’enseignement convaincu, Il redit combien : « l’éducation est une tâche qui ne saurait être considérée comme de la responsabilité exclusive des enseignants. L’école seule ne peut pas tout. Elle repose sur le trépied enseignants, familles, responsables municipaux ».
Un discours que son arrière grand-père (Alexandre, aussi) également directeur d’école, à Roubaix, tenait déjà en 1855 !
Pour la première fois en 1971, il est élu conseiller municipal et adjoint sur la liste emmenée par le Maire d’Halluin Albert Houte (Etant carté socialiste, sa mère Mme Faidherbe née Castel Claire, gaulliste siégeant au conseil municipal sortant, se retira pour éviter l'affrontement).
Deux ans plus tard, aux Législatives de 1973, Alexandre Faidherbe devient suppléant du nouveau Député socialiste élu, après la victoire historique de Gérard Haesebroeck Maire d’Armentières (Parti Socialiste) sur Maurice Schumann, Ministre des Affaires étrangères de 1969 à 1973, neuf fois élu député du Nord depuis, 1945.
A l’élection cantonale de Tourcoing Nord, en octobre 1987, contre toute attente, les électeurs ont fait passer ce siège traditionnellement détenu par un candidat de droite à la gauche.
Alexandre Faidherbe (ancien adjoint au maire d’Halluin, conseiller à la communauté urbaine, conseiller régional et suppléant de M. Gérard Haesebroeck, député de la 10ème circonscription, actuel conseiller municipal d’Halluin) succède à Albert Desmedt, ancien maire d’Halluin, au siège de conseiller général du canton de Tourcoing-Nord avec 54,86 % des suffrages exprimés, contre 45,13 % des voix à son adversaire, Henri Desmettre, maire de Roncq UDF/CDS.
Lors des élections municipales en mars 1989, pour la première fois, Alexandre Faidherbe (PS), conseiller général, emporte la mairie d’Halluin. Après l’annonce officielle des résultats, la première pensée du nouveau maire fut pour ceux qui ont fait confiance à sa liste, à ceux qui ont présidé le comité de soutien et à MM Houte et Leveugle, anciens maires, et demanda que l’on respecte tous les candidats présents à cette élection « Nous somme élus ce soir, nous sommes au service de tous les halluinois » devait-il conclure.
Le samedi 25 mars 1989, autour du maire Alexandre Faidherbe sont nommés neufs adjoints : Régis Vanhalst, Jean-Luc Deroo, Jeannine Gheysen-Castro, Jean-François Lesage, Didier Duprat, Vianney Leveugle, Brigitte Casier-Duforest, Didier Delahousse, Didier Watry, trois conseillers délégués : François Bisbrouck, Francis Poulain, Olivier Ghesquière, et les conseillers municipaux : Pour la majorité, Claude Hernaert, Maurice Bels, Nelly Vankesbeulque, Lucien Dupont, Francis Vandenbrouck, Raymond Detaevernier, Michel Odent, Pierre Delbassez, Christiane Verkindère Debon, Patrick Boucourt, Jacques Brulin, Marcelle Varrasse-Delporte. Pour l’opposition, Didier Desprez, Patrick Tierrie, Marie-Paule Heiblé-Doléans, Freddy Mathys, Jean-Pierre Verschaeve, Serge Maugeais, Raymond Vanhalst, et représentant le PCF, Francine Vanoverberghe.
A l’élection cantonale partielle de Tourcoing Nord en juin 1989 (Cette élection était provoquée par la plainte déposée par le leader du Front National Christian Baeckeroot pour l’annulation de la cantonale de 1987 « faux candidats-fantômes »), le Conseiller Général sortant Alexandre Faidherbe, qui est aussi Député suppléant de Jean-Pierre Balduyck depuis 1988 et Maire d’Halluin, est réélu Conseiller Général du canton de Tourcoing-Nord.
Aux élections cantonales de 1992, Alexandre Faidherbe (homme de terrain, connaissant sur le bout des doigts le moindre dossier du canton de Tourcoing Nord, élu conseiller général en 1987, après le décès d’Albert Desmedt, puis de nouveau en 1989, après l’annulation de la partielle de 1987) est victime de la vague de mécontentement qui touchait alors le Parti Socialiste sur le plan national. Et la presse locale titre : « La défaite d’un parti… plus que celle d’un homme ».
Le Maire d’Halluin laisse son siège de conseiller général à Henri Desmettre candidat de l’Union Pour la France CDS et Maire de Roncq, âgé de 65 ans, qui devient ainsi le premier Maire roncquois conseiller général du canton de Tourcoing- Nord.
Au moment des élections législatives de 1993, après la victoire du nouveau Député Christian Vanneste (RPR), le Maire d’Halluin Alexandre Faidherbe perd son poste de suppléant du député sortant Jean-Pierre Balduyck, cela un an après avoir perdu celui de conseiller général.
Le 25 juin 1995, Alexandre Faidherbe (PS), est élu pour la seconde fois consécutive dans le fauteuil de Premier Magistrat d’Halluin.
Lors de son discours, il eut une pensée personnelle pour sa mère, présente au côté de son épouse, qui longtemps eut un engagement dans la vie publique et sociale d’Halluin, tout en élevant ses six enfants : « Je lui dois cette envie d’un engagement fort au service de notre ville, le désir de suivre le sillon avec pour exigences le respect d’autrui… »
Il est procédé à la nomination de neuf adjoints : Régis Vanhalst, Jean-Luc Deroo, Jeanine Gheysen, Didier Duprat, Jean-François Lesage, Christiane Verkindère, Didier Delahousse, Brigitte Casier, Francis Poulain, et de trois conseillers municipaux délégués : Serge Maugeais, Franck Haelewyn, François Bisbrouck, et des conseillers municipaux : Delbassez Pierre, Plets-Tachon Christiane, Vankesbeulque-Prunez Nelly, Degavre Robert, Daminet Marcel, Bosquillon-Claeys Nadine, Detaevernier Michel, Varrasse Fabrice, Verein-Delebecque Françoise, Lassalle Henri, Watry Didier, Devlies-Elias Ginette. Liste Opposition « Mieux Vivre Halluin », Didier Desprez, Marie-Paule Heiblé-Doléans, Emmanuel Delannoy, Christian Verpraet, Jean-Pierre Verschave. Liste Front National, Roger Strobbe, Claude Potier, Richard Cools.
Il est à préciser, que trois des cinq têtes de la liste « Mieux vivre à Halluin » à savoir Didier Desprez, Marie-Paule Heiblé-Doléans et Christian Verpraet démissionnèrent pour laisser leur place aux trois suivants sur la liste : René Schmidt, Philippe Grimonpont et Danièle Monteyne qui siégèrent à leur place.
Aux Législatives de 1997, Jean-Pierre Balduyck (PS) récupère son siège de Député du Nord, qu’il avait cédé en 1993 à Christian Vanneste. Pour le parti socialiste, les Législatives se suivent mais ne se ressemblent pas ! Le Maire d’Halluin Alexandre Faidherbre récupère également son poste de Suppléant du nouveau Député, le Maire de Tourcoing Jean-Pierre Balduyck, qui obtient auprès de l’électorat halluinois près de mille voix de plus que le député sortant Christian Vanneste.
Aux Elections Cantonales 1998, le dimanche 22 mars, au soir du second tour, Alexandre Faidherbe (PS) maire d’Halluin retrouve son siège de conseiller général, perdu en 1992, avec plus de quatre points d’avance, soit 981 voix sur son principal rival le RPR Christian Vanneste.
A nouveau, Alexandre Faidherbe retrouve ses deux fonctions, (de suppléant du député et de conseiller général), cédées à la droite. Une bonne nouvelle en cachant une autre, on apprenait qu’en même temps (quasiment) Alexandre Faidherbe était grand-père pour la douzième fois…
Lors des élections municipales de 2001, le maire sortant Alexandre Faidherbe se retire pour laisser la place à son 1er adjoint M. Jean-Luc Deroo, qui est élu, pour la première fois, Maire d’Halluin.
Après avoir été conseiller municipal, adjoint et Maire d’Halluin, conseiller communautaire, conseiller général, conseiller régional, suppléant de Député, Alexandre Faidherbe est élevé au titre de Maire Honoraire de la ville d’Halluin, par son successeur Jean-Luc Deroo.
Le 9 novembre 2001, en présence du Président du Conseil Général du Nord Bernard Derosier, le Maire d’Halluin Jean-Luc Deroo inaugure la nouvelle salle polyvalente, rue Marthe Nollet, baptisée « Alexandre Faidherbe ».
Aux législatives de 2002, Alexandre Faidherbe perdra son poste de suppléant au député Jean-Pierre Balduyck, après la défaite de ce dernier face à Christian Vanneste (UMP).
Aux cantonales de 2004, Alexandre Faidherbe cède son poste de conseiller général à Marie Deroo (PS) (épouse du maire d’Halluin), qui devient pour la première fois Conseillère Générale du Nord, après sa victoire, au second tour, face à Vincent Ledoux (UPN) et René Declercq (FN).
18/12/2010
Jean-Luc Deroo |
Maire d'Halluin 25.03.2001 - 30.03.2014 |
Né le 24.08.1945 à Hazebrouck (Nord). |
Jean-Luc Deroo, professeur de lettres, arriva à Halluin en 1977 et dirigea pendant vingt ans l’école Notre-Dame des Fièvres à Halluin, jusqu’à la rentrée 2000. Ces premières années dans l’enseignement il les passa à Dunkerque et à Lille.
Il occupa également, pendant 8 ans, des responsabilités importantes à la tête du syndicat CFDT de l’enseignement privé. Son père a participé à l’élaboration de la loi Debré sur les rapports Etat-écoles privées.
En Mai 68, il était du côté des barricades. Il débutait dans l’enseignement et entrait dans la vie active. Comme il le dit : « Une entrée forcée puisque j’étais le deuxième d’une famille de douze enfants, et je devais « ramener l’argent à la maison » comme l’on dit. Sinon j’aurais choisi autre chose ».
Son souhait était de devenir chirurgien. Tout en ayant effectué une carrière dans l’enseignement littéraire et la philosophie, l'ancien directeur d’école dit aussi être d’un tempérament scientifique, aimant la biologie et la chimie.
Aux élections municipales de mars 1989, il siège pour la première fois au sein du conseil municipal, en qualité de second adjoint de M. Alexandre Faidherbe Maire d’Halluin. Il est réélu au poste de second adjoint , aux élections de mars 1995.
Six ans plus tard, lors des élections municpales, M. Jean-Luc Deroo est nommé, pour la première fois, au fauteuil de Premier Magistrat de la ville d’Halluin ,le 25 mars 2001.
Le nouveau conseil municipal est composé ainsi : Entouré de neuf adjoints, dans l’ordre de nomination : Christiane Verkindère-Debon, Alain Lambré, Fabrice Varrasse, Annie-Bagein-Declercq, Franck Haelewyn, Didier Delahousse, Serge Maugeais, Jean-Claude Klimanek, Jacques Vanoverberghe, de quatre conseillers délégués : Françoise Verein-Delebecque, Laurence Vanoverberghe-Faidherbe, Jean-Claude Hazebroucq, Stéphane Bedleem, de ses conseillers municipaux : Nadine Bosquillon-Claeys, Andrée Brun-Hachin, Christiane Boucourt- Crombez, Francine Lagrange, Maryse Vandevyver, Jocelyne Lefebvre, Marcel Daminet, Michèle Nollet, Pierre Delbassez, Nelly Vankesbeulque-Prunez, Jan-Louis Leoen et des conseillers municipaux représentant l’opposition : Didier Desprez, Marie-Paule Heiblé-Doléans, Jean-Pierre Verschave, Ghislain Maerten, Claudette Lebas-Cornard, Marie-Cécile Derveaux, Marie-Madeleine Boone, Dominique Voet.
Lors de son discours-fleuve, dont l’introduction sonnait comme un soulagement : «Voilà, je suis à vous ! » et après avoir élevé Alexandre Faidherbe, conseiller général, au titre de maire honoraire de la ville d’Halluin, Jean-Luc Deroo a répété qu’il serait au service de tous les halluinois en s’appuyant : « sur les compétences et les motivations, les savoir-faire et le sens du service public de l’ensemble du personnel municipal ».
Aux élections municipales de mars 2008, La liste de Gustave Dassonville « Unissons-nous pour Halluin » UMP obtient 3.920 voix soit 48,25 %, la liste de Jean-Luc Deroo « En Avant Halluin » PS obtient 4.204 voix soit 51,75 %.
284 voix séparent les deux listes (209 en 2001), de bons reports de voix dans les deux camps, mais plus d’abstentionnistes que prévu. Au bout d’un duel « terrible » la liste de Jean-Luc Deroo l’emporte et permet à Halluin de rester la seule ville à gauche de la Vallée de la Lys.
Le Dimanche 23 Mars 2008, Jean-Luc Deroo (PS) est élu pour la seconde fois consécutive Maire d’Halluin, entouré de neuf adjoints dans l’ordre de nomination : Didier Delahousse, Jocelyne Lefebvre, Fabrice Varrasse, Jean-Claude Klimanek, Françoise Verein, Marc Desbuquois, Gaëlle Thual, Jacques Vanoverberghe, Yasmina Chigri, de ses conseillers municipaux : Fatima Guettaf, Claudette Lebas, Alain Cappe, Jennifer Lacroix, Jean-Pierre Vercruysse, Catherine Vanthomme, Stéphane Bedleem, Michèle Nollet, Hamza El Kostiti, Isabelle Combas, Jean-Claude Hazebroucq, Marie-Line Mulliez, Mickaël Moglia, Annabelle Salembier, Thierry Demeester et des conseillers de l’opposition : Gustave Dassonville ; Marie-Thérèse Canoot, Patrick Splete, Pascale Lesage, Yvan Hennion, Denyse Simono, Gauthier Desplanque, Marie-Cécile Derveaux.
Dans son discours, Jean-Luc Deroo dit notamment : « Nous sommes responsables et comptables de la qualité de la vie politique que nous avons à conduire dans notre ville ».
M. Jean-Luc Deroo est notamment un enfant de parents enseignants comme son épouse Marie Deroo, actuelle Conseillère Générale du Nord, qui débuta sa carrière également comme institutrice en 1959.
Marié, père de quatre enfants, le Maire d'Halluin est Vice-Président de Lille Métropole Communauté Urbaine, mais aussi en 2010, Président du syndicat Lys Nord Métropole et Président de la Maison de l'Emploi de Tourcoing et la Vallée de la Lys.
A l'instar d'Euralille, de l'Eurométropole, le secteur d'activité de la Vallée de la Lys a été identifié sous l'appellation Euralys (regroupant sept communes). L'acte fondateur a eu lieu à Wervicq le 10 février 2012 sous la présidence de Jean-Luc Deroo Maire d'Halluin.
Après 25 années de présence au sein du conseil municipal d'Halluin, dont treize ans aux fonctions de Maire, M. Jean-Luc Deroo a décidé de ne pas se représenter lors des élections municipales de Mars 2014.
20/12/2010 - 7/4/2014
Avec un intérim de deux ans du 27 avril 1906 au 17 mai 1908, pendant lesquels la charge fut exercée par M. Louis Odou-Loridan, son second adjoint.
La loi de séparation des Eglises et de l’Etat entraîne de graves incidents à Halluin trois mois après sa promulgation en décembre 1905.
Les biens des paroisses et des communautés religieuses iront, après inventaire, à des associations culturelles, constituées par des laïcs ou à défaut à des établissements communaux d’assistance ou de bienfaisance ; l'Etat confisquant purement et simplement tous les biens d'Eglise antérieurs à la Révolution.
Eglise Saint-Hilaire Halluin :
Inventaire du 8 Mars 1906.
(Photo 4052)
Les inventaires d'Halluin auraient dû avoir lieu le 7 ou 9 mars 1906 : M. Rabier, inventorieur, ne peut effectuer son travail ni à Saint-Hilaire, ni à Saint-Alphonse.Selon le "Journal de Roubaix", on parle de 3000, 8000 et même 12 000 manifestants catholiques qui interdisent l'approche de l'église.
Quatre à cinq cents fidèles sont enfermés dans l'église. Des troupes de Lille arrivent et dégagent la place. Ils établissent des barrages. Après les sommations réglementaires, les "crocheteurs" se mettent à l'oeuvre et défoncent la porte. Celle-ci a été renforcée par d'énormes poutres provenant de vieux métiers à tisser. Des chaises ont également été empliées. Des projectiles de toute sorte ont été lancés sur les crocheteurs et les soldats.
Milices, échauffourées, armée réquisitionnée pour accélérer les opérations : cette atmosphère de guerre civile larvée prend à Halluin une intensité redoutable. Les incidents survenus à Saint-Hilaire et Saint-Alphonse sont illustrés par des cartes postales. Les évènements d'Halluin font même écho dans les journaux d'Italie, de Grande-Bretagne et de Belgique.
La Mairie rénovée, Place de l'Eglise, vers 1910.
(Photo ARPH DD 22701 n° Img 114)
A la suite des ces évènements le maire, Pierre Defretin et ses deux adjoints Jules Demeestère et Paul Lemaitre sont suspendus de leurs fonctions pour un mois. Le 12 mars 1906 hommage leur est rendu hors réunion officielle du Conseil municipal. Démis de leurs fonctions ils seront cependant réélus en 1908.
La police enquête sur les agissements de certaines personnes qui sont convoquées au commissariat. Deux travailleurs belges sont alors expulsés.Le 20 mars 1906, l'inventaire est réalisé par effet de surprise.Des solutions provisoires seront mises au point pour laisser aux fidèles l’accès à l’église.
Le 20 novembre 1906, à nouveau les inventorieurs reviennent à Halluin. Le tocsin sonne, les soldats du génie défoncent la porte, mais aucun incident n'est à signaler. C’est à cette époque que le denier du culte est établi afin de pourvoir au traitement des prêtres.
En 1905-1906, Halluin souffre encore d’un double et triste record : mortalité de la population et mortalité infantile.
Au moment de la déclaration de la Première guerre mondiale, Paul Lemaitre était âgé de 39 ans, et adjoint au maire. Père de dix enfants, il lui fut permis de demeurer à Halluin. M. Pierre Defretin le maire, l’autre adjoint M. Louis Odou-Loridan, étant tous deux septuagénaires, lui confièrent l’administration de la ville dès l’arrivée des Allemands, le 16 octobre 1914.
(Photo ARPH DD 22700 n° Img 113)
Le conseil municipal du 30 Juin 1915 est une séance extraordinaire de nuit où les Allemands envisagent d’anéantir la ville et de supprimer ses habitants, si les ouvriers des usines réquisitionnées ne reprennent pas le travail. Une séance nocturne où la vie d’Halluin aurait pu basculer.
M. Pierre Defretin prend la parole et explique les motifs de ce conseil :
« Premièrement : le refus de la ville de continuer le paiement des lourdes réquisitions de salaires des ouvriers travaillant dans les tissages et scieries. D’abord parce qu’elles surpassent les ressources communales : ensuite parce que certaines ont directement trait aux opérations de la guerre.
Deuxièmement : les menaces d’affamation (sic), de destruction et d’effusion de sang portées contre la ville et ses habitants si, dans les usines en question, le travail n’est pas immédiatement repris ».
M. Defretin ne cache pas qu’il est partisan de la résistance mais ne veut pas décider seul. Comme il l’écrit au commandant allemand de la place :
« Je ne puis oublier qu’il y a 2.500 Halluinois sous les drapeaux (…) et je ne voudrais pas qu’un seul puisse me reprocher un jour d’avoir aidé à forger des armes contre eux… ».
Voir compte-rendu détaillé du 30 Juin 1915 :
http://www.alarecherchedupasse-halluin.net/index.php?option=com_content&view=article&id=1285&lang=fr
Pierre Defretin Maire d'Halluin.
du 20.5.1900 - 26.4.1906
et 18.5.1908 - 1919.
(Photo DD 22297 n° P1220992)
En septembre 1917, pendant la guerre, un violent incendie ravage les bureaux Defretin et une partie des ateliers. Pierre Defretin qui est maire depuis 1900, est pris en otage pour son attitude trop patriotique. Il perd la vue suite à ces épreuves et démissionne en 1919.
En 1918, sous l’autorité du Maire Pierre Defretin, le Conseil Municipal était composé ainsi : Lemaitre-Boutry Paul, Wallard, Vanackère, Vandemeulebrouck, Descamps, Declercq, Delesalle, Danset, Beylemans, Lescroart, Devernay, Derveaux, Castelain, Lefebvre, Tiberghien, Sion, Morel, Vanraes, Destailleurs.
Pierre Defretin... et l'industrie textile.
Le tissage Defretin à Halluin est créé en 1847 par Edouard Defretin. Son fils Pierre le seconde dans l'entreprise.
En 1897 : une entrée du personnel. Ils sont environ 600 hommes et femmes
posant pour la photographie, dans toute la longueur de la rue Française
(actuellement rue Jean Fiévet). La maison formant l'angle était celle de
Raymond Defretin fils (actuellement Agence immobilière).
(Photo ARPH DD 22709 n° Img 107)
Cette usine de tissage, à l’époque situé rue Marthe Nollet, était l’un des plus importants d’Halluin. Il employait plus de 1200 personnes. On y fabriquait des tapis, du tissu d’ameublement, du linge de table.
A gauche : Le Tissage Defretin, rue de la Gare, en 1907.
(Photo ARPH DD 22702 n° Img 119)
Sur son immense terrain, on loin de la gare, qui s’étend jusque la rue du Molinel, des ateliers abritent des métiers de toutes dimensions. On y fabrique du linge de table, du linge de maison, du coutil, du satin corset, des tapis, des carpettes, du tissu d’ameublement, du tissu de velours etc…
Pour répondre au besoin en personnel, la main d’œuvre halluinoise est insuffisante. Toute une population ouvrière arrive des régions flamandes de Menin et au-delà. Elle se fixe sur la commune. Elle habite dans des maisons construites par les fabricants où sont installés 1 et même 3 à 4 métiers.
Ainsi Pierre Defretin a construit des maisons dans la rue Jacquard, la rue Neuve (rue Arthur Houte), appelées rangées Defretin. Mais il y a également beaucoup d’autres maisons de tisserands qui sont encore aujourd’hui facilement reconnaissables : ruelle Saint-Jean, ruelle Saint-Roch, rue du Forage etc… Cette population, grâce à sa connaissance des métiers du textile, fournira dès la mécanisation la main d’œuvre nécessaire au développement des grandes entreprises.
A tous les stades de la préparation et des fabrications, des tisserands aux mécaniciens en passant par les teinturiers, près de 1200 ouvriers, hommes, femmes et enfants travaillent dans cette usine textile. 15 à 20 minutes sont nécessaires deux fois par jour pour canaliser la sortie du personnel. Une vraie fourmilière dont le mouvement croise celui du personnel des nombreuses autres entreprises qui se créent à cette époque.
Né le 30 Novembre 1845 à Halluin, Pierre Defretin est décédé le 15 Janvier 1922 à Halluin.
Mai 2010 Cimetière Halluin : Sépulture de Pierre Defretin (1845 - 1922).
(Photo DD 22703 n° P1010462)
Intérieur chapelle Famille Defretin - Novembre 2014.
(Photo DD 22704 n° P1240004)
Voir aussi :
Halluin et ses Industries en 1900 (Bilan) :
http://alarecherchedupasse-halluin.net/index.php?option=com_content&view=article&id=4307:industries-halluinoises-en-1900-bilan&catid=67:industrie-divers-&Itemid=269&lang=fr
Tissage Defretin (Famille – Pierre, Raymond, Georges Defretin) :
http://alarecherchedupasse-halluin.net/index.php?option=com_content&view=article&id=1289:famille-defretin&catid=112:ent-defretin&Itemid=261&lang=fr#comment-547
Tissage Defretin (Historique 1847-1969) :
http://alarecherchedupasse-halluin.net/index.php?option=com_content&view=article&id=1352:lusine-defretin-513&catid=112:ent-defretin&Itemid=261&lang=fr#comment-1961
Les inventaires des biens de l’Eglise Saint-Hilaire en 1905-1906 :
http://alarecherchedupasse-halluin.net/index.php?option=com_content&view=article&id=448:les-inventaires-du-8-mars-1906153&catid=19:culte-catholique&Itemid=252&lang=fr
Guerre 14/18 – Lemaitre Paul et ses Fils (Paul Lemaitre-Boutry – Historique) :
http://alarecherchedupasse-halluin.net/index.php?option=com_content&view=article&id=1544:lemaitre-paul-et-ses-fils&catid=11:guerre-14-18-&Itemid=219&lang=fr#comment-805
14/12/2010 - 24/11/2014
Pierre-Joseph Demeestère-Delannoy |
Maire d'Halluin 12.09.1830 - 25.08.1865 |
Né le 24.08.1785 à Halluin Décédé le 18.07.1869 à Halluin |
De septembre 1830 à mai 1900, soit pendant 70 ans, se succédèrent seulement trois maires, appartenant tous à la même famille : Pierre Demeestere-Delannoy, Chevalier de la Légion d'Honneur, Maire d'Halluin du 12 septembre 1830 au 25 août 1865, démissionna après trente-cinq années au service de la commune.
Son gendre, Edouard Lemaitre-Demeestère, fut appelé par arrêté impérial à prendre la succession de son beau-père, du 26 août 1865 au 27 août 1873.
Son petit-fils , Paul Lemaitre-Bonduelle, deviendra également Maire d’Halluin, le 23 février 1874, pour plus de vingt-six ans, jusqu’au 19 mai 1900. Celui-ci était le père de M. Paul Lemaitre-Boutry qui dirigea la ville d’Halluin, durant la guerre 14/18, en sa qualité de Premier adjoint de M. Pierre Defretin.
Par la même, M. Pierre-Joseph Demeestère-Delannoy était l’arrière grand-père de M. Paul Lemaitre-Boutry.
M. Pierre-Joseph Demeestère-Delannoy et sa famille reposent dans le caveau familial, situé dans l'allée centrale (entrée du cimetière d'Halluin, côté rue Pasteur).
28/11/2010.
Edouard Lemaitre-Demeestère |
Maire d'Halluin 26.08.1865 - 27.08.1873 |
Né le 29.01.1811 à Halluin
Edouard Lemaitre-Demeestère était le gendre de Pierre Demeestère-Delannoy Maire d'Halluin durant trois décennies. Il fut appelé par arrêté impérial à prendre la succession de son beau-père, du 26 août 1865 au 27 août 1873, date de son décès, à l'âge de 62 ans.
Il créa en 1835, la plus vieille entreprise textile halluinoise. M. Lemaitre acheta les bâtiments d'un ancien moulin à huile et à grains situés dans la rue du Moulin, à l'emplacement de l'actuel Foyer-Logement du Val de Lys, rue de la Libération.
A l'époque, les métiers à tisser viennent d'Angleterre. Ils permettent de réaliser des matières très fines en lin, appréciées tant en France qu'en Europe. Il fallait pour produire ces splendides tissus, un personnel très qualifié : des femmes au bobinage et au canotage, des hommes comme ourdisseurs, emballeurs ou tisserands, des piqûrières et des ourleuses pour terminer le travail à la main.
Les Ets Lemaitre-Demeestère deviennent des leaders incontestés de la profession : des récompenses leur sont attribuées lors des expositions universelles ou internationales. Par la suite, des maisons de vente sont créées à Lille et à Paris. Une activité de tissage d'ameublement s'ajoute à la production. Ceci nécessite l'acquisition et l'agrandissement d'un tissage de jute, situé au 216, rue de la Lys.
M. Edouard Lemaitre-Demeestère organisa aussi le corps des sapeurs-pompiers. Grand administrateur et industriel remarquable, il fut décoré de la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur par Napoléon III, au cours d’une visite solennelle à la ville de Tourcoing.
Commentaire : Presse - Daniel Delafosse
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Paul
Lemaitre-Bonduelle
Maire d'Halluin
23.02.1874 - 19.05.1900
Né le 11.10.1840 Halluin
Décédé le 15.01.1901 à Halluin.
M. Paul Lemaitre-Bonduelle, ancien conseiller général, fils d’Edouard Lemaitre-Demeestère, devenait à son tour, le 23 février 1874 maire d’Halluin, pour plus de vingt-six ans, jusqu’au 19 mai 1900.
Quelques mois après le retrait de la vie publique, il décéda le 15 janvier 1901 à l'âge de 60 ans. Il était Chevalier de l'Ordre de Grégoire le Grand.
Il était le père de M. Paul Lemaitre-Boutry (Premier adjoint au Maire Pierre Defretin), qui dirigea la ville durant la guerre 14-18.
FUNÉRAILLES DE PAUL LEMAITRE
JRD.17/01/1901.BD11914
JRD.21/01/1901.BD11915
JRD.22/01/1901.BD11916
28/11/2010.
Louis-Joseph Odou-Loridan |
Maire d'Halluin par intérim 27.4.1906 - 17.5.1908 |
Né le 30.07.1836 à Halluin
Second adjoint du Maire d'Halluin Pierre Defretin, M. Louis Odou-Loridan occupera les fonctions de Premier magistrat de la ville par intérim, du 27 avril 1906 au 17 mai 1908.
14/12/2010. Commentaire : Daniel Delafosse
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Paul-Pierre Defretin |
20.05.1900 - 1907 |
Né le 30.11.1845 à Halluin |