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Etat-civil

01649

Les Noces d'or de M. et Mme Roger Beke en 1985.

Au 1er rang, de gauche à droite, Patrick Tierrie, Roger Beke Fils,

 Roger Beke et Madame, Marie-Paule Heiblé-Doléans, Louis-Paul Ampe, André Rampelberg.

 

Le temps n'y a rien changé... 

 

Roger Beke est né le 24 avril 1912, rue Mazure à Roncq (Nord). Père de Roger Beke F. (très connu dans le tissu associatif  local), ilest décédé à Tourcoing (Nord) le mardi 27 avril 2010 à l’aube de sa 99ème année.

 

Comme son fils, Roger Beke était fils unique ; son père étant mort à la guerre, il est allé rapidement au travail comme tireur, à 13 ans, chez Moulin-Vernier, puis tisserand chez Motte, Magasinier chez Vienne et Bonduelle et emballeur aux Etablissement Brépols d’Halluin. Il obtiendra la médaille d’Or du Travail pour ces années de labeur.

 

Zouave au Maroc, Roger Beke fut évidemment mobilisé en septembre 1939. De la compagnie de garde de Douai, il est dirigé sur Bohain puis Beveren (près d’Ypres) où il fut fait prisonnier en 1940 et envoyé en Pologne puis en Allemagne :

« J’ai été libéré le 13 janvier 1942 en qualité de « Français-Flamand ».

 

Roger Beke a épousé Georgette Gekière le 27 septembre 1935 à la mairie de Roncq, et le lendemain en l’église Saint-Piat de cette ville.

Après leurs noces d’or en 1985, Ils célébrèrent les noces de Diamant, à la Mairie d’Halluin, en septembre 1995.  A cette occasion, famille et amis ont joué le grand jeu, sortant des placards costumes traditionnels et capelines élégantes des Klappende Kloef, société fondée par leur fils Roger.

 

Georgette Gekière est née le 15 mai 1911 rue de Lille à Roncq. Elle n’avait pas encore 13 ans qu’elle travaillait comme piqûrière chez Tiberghein-Frères, puis chez Motte-Sion et chez Demeestere-Demeestere, rue de Lille à Halluin, comme plieuse. Elle cessa de travailler à 62 ans.

 

Si le sport a également marqué la vie de Roger, lors de sa longue retraite avec son épouse (décédée, il y a quelques années), ce sont aussi les voyages avec SVP lecture, les Amis d’Halluin mais aussi les bals avec les Klappende de Kloef … Et pour cause, trois sociétés chères au cœur de la famille Beke.

 

Les Funérailles de Roger Beke se déroulèrent le lundi 3 mai 2010, à 10 h 45 en l’église Saint-Hilaire à Halluin, suivies de l’inhumation au cimetière de Roncq (Nord).

 

6/8/2010. 

 Commentaire : Daniel Delafosse 

  

05874

Arthur Houte est né à Halluin le 11 octobre 1875.

 Il fut appelé au secrétariat du Syndicat Libre du Textile

 en mai 1919 jusqu'à son décès le 25 août 1935,

pour "reprendre en main" un syndicat qui n'arrivait pas à se reconstituer

 après la fin de la Guerre.Ce syndicalisme d'inspiration chrétienne

 trouvait à Halluin un terrain particulièrement difficile.

 Il doit affronter la puissante C.G.T.U.

L'Abbé Catry lui a consacré un petit ouvrage :

"Un ouvrier chrétien : Arthur Houte".

(photo n° 5874)

 

Roland Verkindère évoque avec Hélène-Marie Seys,

 (fille d'Albert Houte), le parcours de Arthur Houte : 

 

Arthur Houte est une figure halluinoise incontournable. Il est aussi le père d'Albert Houte qui deviendra maire d'Halluin en 1971.

Les syndicalistes chrétiens halluinois -la CFTC est créée en 1919 et fédère des syndicats libres- font appel à lui à cette date pour relancer et organiser l'union locale syndicale dans un contexte de concurrence avec la CGT et de refus de syndicat mixte (patrons-ouvriers).

Réfugié avec sa famille à Bourges il rejoint Halluin. Dans une commune encore marquée par les dégâts liés à la guerre il y trouve une maison de tisserand à domicile cour Porchet. Ce sont deux rangées d'habitations construites perpendiculairement à la rue du Molinel (devenue rue du Cardinal Lienart).

 

Petite maison ouvrière classique sans confort où la famille d'Arthur s'entasse. Cuisine en terre battue, hauteur proche du mètre 70. Ses fils grandissant, on creuse le sol pour leur permettre de ne pas toucher le plafond. Authentique. C'est bien dans cette masure que se concentre la vie familiale. Certes Arthur dispose d'un bureau, encombré c'est vrai, dans les locaux syndicaux au Foyer Démocratique à l'EPI au 134, rue de Lille et bientôt dans ce qui deviendra la maison des syndicats libres (actuelle MJC) rue des Écoles (devenue rue G. Desmettre). Mais cour Porchet c'est la famille et des moyens réduits.


Il pratique de la cordonnerie, réparant les chaussures de la maisonnée, devient coiffeur le samedi pour rafraîchir les cheveux des gamins, peintre-tapissier à l'occasion pour donner une allure plus saine à ces murs souvent humides. La courée c'est le lieu des échanges, des rencontres, des services, bref de la solidarité vécue. Démarches et dossiers pour toucher les dommages de guerre. Cet écrivain public, permanent syndical, supplie aux carences des plus humbles. Sa réputation est faite.

 

 

Deux frères, deux destins

 qui marqueront l'histoire de la ville entre 1919 et 1989.

 

Profitant de nouvelles constructions de la loi « Loucheur » déménagement pour s'installer dans cette « avenue ». Un bien grand mot mais symbolique pour conduire du bourg central qui a démesurément grossi à l'hôpital-hospice l'actuelle maison de retraite.

Avec le temps la maison elle-même se révèle bien exiguë. Un jeune ménage dans la pièce de devant, un autre dans la pièce du milieu, une cuisine commune, des chambres à l'étage pour les parents et les filles, des lits au grenier pour les garçons, séparés comme au monastère par de simples draps. Bientôt, les jeunes épouses, « rapportées » comme on dit, filles uniques dans leurs jeunes années, ont parfois quelques difficultés à s'adapter au désordre ambiant, à l'apparente anarchie.

Au point qu'Albert, jeune marié, après la mort subite d'Arthur en 1935, loue une maison juste en face de la maison parentale afin de pouvoir jouer les « go-between », les conciliateurs.
Arthur de son vivant, compte tenu de ses convictions originales a été traité durement voire avec haine par ses adversaires. Période sociale et politique troublée dans Halluin entre les deux guerres. Mais son dévouement combatif et sincère, son charisme ont marqué fortement ses amis et ses adversaires momentanés.

Au point qu'en décembre 1944, dans le jeu des nouvelles dénominations de rues après la Libération pour honorer les martyrs et les victimes de la résistance locale, le nom d'Arthur Houte est donné à une rue de jonction entre la rue de Lille et la rue des Écoles.

 

En Décembre 1944, la rue Neuve devient la rue Arthur Houte...

(Photo DD 25176  n° P1290805)

 

... direction la rue Gustave Desmettre (au fond)...

(Photo DD 25177  n° P1290804)

 

... en Août 2015.

(Photo DD 25178  n° P1290800)

 

Albert qui a connu ce parcours est resté fidèle à l'avenue de l'Hôpital avant de rejoindre le foyer-logement de la rue de la Libération. Il tenait à ce projet, à cette alternative à proposer aux aînés pour habiter dans des conditions agréables et de sécurité.

La cour Porchet a bien changé eau courante, sanitaires, assainissement, surélévation des maisonnettes, certaines masures transformées en bijoux. Manquent cependant pour vaincre la douzaine de marches d'accès des rampes d'accès pour les poussettes, fauteuils roulants, poubelles... L'avenue de l'Hôpital, qui a connu le désagrément du nouveau calibrage de la Becque, se prolonge aujourd'hui jusqu'à la maison de retraite. Un nouveau quartier de résidences cossues ou plus modestes. Souhaitons que ce secteur continue de connaître des solidarités actives. 

 

Voir aussi : 

Réunion des Syndicats Libres (C'était en 1925, "Halluin la Rouge" par Roland Verkindère).

Congrès Eucharistique de 1952 (Rue Arthur Houte en 1944).

 

6/8/2010 - 31/8/2015

Commentaire et Photos : Verkindère - Seys - Delafosse

Quittant leur habitation, au Mont d'Halluin, en calèche.

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au fond l'église St Alphonse

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(photos n° 2079-2078-2073)

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accompagné de son petit-fils, en calèche.   photo n° 207

 

 

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Le mariage de Charles Vouters à la frontière en 1939.

(photo n° 2042)