Administration

Albert Desmedt |
Maire d'Halluin 19.03.1983 - 25.07.1987 |
Né le 13.12.1916 à Bousbecque (Nord) |
Né le 13 décembre 1916 à Bousbecque, Albert Desmedt n’a pas 13 ans lorsqu’il commence à travailler, d’abord chez J. Laurent et Fils, puis aux papeteries Dalle et Lecomte, comme manœuvre puis comme employé chimiste.
En 1940, il entre à la mairie de Bousbecque où il est chargé du ravitaillement. Un poste qui lui permettra d’aider les réfractaires au travail obligatoire et les résistants.
Engagé dans la lutte contre l’occupant, il supportera les conséquences physiques de son courage : en septembre 1944, il a alors 25 ans, il est arrêté au cours d’une action menée avec un petit groupe de résistants par une troupe de S.S. qui les prennent en otage pour passer la frontière.
Arrivés à Halluin, les Allemands font feu. Grièvement blessé au poumon et à l’estomac, Albert Desmedt est laissé pour mort ; Les médecins de l’hôpital de Tourcoing parviennent pourtant à le sauver.
Son action dans la Résistance lui vaudra la Croix de guerre et la Légion d’Honneur.
C’est à l’issue de la guerre, qu’apparaît le personnage qui marquera de sa présence la ville d’Halluin et, au-delà, la vallée de la Lys, pendant plus de 40 ans.
En 1945, Albert Desmedt découvre un métier pour lequel il nourrira une passion qui ne l’aura pas quitté. Cette année là, il entre comme journaliste à « Nord Eclair ». Il y restera quinze ans puis entrera à « La Voix du Nord » le 1er janvier 1959 et ne quittera son bureau de la rue de Lille qu’à l’âge de la retraite, en décembre 1981.
Marié à Geneviève Bello (décédée en décembre 2010) et père de cinq enfants, Albert Desmedt était devenu dans la commune une personnalité « incontournable ». Au centre d’un réseau d’amitiés et de relations qui touchait tous les milieux, il était à l’écoute, et se faisait l’écho, des préoccupations les plus diverses de ses concitoyens.
Observateur puis acteur
Homme politique, au étymologique du terme, rien de ce qui concernait la vie de la cité ne le laissait indifférent. Albert Desmedt, après deux ans de retraite, décidait de reprendre du service. Non plus comme observateur, mais cette fois comme acteur.
Lors des élections municipales de 1983, il créait une certaine surprise, en battant le maire sortant M. Henri Leveugle, avec 700 voix de plus. Le samedi 19 mars 1983 au soir, Albert Desmedt portait pour la première fois l'écharpe de maire.
En 1983, le conseil municipal d'Halluin est composé ainsi : les adjoints : Patrick Tierrie, Marie-Paule Heiblé-Doléans, Jean Ostyn, Louis-Paul Ampe, Freddy Mathys, Jacqueline Vanhoutte Debouver, Christian Verpraet, André Rampelberg, Denise Simono-Delannoy, et les conseillers municipaux : Didier Desprez, Jean-Pierre Verschave, Guy Fiolet, Roland Rosé, Norbert Deprez, André Lescroart, Francis Strzelczyk, Geneviève Dufour-Leplat, Roger Boudry, Pascal Delafosse, Raymond Castelain, Jules Wattel, Albert Dubois, Geneviève Grumiaux, Serge Maugeais et six membres de l'opposition : Henri Leveugle, Albert Houte, Alexandre Faidherbe, Stanislas Verschae, Denise Dansette-Dhuyvetter, Oscar Crombez.
Dans son discours, alors qu’il venait d’être élu maire, Albert Desmedt proclamait : « c’est maintenant l’heure des retrouvailles entre tous. Les différentes sensibilités sont représentées au sein du conseil municipal et c’est tant mieux ! »
Mais plus que ses réalisations, notamment les courts de Tennis couverts, la nouvelle salle de Judo, la Bibliothèque municipale, les travaux de rénovation de la Salle du Manège et du Foyer des Anciens… , ce qui restera sans doute en mémoire, c’est l’affirmation d’un style.
Homme de plume, le maire d’Halluin a d’abord montré qu’il avait la langue au moins aussi acérée que le stylo. En public comme dans le privé, il laissait parler sa sensibilité. Inaugurations, cérémonies, fêtes… Ce n’est qu’à de très rares exceptions près qu’il ressentait le besoin de préparer un discours. Il préférait plutôt laisser libre cours à son sens inné du contact. Un bon mot, une anecdote, un souvenir, un aparté (tutoiement de rigueur) avec telle ou telle personne de l’assistance : c’était Albert Desmedt, ne laissant à personne le soin de mener les débats au sein du conseil municipal, marquant de sa personnalité toute son équipe.
Deux ans après les Municipales, le 17 mars 1985, le maire d’Halluin était élu conseiller général du canton de Tourcoing Nord. Au second tour, face notamment à M. Christian Odoux (PS) c'est une victoire « sans bavures » que remportait le candidat « d’opposition sans étiquette », Albert Desmedt, avec près de 5000 voix d'avance, dans ce canton de Tourcoing-Nord dévolu depuis 18 ans au R.P.R.
Fort de ce succès, Albert Desmedt qui ne voulait pas aller au-delà dans son activité publique, restait cependant avant tout le maire d’Halluin : « mon élection à la mairie, c’est ce qui m’a fait le plus plaisir de tout mon existence. Et rien ne me fera jamais autant plaisir. Je réalisais une espèce de rêve personnel en trouvant un moyen d’accomplir ma retraite de façon plus valable, plus généreuse aussi : en tant que maire, je pouvais faire quelque chose de concret pour ma ville, pour mes concitoyens… »
Malheureusement, atteint par la maladie, Albert Desmedt devait décéder en cours de mandats le 25 juillet 1987.
Jusqu'au dernier moment, il était resté à l’écoute des dossiers de la ville. Ses adjoints venaient lui rendre visite régulièrement. L'avant-veille de sa mort, M. Vandeputte, secrétaire général de la mairie, était encore, comme d’habitude, à son chevet pour solliciter son avis sur quelques décisions municipales. Et l’entendre encore se laisser aller à son irréductible goût pour la plaisanterie…
C’est son premier adjoint à la Mairie d’Halluin Patrick Tierrie, comptable de profession, qui assuma l’intérim jusqu’au 2 septembre 1987.
Albert Desmedt a rejoint sa dernière demeure
Au rez-de-chaussée de la mairie, dans le salon transformé en chambre mortuaire, les Halluinois sont venus ce mercredi 29 juillet 1987, pendant toute l’après-midi, se recueillir devant la dépouille de M. Albert Desmedt.
Pas de cohue, pas d’attroupement, mais un défilé continu d’anonymes, de responsables d’associations locales ou de personnalités, venus très dignement rendre un dernier hommage au maire d’Halluin.
Entouré des membres du conseil municipal, le cercueil de bois faiblement éclairé sur lequel a été posé le drapeau tricolore rappelant son appartenance à l’ordre de la Légion d’Honneur. Un drapeau qui, avec l’écharpe tricolore du premier magistrat et les palmes, insignes de la Croix de Guerre qui lui fut décernée pour son action dans la résistance, donne un caractère très solennel à cette veillée funèbre.
Albert Desmedt quitte pour la dernière fois sa mairie d’Halluin, il est 9 h 15. Le cortège funéraire gagne l’église Saint-Hilaire ce jeudi 30 juillet 1987. La garde d’honneur des sapeurs-pompiers accompagnait le corbillard derrière lequel se trouvait la famille et le conseil municipal pratiquement au complet.
A 10 h. les rues d’Halluin étaient vides, et de nombreux commerces avaient fermé leurs portes. Comme si toute la ville avait tenu à porter le deuil de son maire tandis qu’étaient célébrées ses obsèques en l’église Saint-Hilaire.
Une église archi-comble pour accueillir ceux qui voulaient s’associer à l’ultime hommage. Une foule de personnalités parmi lesquelles M. Bouillon, sous-préfet, M. Maurice Schumann, vice-président du Sénat, M. Dermaux, député-maire de Tourcoing, MM Houssin et Delnatte, conseillers généraux, M. Netta, ancien maire de la ville d’Oer, une délégation de la ville de Menin, ainsi que de très nombreux maires et élus des communes voisines.
Derrière, tous les Halluinois venus assister à une cérémonie où solennité et simplicité s’allièrent aisément. A l’image de celui que l’on honorait. Solennelle la messe célébrée par le doyen d’Halluin entouré de tous les prêtres des paroisses de la ville, et de Bousbecque réunis autour de l’autel, derrière lequel avaient pris place l’Harmonie Municipale et la chorale de la « Lyre Halluinoise ». Solennel l’hommage rendu à l’un des leurs par ses amis de la Légion d’Honneur, ainsi qu’une quinzaine de porte-drapeaux de toutes les associations patriotiques rassemblés autour du cercueil, la haie de policiers en grand uniforme et la garde d’honneur constituée de sapeurs-pompiers.
Au terme de la cérémonie religieuse et d’une très longue offrande, lors de laquelle beaucoup tinrent à exprimer leur sympathie à la famille d’Albert Desmedt, c’est M. Patrick Tierrie, premier adjoint, qui rendit l’hommage de la municipalité :
« Albert, la ville d’Halluin est aujourd’hui autour de toi. Pour une dernière fois, elle tient à t’exprimer ses remerciements pour le temps, sans compter que tu lui as donné. Tout d’abord en tant que journaliste, fidèle au poste pendant de nombreuses années, à l’écoute des Halluinois et surtout des associations à qui, toujours, avec le sourire, tu tenais ta porte ouverte.
La retraite ayant sonné, plutôt que de profiter d’un repos bien mérité, tu as voulu continuer à servir tes chers Halluinois, tu les as servis courageusement depuis quatre ans.
Ces derniers temps, chaque fois que nous nous voyons, c’est toujours du sort d’Halluin et des Halluinois que tu te souciais. Jusqu’à ton dernier souffle, tu as œuvré pour le bien-être d’Halluin et du canton.
Je terminerai ce mot par la fin du message que tu nous adressais le 14 juillet : A bientôt ! ».
Homme de cœur
C’est ensuite « son confrère, son ami, son frère », M. Maurice Schumann, ancien ministre, Sénateur du Nord, membre de l’Académie Française, qui lui rendit le dernier hommage :
« J’ai retrouvé sur ce cercueil ma croix de la Légion d’honneur, celle qui m’a été remise par le général Leclerc. Je ne pouvais la confier qu’à un frère. Je me souviens de te l’avoir épinglée, si près du cœur. De ce cœur qui a tant battu pour Geneviève, ton épouse, ta famille, pour Halluin, pour Bousbecque, ta ville natale, pour la Vallée de la Lys.
Près de ce cœur qui battit aussi et surtout pour la France. De ce cœur qui fut offert à la France. De ce cœur d’un ami fidèle entre tous… jusqu’au devant du peloton d’exécution ».
Et Maurice Schumann d’évoquer la « Symphonie Inachevée » qui venait d’être jouée :
« Quel superbe symbole ! La joie, la bonne humeur ne s’arrêtent pas avec la vie. Goûtez-là désormais dans le rafraîchissement de la Lumière et de la Paix ! ».
Après ces paroles fraternelles de l’ancien ministre, l’Hymne national a retenti… comme pour chaque ancien combattant au terme de la messe des funérailles. Mais cette « Marseillaise » là, prit une autre ampleur ; Elle célébrait l’ancien combattant certes, mais surtout l’ancien Résistant qui aurait sacrifié sa vie pour la Patrie, et le premier magistrat de la cité.
Accompagné d’une quinzaine de drapeaux, du conseil municipal et de sa famille, Albert Desmedt fut alors conduit au cimetière de la ville. Il était temps de dire adieu à ADES, et une dernière fois, il parcourut les rues de la cité qu’il aimait, entouré de ceux qu’il aimait.
Dans son testament politique M. Desmedt souhaitait voir son conseiller municipal Didier Desprez lui succéder. Les membres de la liste majoritaire « Sécurité et Gestion » ont accédé à ce désir lors d’une séance extraordinaire du Conseil Municipal d’Halluin qui se déroula le jeudi 3 septembre 1987.
Sur proposition du Maire Didier Desprez, la majorité du Conseil Municipal avait accepté de dénommer l’ensemble de la structure (Bibliothèque et Maison des Associations, situées rue de Lille), « Centre Culturel Albert Desmedt » , inauguré officiellement en 1989.
22/12/2010.
Henri Leveugle |
Maire d'Halluin 05.10.1980 - 18.03.1983 |
Né le 14.11.1924 à Wattrelos (Nord). |
Lors de la célébration des cinquante ans de mariage de M. Henri Leveugle et son épouse, en octobre 1998, on pouvait lire ceci dans la presse locale :
« Il est de ces personnes pour qui la modestie est une philosophie et le dévouement une seconde nature ».
Né dans la cité des Berlouffes le 14 novembre 1924, Henri Leveugle a d’abord été professeur technique adjoint de janvier 1945 à avril 1947, puis technicien aux Ets Lorthiois, Leurent et Fils à Halluin de août 1947 à décembre 1963, et enfin technicien aux Ets Urgé à Comines de janvier 1964 à novembre 1982.
Domiciliés 33, rue Anatole France, dans ce quartier du Colbras, dont ils connaissaient si bien la vie, Henri et Denise Leveugle-Hallez (décédée en 2007) eurent huit enfants et de nombreux petits-enfants.
Outre son activité professionnelle qui lui a valu la prestigieuse distinction de Meilleur Ouvrier de France, Henri Leveugle fut nommé conseiller municipal le 15 mars 1959, réélu dans l’équipe de Charles Vanoverschelde le 14 mars 1965 ; à compter du 21 mars 1971, il devenait le Premier adjoint au maire Albert Houte, qu’il seconda à ce poste pendant neuf ans.
Au conseil municipal depuis vingt-sept ans, Albert Houte atteint par la maladie depuis quelques années, se démit de ses fonctions en octobre 1980, laissant la place de maire à son inséparable premier adjoint Henri Leveugle.
Le 5 octobre 1980, Henri Leveugle, cadre textile, devenait officiellement le nouveau Maire d’Halluin jusqu’en mars 1983, où il fut battu aux élections municipales par M. Albert Desmedt ancien journaliste.
« Rigoureux et doté de cette qualité essentielle qu’est l’honnêteté, il n’a jamais mélangé les intérêts de sa commune et ses intérêts personnels » disait notamment en octobre 1998, le maire d'Halluin Alexandre Faidherbe (celui là même qu’Henri Leveugle avait été cherché en 1971).
Noces d'Or des époux Leveugle-Hallez, salle des Mariages Mairie d'Halluin
célébrées par Alexandre Faidherbe Maire - Octobre 1998,
(Photo NE DD 26489 n° Img 552)
Lors du mandat de M. Leveugle, en sa qualité de Premier Magistrat de la Ville, les principales réalisations municipales étaient les suivantes :
L’inauguration en juillet 1981 de trois nouveaux courts de tennis construits en matériaux bitumeux poreux situés rue de la Lys, en remplacement des installations vétustes de la Route de Linselles.
Le 10 septembre 1981, naissait une nouvelle société musicale « L’Harmonie Municipale d’Halluin » sous la direction de M. Guy Deceuninck, et de son premier Président Marcel Vanwalleghem.
Le 3 octobre 1981, Oscar Crombez Adjoint à la Culture représentait le Maire absent d’Halluin, pour l’inauguration des locaux complètement rénovés de l’ancienne M.J.C. – M.P.T.
M. Henri Leveugle, en sa qualité de maire, procèdera à l’inauguration officielle le 7 novembre 1981 du nouveau siège du Conseil de Prud’Hommes, dans l’immeuble que la Municipalité a acquis au 58, rue de Lille.
C’est également en 1981 que la Municipalité, soucieuse de l’environnement de la Commune, a relancé avec la participation du Coin de Terre le concours des Maisons Fleuries.
Henri Leveugle Maire d'Halluin devait inaugurer également la nouvelle école maternelle « Maria Montessori », le samedi 16 octobre 1982, en présence du Maire Honoraire M. Albert Houte.
Dans son discours, Henri Leveugle rappela l’effort municipal et communautaire réalisé pour l’enseignement de 1971 à 1982 : Notamment la construction de l’école maternelle George Sand, celle de l’école Anne Frank et de l’école primaire Jean Moulin, mais aussi l’extension du C.E.S. Robert Schuman et la création du Lycée d’enseignement professionnel Saint-Exupéry sur le territoire communal.
La dernière année de mandat de M. Leveugle verra se poursuivre plusieurs dossiers à l’étude L’opération « Texunion », « Descamps-Demeestère », lotissement « Les Magniolias » ainsi que les études d’aménagements d’espaces verts, en particulier la zone verte de 8 hectares au Colbras et le terrain de 3 hectares autour de la ferme Acquette.
Membre du comité de Gérontologie, président départemental du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD), regardant au-delà de son quotidien les pays qui souffrent, Henri Leveugle et son épouse ont su toujours donner de leur temps aux plus démunis avec « cette volonté d’accueillir tous les gens de tous horizons » soulignait Alexandre Faidherbe.
Mais aussi, Henri Leveugle s’était tourné vers la jeunesse halluinoise pour qui il avait co-fondé la Maison des Jeunes et de la Culture, sous l’impulsion du maire Charles Vanoverschelde, en 1968.
Lors du trentième anniversaire de cette institution, l’ancien maire recevait la médaille de la ville des mains de M. Alexandre Faidherbe Maire d'Halluin, ainsi que la médaille de bronze de la Jeunesse et des Sports.
Depuis 1983-1984, son épouse Denise a tenu le rôle de rédactrice du fonds commun et des pages locales du Journal « La vie chez nous », tâche qu’elle prit particulièrement au sérieux, en tandem avec son mari, dont elle a soutenu l’engagement militant.
Hommage à l’homme politique :
ou le « Salut au vaincu » par le journaliste Philippe Martin.
« Voici les résultats pour l’ensemble de la commune » : soudain le débit de voix se fait plus saccadé. Que peut-il bien ressentir, le maire sortant, au moment où au micro et devant des centaines d’Halluinois redevenus silencieux, il se doit d’annoncer sa défaite chiffrée et la victoire presque écrasante de son principal adversaire ? Qui y songeait, dimanche soir (13 mars 1983) vers 19 h 30 dans la salle du Manège, quand M. Leveugle prit la parole pour la dernière fois de la soirée ?
Bien sûr, c’est loi de la démocratie, qui veut que vainqueur ou vaincu l’élu sortant donne lecture du score obtenu par les différents candidats. Mais il est des moments où elle se fait bien dure, cette loi. Sous son masque pâle et marqué par les fatigues d’une campagne éprouvante pour les cœurs et les nerfs, malgré son sourire et son calme de façade, on sentait bien chez M. Leveugle l’expression mal contenue d’un immense désarroi.
Et on aime à penser qu’ils ont été quelques-uns à ce moment-là dans la salle même chez ceux qui ne lui avaient pas accordé leur confiance, à comprendre sinon à partager l’espace d’un instant, cette souffrance intérieure difficilement contenue.
Il s’agit ici pour quelques secondes de se placer au-dessus des passions politiques nées d’un enjeu électoral qui a fini par occulter tout le reste, y compris la qualité des hommes en présence. De se mettre dans la peau d’un homme qui, selon sa propre expression « milite depuis 35 années pour le bien-être de ses concitoyens ».
Qui depuis 1959, siège sans discontinuer au sein de l’assemblée communale, comme simple conseiller, d’abord, comme adjoint ensuite, sans jamais renier la moindre des responsabilités que peut recouvrir ce mandat local peut spectaculaire mais si utile à la communauté.
Qui au cours des trois dernières années a assumé totalement sa fonction de maire y consacrant l’essentiel de son temps et de ses capacités, allant jusqu’à devancer l’âge de la retraite afin de se rendre plus disponible.
Qui depuis quelques semaines, s’est battu corps et âme pour faire triompher l’idée qu’il croyait la meilleure, tout cela pour voir finalement 65 % des électeurs halluinois lui tourner le dos…
On nous l’a parfois reproché, « de passer souvent la photo du maire dans le journal » Etait-ce notre faute à nous, s’il était présent auprès des gens, des sociétés, des Halluinois en général ? A-t-on imaginé ce que représentait ne serait-ce que dans une vie de famille, la charge de l’élu local, en heures perdues, en kilomètres parcourus, en soirées sacrifiées ?
L’heure nous semble propice pour rendre ici hommage à un homme qui s’est battu et a été battu. « Sans doute me suis-je trompé, sans doute ai-je mal compris ou ai-je mal été compris »
Confiait-il au soir d’un premier tour qui ne lui laissait plus guère d’espoirs. Déjà en vrai démocrate, il reconnaissait et assumait une partie des torts, puisque la majorité s’était prononcée contre lui. Certes, M. Leveugle reste élu, il siègera au sein du futur conseil, il nous l’a affirmé. Mais cette interrogation majeure, cette certitude d’avoir fait fausse route en croyant avoir choisi le bon chemin rendait encore plus poignante sa dignité courageuse de dimanche soir.
Et l’on fut gré aux partisans de M. Desmedt de ne pas forcer la note dans le domaine des applaudissements.
Les plus nettes victoires se savourent en silence. Mais ce même silence peut faire l’effet d’un baume sur les cicatrices les plus cuisantes… Philippe Martin ( Nord Eclair 15/3/1983).
22/12/2010

Albert Houte |
Maire d'Halluin 21.03.1971 - 04.10.1980 |
Né le 20.07.1910 à Halluin |
Albert Houte est né en 1910 dans une famille de travailleurs chrétiens. Il mena, comme son père, un combat syndical de tous les instants. Les plus anciens se souviennent des services qu’il rendait, quand il était employé à la Sécurité sociale, ainsi que son action sociale au sein de la société mutualiste « La Prévoyance », dont il devint le président.
En 1953, c’est sa popularité qui l’amena à siéger au conseil municipal, pour la première fois, puis aux nouveaux conseils municipaux de 1957, 1959 et 1965 dans l’équipe de M. Charles Vanoverschelde.
Lors des Elections Municpales de mars 1971, Albert Houte, non inscrit, est élu pour la première fois Maire d’Halluin. Il est secondé par six adjoints : Henri Leveugle, Régis Vanhalst, Denise Dansette Dhuyvetter, Jacques Depuydt, Marcel Kindt, Alexandre Faidherbe. Ainsi que les conseillers municipaux suivants : Alphonse Vanwyngene, Pierre Desmedt, Gabriel Vervacke Henri Gruard, Jules Devlieger, Jean-Pierre Rembry, Raymond Haese, Yvon Tomme, Raymond Massal, Lucien Lemesre, Ghislain Daels, Jules Wattel, Marcelle Varrasse-Delporte, Pierre Rossel, Libert-Delvallee, Lucien Dupont, Irène Vandaele-Ameys, René Dedeine.
Six ans plus tard, aux Elections Municipales de mars 1977, grâce à une percée spectaculaire, la liste emmenée par Albert Houte est brillamment réélue, et cela, à la surprise générale dès le premier tour de scrutin, avec près de 54 % des voix. Dans les sept bureaux, la liste du maire sortant a obtenu plus que la majorité absolue.
Le nouveau conseil municipal était composé ainsi : Maire : Albert Houte, Adjoints : Henri Leveugle, Stanislas Verschae, Denise Dansette-Dhuyvetter, Oscar Crombez, Jacques Depuydt, Marcel Kindt, Jean-Claude Deleurence et des conseillers municpaux : Louis-Paul Ampe, Marie-Françoise. Chombeau-Vermander, Jean-Claude Deroo, Jules Devlieger, René Dhont, André Grimonprez, Raymond Haese, Jean-Pierre Leconte, Lucien Lemersre, Patrick Letoret, Jean Racine, Diana Rammmant-Crype, Yvon Tomme, Lucien Tordo, Irène Vandaele-Ameys, Alphonse Vanwyngene, Marcelle Varrasse-Delporte, Gabriel Vervacke, Jules Wattel.
Au conseil municipal depuis vingt-sept ans, Albert Houte atteint par la maladie depuis quelques années, se démit de ses fonctions en octobre 1980, laissant la place de maire à celui qui le seconda, pendant neuf ans, son inséparable premier adjoint Henri Leveugle.
La même année, à l’occasion de la cérémonie de remise de la médaille départementale et communale à M. Houte, c’est tout naturellement que M. Leveugle fit l’éloge de son compagnon de route, soulignant son humanisme très profond qu’il héritait de son père, ses convictions philosophiques et religieuses « qui ont trouvé leurs expressions dans ces engagements sans doute divers, mais toujours au service des autres et des plus démunis en particulier ».
Soutenue par son fidèle et précieux collaborateur le regretté secrétaire général de mairie André-Jacques Dewailly, l’équipe emmenée par Albert Houte réalisa de très nombreux projets municipaux dans tous les domaines, pour ne citer que les principaux, notamment :
La création de l’aire couverte de la Rouge Porte, le stade et la salle de sports rue de la lys, la salle des haltérophiles rue Pasteur, la Bibliothèque municipale, ainsi que la mise en place des classes vertes, du voyage des anciens, de la piscine, du cinéma « Le Familia », l’implantation de la zone industrielle de la Rouge Porte, la construction du Collège d’Enseignement Technique, du Lycée d’Enseignement Professionnel, des écoles Anne-Frank, Maria Montessori, Jean Moulin, la maternelle George Sand l’extension du Collège d’enseignement secondaire Robert Schuman, et en partenariat avec le C.I.L., la construction du lotissement Molinel-Colbras, du logement-foyer pour travailleurs migrants...
Ainsi que l’aménagement des allées et plantations au cimetière, l’implantation dans le « Château Hottelart » et annexes des services sociaux de santé du Département, la mise en place de crèches et garderies à domicile, le portage des repas à domicile, l’amélioration des éclairages publics et des travaux d’entretien des églises et anciennes écoles, la création de nouveaux espaces verts, la rénovation de la piste d’athlétisme et du stade Wancquet, de la M.J.C.
On lui doit également l’aménagement de la mairie actuelle, dans laquelle M. Albert Houte eut l’honneur de célébrer le premier mariage, le vendredi 15 mars 1974. Mais assurément pour l’ancien maire, l’épisode le plus marquant fut sans conteste la réalisation du très attendu foyer-logement pour personnes âgées « Val de Lys ».
En effet, dès 1971, jusqu’à son inauguration en décembre 1977, Albert Houte fut le décideur, mais surtout le défenseur acharné d’un projet semé de difficultés, au niveau des différentes étapes, notamment la démolition de l’ancienne usine Rover, et l’octroi de la subvention et du prêt nécessaires aux travaux.
Albert Houte avait une idée très élevée du rôle qu’il pouvait tenir, restant en contact permanent avec la population, d’où ses actions sociales en faveur des plus déshérités, des anciens et des plus jeunes.
La disparition du Maire Honoraire Albert Houte.
Malade depuis très longtemps, M. Houte maire honoraire, s’accrochait courageusement à la vie. Quelques heures après avoir encore pris son déjeuner, parmi ses amis du Val de Lys, où il avait choisi de finir sa vie, il fut victime d’une crise cardiaque, et transporté à Tourcoing où il décéda le 6 juin 1989 à l’âge de 79 ans.
Lors de ses funérailles, suivie par une très grande assistance, le curé-doyen Héquette retraça la vie de cet homme de foi et de conviction en ces termes : « Toujours disponible, il n’a pas cherché la gloire. Quand il a jugé sa santé trop déficiente, il a su se retirer pour laisser décider les gens compétents qui l’entouraient. Ses amis politiques lui portaient beaucoup d’admiration ».
M. Alexandre Faidherbe, maire en exercice, rappela l’estime de toute la population halluinoise, lors de l’éloge funèbre : « Homme de cœur, il était resté l’ami de tous. Sa grande simplicité s’accordait parfaitement avec son attention envers les plus faibles. C’était toujours l’accord parfait entre la pratique et les discours. Il voulait sans cesse améliorer l’accueil des jeunes... Et de rappeler l’ouverture de nombreuses écoles durant son mandat. En parallèle, il avait une volonté inébranlable en son action en faveur des anciens ».
Pour le centième anniversaire de sa naissance, le Maire d'Halluin Jean-Luc Deroo inaugurait officiellement, le 20 Juillet 2009, "L'Espace Albert Houte", situé à la résidence pour personnes âgées du Val de Lys, rue de la Libération.
Depuis, le portrait sérigraphié d'Albert Houte (photo ci-dessus), est désormais fixé en façade à l’entrée de l’établissement, que lui-même a inauguré officiellement en décembre 1977.
22/12/2010.
Avec un intérim de deux ans du 27 avril 1906 au 17 mai 1908, pendant lesquels la charge fut exercée par M. Louis Odou-Loridan, son second adjoint.
La loi de séparation des Eglises et de l’Etat entraîne de graves incidents à Halluin trois mois après sa promulgation en décembre 1905.
Les biens des paroisses et des communautés religieuses iront, après inventaire, à des associations culturelles, constituées par des laïcs ou à défaut à des établissements communaux d’assistance ou de bienfaisance ; l'Etat confisquant purement et simplement tous les biens d'Eglise antérieurs à la Révolution.
Eglise Saint-Hilaire Halluin :
Inventaire du 8 Mars 1906.
(Photo 4052)
Les inventaires d'Halluin auraient dû avoir lieu le 7 ou 9 mars 1906 : M. Rabier, inventorieur, ne peut effectuer son travail ni à Saint-Hilaire, ni à Saint-Alphonse.Selon le "Journal de Roubaix", on parle de 3000, 8000 et même 12 000 manifestants catholiques qui interdisent l'approche de l'église.
Quatre à cinq cents fidèles sont enfermés dans l'église. Des troupes de Lille arrivent et dégagent la place. Ils établissent des barrages. Après les sommations réglementaires, les "crocheteurs" se mettent à l'oeuvre et défoncent la porte. Celle-ci a été renforcée par d'énormes poutres provenant de vieux métiers à tisser. Des chaises ont également été empliées. Des projectiles de toute sorte ont été lancés sur les crocheteurs et les soldats.
Milices, échauffourées, armée réquisitionnée pour accélérer les opérations : cette atmosphère de guerre civile larvée prend à Halluin une intensité redoutable. Les incidents survenus à Saint-Hilaire et Saint-Alphonse sont illustrés par des cartes postales. Les évènements d'Halluin font même écho dans les journaux d'Italie, de Grande-Bretagne et de Belgique.
La Mairie rénovée, Place de l'Eglise, vers 1910.
(Photo ARPH DD 22701 n° Img 114)
A la suite des ces évènements le maire, Pierre Defretin et ses deux adjoints Jules Demeestère et Paul Lemaitre sont suspendus de leurs fonctions pour un mois. Le 12 mars 1906 hommage leur est rendu hors réunion officielle du Conseil municipal. Démis de leurs fonctions ils seront cependant réélus en 1908.
La police enquête sur les agissements de certaines personnes qui sont convoquées au commissariat. Deux travailleurs belges sont alors expulsés.Le 20 mars 1906, l'inventaire est réalisé par effet de surprise.Des solutions provisoires seront mises au point pour laisser aux fidèles l’accès à l’église.
Le 20 novembre 1906, à nouveau les inventorieurs reviennent à Halluin. Le tocsin sonne, les soldats du génie défoncent la porte, mais aucun incident n'est à signaler. C’est à cette époque que le denier du culte est établi afin de pourvoir au traitement des prêtres.
En 1905-1906, Halluin souffre encore d’un double et triste record : mortalité de la population et mortalité infantile.
Au moment de la déclaration de la Première guerre mondiale, Paul Lemaitre était âgé de 39 ans, et adjoint au maire. Père de dix enfants, il lui fut permis de demeurer à Halluin. M. Pierre Defretin le maire, l’autre adjoint M. Louis Odou-Loridan, étant tous deux septuagénaires, lui confièrent l’administration de la ville dès l’arrivée des Allemands, le 16 octobre 1914.
(Photo ARPH DD 22700 n° Img 113)
Le conseil municipal du 30 Juin 1915 est une séance extraordinaire de nuit où les Allemands envisagent d’anéantir la ville et de supprimer ses habitants, si les ouvriers des usines réquisitionnées ne reprennent pas le travail. Une séance nocturne où la vie d’Halluin aurait pu basculer.
M. Pierre Defretin prend la parole et explique les motifs de ce conseil :
« Premièrement : le refus de la ville de continuer le paiement des lourdes réquisitions de salaires des ouvriers travaillant dans les tissages et scieries. D’abord parce qu’elles surpassent les ressources communales : ensuite parce que certaines ont directement trait aux opérations de la guerre.
Deuxièmement : les menaces d’affamation (sic), de destruction et d’effusion de sang portées contre la ville et ses habitants si, dans les usines en question, le travail n’est pas immédiatement repris ».
M. Defretin ne cache pas qu’il est partisan de la résistance mais ne veut pas décider seul. Comme il l’écrit au commandant allemand de la place :
« Je ne puis oublier qu’il y a 2.500 Halluinois sous les drapeaux (…) et je ne voudrais pas qu’un seul puisse me reprocher un jour d’avoir aidé à forger des armes contre eux… ».
Voir compte-rendu détaillé du 30 Juin 1915 :
http://www.alarecherchedupasse-halluin.net/index.php?option=com_content&view=article&id=1285&lang=fr
Pierre Defretin Maire d'Halluin.
du 20.5.1900 - 26.4.1906
et 18.5.1908 - 1919.
(Photo DD 22297 n° P1220992)
En septembre 1917, pendant la guerre, un violent incendie ravage les bureaux Defretin et une partie des ateliers. Pierre Defretin qui est maire depuis 1900, est pris en otage pour son attitude trop patriotique. Il perd la vue suite à ces épreuves et démissionne en 1919.
En 1918, sous l’autorité du Maire Pierre Defretin, le Conseil Municipal était composé ainsi : Lemaitre-Boutry Paul, Wallard, Vanackère, Vandemeulebrouck, Descamps, Declercq, Delesalle, Danset, Beylemans, Lescroart, Devernay, Derveaux, Castelain, Lefebvre, Tiberghien, Sion, Morel, Vanraes, Destailleurs.
Pierre Defretin... et l'industrie textile.
Le tissage Defretin à Halluin est créé en 1847 par Edouard Defretin. Son fils Pierre le seconde dans l'entreprise.
En 1897 : une entrée du personnel. Ils sont environ 600 hommes et femmes
posant pour la photographie, dans toute la longueur de la rue Française
(actuellement rue Jean Fiévet). La maison formant l'angle était celle de
Raymond Defretin fils (actuellement Agence immobilière).
(Photo ARPH DD 22709 n° Img 107)
Cette usine de tissage, à l’époque situé rue Marthe Nollet, était l’un des plus importants d’Halluin. Il employait plus de 1200 personnes. On y fabriquait des tapis, du tissu d’ameublement, du linge de table.
A gauche : Le Tissage Defretin, rue de la Gare, en 1907.
(Photo ARPH DD 22702 n° Img 119)
Sur son immense terrain, on loin de la gare, qui s’étend jusque la rue du Molinel, des ateliers abritent des métiers de toutes dimensions. On y fabrique du linge de table, du linge de maison, du coutil, du satin corset, des tapis, des carpettes, du tissu d’ameublement, du tissu de velours etc…
Pour répondre au besoin en personnel, la main d’œuvre halluinoise est insuffisante. Toute une population ouvrière arrive des régions flamandes de Menin et au-delà. Elle se fixe sur la commune. Elle habite dans des maisons construites par les fabricants où sont installés 1 et même 3 à 4 métiers.
Ainsi Pierre Defretin a construit des maisons dans la rue Jacquard, la rue Neuve (rue Arthur Houte), appelées rangées Defretin. Mais il y a également beaucoup d’autres maisons de tisserands qui sont encore aujourd’hui facilement reconnaissables : ruelle Saint-Jean, ruelle Saint-Roch, rue du Forage etc… Cette population, grâce à sa connaissance des métiers du textile, fournira dès la mécanisation la main d’œuvre nécessaire au développement des grandes entreprises.
A tous les stades de la préparation et des fabrications, des tisserands aux mécaniciens en passant par les teinturiers, près de 1200 ouvriers, hommes, femmes et enfants travaillent dans cette usine textile. 15 à 20 minutes sont nécessaires deux fois par jour pour canaliser la sortie du personnel. Une vraie fourmilière dont le mouvement croise celui du personnel des nombreuses autres entreprises qui se créent à cette époque.
Né le 30 Novembre 1845 à Halluin, Pierre Defretin est décédé le 15 Janvier 1922 à Halluin.
Mai 2010 Cimetière Halluin : Sépulture de Pierre Defretin (1845 - 1922).
(Photo DD 22703 n° P1010462)
Intérieur chapelle Famille Defretin - Novembre 2014.
(Photo DD 22704 n° P1240004)
Voir aussi :
Halluin et ses Industries en 1900 (Bilan) :
http://alarecherchedupasse-halluin.net/index.php?option=com_content&view=article&id=4307:industries-halluinoises-en-1900-bilan&catid=67:industrie-divers-&Itemid=269&lang=fr
Tissage Defretin (Famille – Pierre, Raymond, Georges Defretin) :
http://alarecherchedupasse-halluin.net/index.php?option=com_content&view=article&id=1289:famille-defretin&catid=112:ent-defretin&Itemid=261&lang=fr#comment-547
Tissage Defretin (Historique 1847-1969) :
http://alarecherchedupasse-halluin.net/index.php?option=com_content&view=article&id=1352:lusine-defretin-513&catid=112:ent-defretin&Itemid=261&lang=fr#comment-1961
Les inventaires des biens de l’Eglise Saint-Hilaire en 1905-1906 :
http://alarecherchedupasse-halluin.net/index.php?option=com_content&view=article&id=448:les-inventaires-du-8-mars-1906153&catid=19:culte-catholique&Itemid=252&lang=fr
Guerre 14/18 – Lemaitre Paul et ses Fils (Paul Lemaitre-Boutry – Historique) :
http://alarecherchedupasse-halluin.net/index.php?option=com_content&view=article&id=1544:lemaitre-paul-et-ses-fils&catid=11:guerre-14-18-&Itemid=219&lang=fr#comment-805
14/12/2010 - 24/11/2014
Pierre-Joseph Demeestère-Delannoy |
Maire d'Halluin 12.09.1830 - 25.08.1865 |
Né le 24.08.1785 à Halluin Décédé le 18.07.1869 à Halluin |
De septembre 1830 à mai 1900, soit pendant 70 ans, se succédèrent seulement trois maires, appartenant tous à la même famille : Pierre Demeestere-Delannoy, Chevalier de la Légion d'Honneur, Maire d'Halluin du 12 septembre 1830 au 25 août 1865, démissionna après trente-cinq années au service de la commune.
Son gendre, Edouard Lemaitre-Demeestère, fut appelé par arrêté impérial à prendre la succession de son beau-père, du 26 août 1865 au 27 août 1873.
Son petit-fils , Paul Lemaitre-Bonduelle, deviendra également Maire d’Halluin, le 23 février 1874, pour plus de vingt-six ans, jusqu’au 19 mai 1900. Celui-ci était le père de M. Paul Lemaitre-Boutry qui dirigea la ville d’Halluin, durant la guerre 14/18, en sa qualité de Premier adjoint de M. Pierre Defretin.
Par la même, M. Pierre-Joseph Demeestère-Delannoy était l’arrière grand-père de M. Paul Lemaitre-Boutry.
M. Pierre-Joseph Demeestère-Delannoy et sa famille reposent dans le caveau familial, situé dans l'allée centrale (entrée du cimetière d'Halluin, côté rue Pasteur).
28/11/2010.
Edouard Lemaitre-Demeestère |
Maire d'Halluin 26.08.1865 - 27.08.1873 |
Né le 29.01.1811 à Halluin
Edouard Lemaitre-Demeestère était le gendre de Pierre Demeestère-Delannoy Maire d'Halluin durant trois décennies. Il fut appelé par arrêté impérial à prendre la succession de son beau-père, du 26 août 1865 au 27 août 1873, date de son décès, à l'âge de 62 ans.
Il créa en 1835, la plus vieille entreprise textile halluinoise. M. Lemaitre acheta les bâtiments d'un ancien moulin à huile et à grains situés dans la rue du Moulin, à l'emplacement de l'actuel Foyer-Logement du Val de Lys, rue de la Libération.
A l'époque, les métiers à tisser viennent d'Angleterre. Ils permettent de réaliser des matières très fines en lin, appréciées tant en France qu'en Europe. Il fallait pour produire ces splendides tissus, un personnel très qualifié : des femmes au bobinage et au canotage, des hommes comme ourdisseurs, emballeurs ou tisserands, des piqûrières et des ourleuses pour terminer le travail à la main.
Les Ets Lemaitre-Demeestère deviennent des leaders incontestés de la profession : des récompenses leur sont attribuées lors des expositions universelles ou internationales. Par la suite, des maisons de vente sont créées à Lille et à Paris. Une activité de tissage d'ameublement s'ajoute à la production. Ceci nécessite l'acquisition et l'agrandissement d'un tissage de jute, situé au 216, rue de la Lys.
M. Edouard Lemaitre-Demeestère organisa aussi le corps des sapeurs-pompiers. Grand administrateur et industriel remarquable, il fut décoré de la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur par Napoléon III, au cours d’une visite solennelle à la ville de Tourcoing.
Commentaire : Presse - Daniel Delafosse
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Paul
Lemaitre-Bonduelle
Maire d'Halluin
23.02.1874 - 19.05.1900
Né le 11.10.1840 Halluin
Décédé le 15.01.1901 à Halluin.
M. Paul Lemaitre-Bonduelle, ancien conseiller général, fils d’Edouard Lemaitre-Demeestère, devenait à son tour, le 23 février 1874 maire d’Halluin, pour plus de vingt-six ans, jusqu’au 19 mai 1900.
Quelques mois après le retrait de la vie publique, il décéda le 15 janvier 1901 à l'âge de 60 ans. Il était Chevalier de l'Ordre de Grégoire le Grand.
Il était le père de M. Paul Lemaitre-Boutry (Premier adjoint au Maire Pierre Defretin), qui dirigea la ville durant la guerre 14-18.
FUNÉRAILLES DE PAUL LEMAITRE
JRD.17/01/1901.BD11914
JRD.21/01/1901.BD11915
JRD.22/01/1901.BD11916
28/11/2010.
Louis-Joseph Odou-Loridan |
Maire d'Halluin par intérim 27.4.1906 - 17.5.1908 |
Né le 30.07.1836 à Halluin
Second adjoint du Maire d'Halluin Pierre Defretin, M. Louis Odou-Loridan occupera les fonctions de Premier magistrat de la ville par intérim, du 27 avril 1906 au 17 mai 1908.
14/12/2010. Commentaire : Daniel Delafosse
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