cinéma
Le 5 Février 1936 sortie du film
"Les Temps Modernes".
(Photo DD 12044 n° p1040194)
Les camps municipaux et les patronages du jeudi et des vacances, furent pour beaucoup les premiers contacts avec le cinéma, les Tintin projetés en fixe et en noir et blanc. « L'éducation cinéphile » pour beaucoup d'Halluinois... sans oublier pour d'autres (Années 1950-60) les premiers films muets noir et blanc de Max Linder, Harold Lloyd, Buster Keaton, Charlot, Laurel et Hardy, et les célèbres Walt Disney etc, projetés dans la salle paroissiale du Colbras (actuelle salle Pierre Declercq).
13/4/2012.
Commentaire : Daniel Delafosse
Devanture du cinéma "Le Régent"
(Photo 12024 n° Img 930)
(Utilisez la loupe, à droite, pour agrandir
ou déplacer la photo à votre convenance).
La triste façade du cinéma "LE REGENT" lors de sa mise en vente. ( AD 1183)
Depuis ce mois de Mars 2012, Le cinéma municipal halluinois "Le Familia" est équipé en numérique et en technologie 3D. Les nouvelles installations seront inaugurées officiellement lors de la soirée du samedi 14 Avril 2012, où sera projetée en "3 Dimensions" le dernier film de Martin Scorsese "Hugo Cabret".
Avril 2012 : Salle de projection
du cinéma "Le Familia" Halluin.
Au 1er plan, le nouvel équipement numérique.
(Photo DD 12090 n° p1040174)
L'envers de la salle de projection,
du cinéma "Le Familia" Halluin - Avril 2012.
(Photo DD 12091 n° p1040179)
Ce passage à l'ère du numérique est une nouvelle vie qui commence pour le cinéma local. C'est l'occasion également de se souvenir de la naissance du cinéma halluinois, et en particulier du cinéma "Le Régent".
En 1989, Daniel Delafosse, passionné de cinéma, nous avait fait découvrir ou redécouvrir, dans la presse locale, ce passé de la "cinémathèque halluinoise".
Cinéma Halluinois... "Le Régent"
Historique de 1919 à 1970.
Le premier cinéma , installé à Halluin, était situé rue des Ecoles en 1919 (aujourd’hui, rue Gustave Desmettre). A cette date, une association d’amis, parmi lesquels MM. Leman et Decottignies créa « La Brasserie des Familles » ; cette salle pouvait accueillir trois cents personnes. Elle était encastrée entre deux cafés et une bourloire. Très vite, cette association céda l’affaire à MM Henri Naeye et Surmont, ce dernier laissant la place seule à M. Naeye en Juin 1924.
« La Brasserie des Familles » était le nom officiel du cinéma, mais la sortie de cette salle donnait sur le café voisin « Chez Olivier », et rapidement l’habitude fut prise de dire : « Je vais chez Olivier ». Le café disparaîtra, mais le nom restera.
Le café-ciné "chez Olivier".
(Photo 12023 n° Img 929)
Le cinéma muet attirait alors la grande foule. C’était une révolution, et le cinéma halluinois n’avait alors comme concurrent que celui de Menin-Baraques, appelé « Bucksom ». A cette époque, on se déplaçait fort peu, et il n’était pas question de craindre la concurrence des grandes villes.
Le bruitage des films muets nécessitait l’emploi d’instruments divers. Ainsi, lors de la sortie du film « La grande parade » (le premier long métrage sur la grande guerre 14-18) divers artifices furent employés : des roues en fer imitaient le bruit des camions et des chariots, une grosse caisse celui des détonations du canon ; il y avait en plus, un orchestre composé d’un pianiste (Ernest Debock ou Nadia Vandewattyne) et d’une violoniste (Mme Splete-Boussemaert). Pour les grands films, l’orchestre était renforcé d’un saxo (Ernest Lioen) et parfois d’une chanteuse, ce qui fut le cas lors du passage du film « Les bateliers de la Volga ».
En 1925, dans "La Ruée vers l'or",
Charlie Chaplin est au sommet d'un art du comique.
(Photo DD 12089 n° Img 945)
Le second cinéma à voir le jour fut le "Familia " installé en 1928. Cette salle était spacieuse et permettait d’accueillir cinq cent soixante personnes. Les deux salles halluinoises avaient leur clientèle particulière et fidèle ; elles traversèrent sans trop de mal les crises durant les années 1930-31 et 1932, dues au lancement de la T.S.F.
C’est à ce moment-là que l’apparition du cinéma parlant assura une reprise en force. Le premier film parlant projeté à « La Brasserie des familles », « Le chant du marin » fit salle comble ; c’était la période où il y avait six et sept séances par semaine, le mercredi étant le seul jour de fermeture. Les débuts du parlant sont cahotants pour M. Naeye, le propriétaire, et des effets comiques en découlaient parfois :
« A l’époque, les films étaient plus fragiles car inflammables, et prenaient souvent feu. Au collage, cela faisait souvent un petit bout de film en moins. Or, les premiers films parlants étaient accompagnés de disques 78 tours qui, eux, restaient intacts, figés dans la rapidité de leur matière. Cela donnait des effets de désynchronisation plutôt cocasses ».
Affiche de "Le Quai des Brumes" en 1938.
(Photo DD 12060 n° p1040199)
Il y eut une nouvelle chute des affaires en 1936 et jusqu’à la guerre, au cours de laquelle les salles furent pleines à chaque séance, car il n’y avait pas d’autres distractions. Mais les contraintes deviennent plus réelles : le choix du film évidemment, et le nombre de films proposés. Jusqu’alors les spectateurs avaient droit à deux films par séance… ils n’en auront plus qu’un. Les actualités « propagandistes » sont imposées. C’était aussi le moment où le guetteur se trouvait à l’entrée de la salle pour alerter les jeunes en cas de l’arrivée des Allemands.
"Les Hauts de Hurlevent" :
Oscar de la meilleure photographie,
en noir et blanc, en 1940.
(Photo DD 12030 n° Img 936)
Vivien Leigh et Clark Gable, acteurs principaux du film
"Autant en emporte le vent" réalisé en 1939,
et adapté du roman éponyme de Margaret Mitchell.
(Photo DD 12040 n° Img 940)
"Autant en emporte le vent" de Victor Fleming,
le film remporte 10 Oscars en 1940.
(Photo DD 12032 n° p1040188)
Dans le rôle de Mamma "Autant en emporte le vent", Hattie McDaniel
obtiendra l'oscar du Meilleur second rôle féminin, le 29/2/1940,
devenant la première actrice noire à obtenir cette récompense.
(Photo DD 12041 n° Img 941)
"Les Enfants du Paradis",
de Marcel Carné, sorti en 1945,
considéré comme le plus grand film du cinéma français.
(Photo DD 12043 n° p1040196)
Après la guerre fut votée la loi d’aide au cinéma, qui permettait de ristourner jusqu’à 80 % des taxes, à condition que les propriétaires des salles embellissent leurs installations et améliorent leur système de sécurité. Les deux salles locales profitèrent pleinement de cet avantage. Dans les années cinquante, le cinémascope fait son apparition et oblige M. Naeye, de « Chez Olivier » à agrandir l’écran et la salle, dont la contenance fut portée à six cent cinquante places !
Projectionnistes du cinéma "Le Régent",
situé au n° 15 rue Gustave Desmettre :
Jérome Gryson, à gauche, et Noël Mahieu.
(Photo n° 2396)
Profitant des transformations, M. Naeye a rebaptisé la salle, elle s’appellera désormais « Le Régent ». Toute la famille participe à l’exploitation. Un des fils est opérateur, l’autre place les spectateurs, la belle-fille vend les confiseries pendant l’entracte.
Cinéma "Le Régent", rue Gustave Desmettre Halluin,
Transformations de la salle, dans les années 1950.
(Photo 12022 n° Img 928)
(Photo 12025 n° Img 931)
(Photo 12026 n° Img 932)
Fauteuil du cinéma "Le Régent",
exposé au CCAD Halluin en Mars 2011.
(Photo DD 12088 n° Img 968)
"La Grande Vadrouille" avec Bourvil - De Funès.
Le dernier grand succès du cinéma français,
projeté en 1967 au "Régent".
(Photo DD 12042 n° p1040201)
La société Naeye cessera l’exploitation du « Régent » le 31 décembre 1967. Cette société ne cessera pas ses activités par manque de fréquentation, au contraire, mais la suppression de la loi d’aide aux petites exploitations, ayant été déviée vers les M.J.C. par la loi Malraux en 1959, ne permettait plus d’envisager de nouveaux investissements indispensables (hall d’entrée, fauteuils etc).
« Le Régent » sera mis en location gérance au circuit « Casino » de Roubaix, jusqu’au 31 décembre 1970, date à laquelle le premier et dernier cinéma local ferme définitivement ses portes ; il aura vécu cinquante-et-un ans ! Ce cinéma restera longtemps rideaux baissés, avant d’être transformé en entrepôt commercial.
Dès 1973, l’administration municipale en place, lança le projet de l’aménagement de l’ancien cinéma « Familia », tombé en désuétude, en salle polyvalente, permettant d’accueillir les spectacles les plus variés : musique, danse, cinéma, théâtre, conférences etc.
A suivre… Historique des anciens cinémas "Jean Fiévet" (1950-1964) et "Familia" (1928-1966)…
12/4/2012.
Commentaire : Daniel Delafosse
Cinéma "Bucksom",
rue de Reckem Menin (Belgique).
(Photo 12028 n° Img 934)
L'incendie du cinéma "Bucksom" en 1912...
1912, année de naufrage du Titanic, a été une année noire pour le cinéma à Menin (B). Le dimanche 22 décembre 1912, 700 personnes assistaient à la séance de 18 h au Bucksom, située alors au 4, rue de Reckem, l’actuelle rue Hoornwerk.
Bien que ce cinéma soit meninois, il était très fréquenté par les Halluinois. Tout à coup, le film brûla, une grande flamme apparut sur l’écran, un spectateur cria « au feu », ce qui créa dans l’obscurité due à un court-circuit une panique épouvantable. Des femmes et des enfants furent piétinés. On dénombra 14 morts dont 6 enfants. Il y avait 7 Halluinois parmi les victimes.
Les funérailles furent célébrées à Saint-Hilaire par le Doyen Emile Deram, le jeudi 26 décembre 1912. Une foule franco-belge immense y assista, les usines ont chômé ce jour-là.
12/4/2012.
Commentaire : Daniel Delafosse
Au 1er plan, Dominique Blanc sort du Café de l'Union,
où se déroule quelques plans du film "Faut-Il aimer Mathilde ?",
en septembre 1992.
(Photo DD 8911 n° Img 874)
Tournage à Halluin en 1992... 20 ans déjà !
En ce jour du 14 Mars, fête des Mathilde... l'occasion nous est donnée de se souvenir du tournage du film d'Edwin Baily "Faut-il aimer Mathilde ?", avec dans le rôle principal l'actrice Dominique Blanc (César du meilleur second rôle féminin dans "Indochine" avec Catherine Deneuve), et dont certaines scènes furent tournées avec des figurants halluinois, notamment au café de l'Union chez M. Maurice Buttenaere, et au relais de l'Europe à Halluin-Est... C'était il y a 20 ans... en 1992 !
Projecteurs installés devant
le café de l'Union Halluin.
septembre 1992.
(Photo DD 8913 n° Img 876)
(Utilisez la loupe, à droite, pour agrandir
et déplacer la photo à votre convenance).
Sur cette photo, au milieu de la chaussée, entre deux prises de vue du film "Faut-il aimer Mathilde ?", nous apercevons le second assistant du film, Serge de Closets... le fils de François de Closets, journaliste et producteur de télévision et de la comédienne Danièle Lebrun.
Dominique Blanc est filmée sur le parking face au relais de l'Europe,
à Halluin-Est, en septembre 1992,
pour le film "Faut-il aimer Mathilde ?"
(Photo DD 8912 n° Img 875)
Décès de Serge de Closets... Avril 2014.
Ce 24 Avril 2014, nous apprenons la disparition de M. Serge de Closets, âgé de 50 ans, des suites d'une longue maladie.
Serge de Closets (chemises bleue) entre plusieurs prises de vue,
à l'intérieur du Café de l'Union à Halluin - Septembre 1992.
(Photo DD 20775 n° Img 477)
Le fils aîné de François de Closet et Danièle Lebrun avait passé plusieurs jours dans la Vallée de la Lys et notamment à Halluin, pour le tournage du film "Faut-il aimer Mathilde" (voir ci-dessus) en septembre 1992. Connaissant ma passion pour le cinéma, Serge de Closets m'avait fait un superbe cadeau en me permettant, pour la première fois, d'être figurant au cinéma, dans une scène de restaurant tournée à Armentières, en présence de la comédienne Dominique Blanc.
Depuis, Serge de Closets avait suivi les traces de Marcel Bluwal réalisateur de télévision, devenu son beau-père. En 2013 Serge et sa mère Danièle Lebrun avaient travaillé ensemble sur "Les Vieux Calibres" un téléfilm de TF1 avec également Michel Aumont.Serge de Closets a été aussi premier assistant-réalisateur sur les oeuvres télévisées "Le Grand Georges" et "Jeanne Devère" et sur le long métrage "Le Rôle de sa vie" avec Karin Viard.
Ses obsèques se sont déroulées ce 17 Avril 2014 à Bez-et-Esparon dans le Gard.
Avec mes très sincères condoléances à sa famille.
14/3/2012 et 24/4/2014
Commentaire et Photos : Daniel Delafosse
Cinéma "Le Familia" : Projection en Mars 2012.
(Photo DD 8910 n° p 1030967)
Tous les films 35 mmm étant amenés à disparaître, En ce mois de Mars 2012, le cinéma halluinois "Le Familia" passe désormais à l'heure du numérique.
14/3/2012.
Commentaire : Daniel Delafosse
La salle du cinéma "Le Familia" Halluin,
rénovée depuis Décembre 1999.
(Photo DD 8831 n° Img 95)
Créé en 1928, "Le Familia" était situé à l'emplacement
de l'actuelle M.J.C. d'Halluin. Cette photo date des années 1950.
(Photo 8840 n° Img 833)
Retour dans le Passé...
du Cinéma Halluinois !
Imaginez-vous à la projection du film "The Artist"
installé dans un fauteuil,
du cinéma "Familia" , il y a 60 ans...
Action !
l'ancienne salle du Familia cessera ses activités en 1966.
(Photo 8841 n° Img 817)
(utilisez la loupe, à droite de la photo, pour agrandir).
Anciennes affiches et fauteuils,
des cinémas d'Halluin (1945 - 1970).
(Photo DD 8865 n° p1020037)
M. Julien Demeyer
Projectionniste,
au cinéma "Familia" Halluin.
(Photo n° 2092))
Affiche : "The Artist".
(Photo 8825 n° Img 828)
Hollywood 1927. George Valentin est une vedette du cinéma muet à qui tout sourit. L'arrivée des films parlants va le faire sombrer dans l'oubli. Peppy Miller, jeune figurante, va elle, être propulsée au firmament des stars. Ce film raconte l'histoire de leurs destins croisés, ou comment la célébrité, l'orgueil et l'argent peuvent être autant d'obstacles à leur histoire d'amour.
Jean Dujardin et Berenice Bejo, dans "The Artist".
(Photo DD 8847 n° p1030818)
Jean Dujardin et "l'Etoile" Canine du Fim
"The Artist", le chien Uggie.
(Photo DD 8864 n° p1030931)
George Valentin devant le tableau
représentant Fred Astaire.
(Photo DD 8857 n° p1030887)
"The Artist".
(Photo DD 8859 n° p1030844)
Jean Dujardin alias George Valentin : "The Artist".
(Photo DD 8828 n° p1030789)
Jean Dujardin dans "The Artist".
(Photo DD 8824 n° p1030834)
Bérénice Bejo alias Peppy Miller dans "The Artist".
(Photo DD 8860 n° p1030837)
Ils l'ont fait...
F A... B U... L E U X !
5 Oscars
attribués au Cinéma Français.
L'Oscar
(photo 8838 n° Img 829)
En 2012, du Festival de Cannes... à la remises des Oscars,
le film "The Artist" a réalisé une performance unique,
dans les Annales de l'Histoire du Cinéma Français.
Jean Dujardin Prix d'interprétation au Festival de Cannes 2012,
pour son rôle de George Valentin dans "The Artist".
(Photo DD 8862 n° p1030897)
Bérénice Bejo et le César 2012 de la Meilleure Actrice,
pour le film "The Artist"... qui totalise 6 récompenses.
(Photo DD 8861 n° p1030804)
Jean Dujardin reçoit l'Oscar 2012
du Meilleur Acteur, pour le film "The Artist".
(Photo DD 8863 n° p1030916)
Cela mérite bien un petit pas de danse,
car si l'on reste sans voix,
tout se termine toujours en musique...
au début du film :
Jean Dujardin alias George Valentin, "The Artist".
(Photo DD 8858 n° p1030839)
Comme à la...
Jean Dujardin et Bérénice Bejo :
"The Artist".
(Photo DD 8837 n° p1030814)
(Photo DD 8839 n° p1030800)
Bande annonce du film : youtu.be/XvifS2QOun4
F I N !
29/2/2012.
Commentaire : Daniel Delafosse
{jcomments on}