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Ets Verkindère-Decofrance.

Vue de machines Hélios.

(Photo n° 1105)

 

L'Industrie Halluinoise en 1982.

 

Il y a 30 ans, en 1982, un certain nombres d'entreprises halluinoises employant plus de cent salariés, pouvaient à ce titre être considérées comme les "grands" de la commune. Il s'agissait de :

 

Bodez (183 salariés) - Bonduel (122) - Gratry (344) - Garnier-Loridan-Bell (186), Lemaitre-Demeestère (133), Tissavel (328), Verkindère-Decofrance (361) - Cappelle (128) et Provost (268 salariés).

 

Dans celles qui "flirtent" avec la centaine on pouvait citer : Geerlandt (96 salariés - Grimonprez (86) et Brepols (94 salariés).

 

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 Un tisserand devant son métier jacquard,

chez Gratry, rue de la Lys.

(Photo n° 602) 

 

Cité Industrielle par essence et par tradition, Halluin reste dans ce domaine victime de son passé, un passé qui la rend bien plus fragile face aux aléas de la conjoncture. Il y a en 1982, à peu près autant de gens qui résident à Halluin et travaillent à l'extérieur, que de non-Halluinois qui viennent travailler à Halluin.

 

On estime que la ville offre alors entre 5.000 et 5.200 emplois. Le total des emplois de l'industrie s'élève à 3.428 en 1982, ce qui représente 65 à 70 % de la population halluinoise. Mais en 1979 il était de 4.230, soit une perte sèche de 800 emplois.

 

Bien entendu, ces emplois n'ont pas disparu d'un seul coup, ce qui explique qu'on n'en ait pas fait grand cas dans les "médias" autres que la presse locale. Cette perte est le fruit d'une part de disparitions d'entreprises ; d'autre part, de "dégraissages" effectués par petits paquets au sein de plusieurs sociétés.

 

Il faut signaler qu'une partie importante de ces emplois n'a pas été supprimée ; simplement, ils ont "déménagé". C'est à la fois réconfortant en ce qui concerne les emplois à proprement parler... et fort inquiétant pour Halluin elle-même.

 

Le textile demeure, et de loin, l'activité dominante dans la cité : 1.454 emplois y sont directement rattachés. Soit un peu moins de la moitié de l'activité industrielle, soit encore un tiers de la totalité des emplois offerts dans la commune.

Sur les 800 emplois qui ont disparu en trois ans, plus de 750 venaient du textile : on est passé de 1979 à 1982, de 2.233 emplois à 1.454.

 

 Mais il existe au moins trois facteurs dignes de remonter le moral des plus pessimistes. D'abord, si des entreprises ont "dégraissé" ou ont disparu, d'autres ont été créées ou ont embauché.

 

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 La Direction et le Personnel des Ets Bodez, en 1980.

(Photo n° 3892)

 

Ensuite, l'importance croissante d'un secteur du meuble relativement bien portant. De 746 emplois, en 1979 à 759 en 1982. Et surtout Halluin tire une solidité supplémentaire de l'éparpillement de ses entreprises. Les emplois évoqués plus haut sont répartis au sein de... 52 entreprises différentes. Ce qui met la commune à l'abri d'une véritable catastrophe dans ce domaine.

 

Le développement réel d'une zone industrielle et la meilleure liaison de cette zone avec les voies de communication, par le biais de la voie rapide AI-RN 17 récemment inaugurée, représente un atout non négligeable.

 

13/2/2012.

Commentaire : Daniel Delafosse