:

 

 rue Martin Luther King Halluin...

(Photo DD 18409  n° P1130757)

 

située à Halluin Est (Quartier de la Rouge Porte) - 28 Août 2013.

(Photo DD 18410  n° P1130755) 

 

Depuis quelques années, une rue d’Halluin porte le nom de Martin Luther King (au nouveau lotissement d’habitations Halluin Est, à proximité de la zone commerciale, rue de l'abbé Lemire). 

 

Il y a 50 ans... le 28 Août 1963 - 2013.

 

Le discours de Martin Luther King, le 28 août 1963, avait rassemblé près de 250.000 personnes et sa fameuse litanieexprimait son souhait de relations apaisées entre les communautés. 

 

Martin Luther King - 25 Août 1963... "I have a dream... Je fais un rêve".

(Photo DD 18406  n° P1130750)

 

Ces mots sont gravés sur le Monument en sa mémoire

au "Lincoln Memorial" au centre de Washinghton.

(Photo DD 18407  n° P1130752)

 

Hommage à Rosa Parks.



Rosa Parks s’est éteinte le 24 octobre 2005, à l’âge de 92 ans, chez elle, à Detroit (Michigan). Pionnière dans la défense des droits des Noirs américains aux côtés de Martin Luther King, Rosa Parks est entrée dans l’histoire des Etats-Unis en 1955 pour avoir refusé, dans un bus, de céder sa place assise à un Blanc. Ce geste de défi, impensable dans une Amérique fortement ségrégationniste, allait marquer le mouvement pour les droits civiques des Noirs américains.

Le 1er décembre 1955, Rosa Lee Parks dit «Non ! ». «Non !», lorsqu’on lui demande de se lever à l’avant d’un bus pour céder sa place à un homme blanc. Son refus constitue une violation du règlement local en vigueur à Montgomery, ville de l'Alabama ségrégationniste du Sud américain. «Certains disent que je ne me suis pas levée tout simplement parce que j'étais fatiguée», déclarera quelques années plus tard Rosa Parks;«Ce n'est pas vrai. Je n'étais pas fatiguée physiquement, ou du moins pas plus qu'après n'importe quel autre jour de travail. Mais j'étais fatiguée de céder. J’en avais assez de toujours suivre sans protester les ordres des Blancs.»

«Le courage de Rosa Parks témoigne de ce que chacun d'entre nous a la capacité de contribuer à édifier un monde meilleur et plus juste. Cette femme restera, pour tous les antiracistes, un bel exemple de simplicité, de ténacité et de fraternité»,a déclaré dans un communiqué l'organisation française SOS Racisme. Rosa Parks s’est illustrée par un refus de voir traiter les Noirs comme des citoyens de moindre importance. Sa détermination fit des émules.

Aussitôt arrêtée et conduite au commissariat de police, Rosa Parks doit s’acquitter d’une amende de 15 dollars. Un jeune pasteur de Montgomery, Martin Luther King - âgé d'à peine 26 ans - organise alors un vaste mouvement de solidarité: pendant 380 jours, les autobus de la ville sont boycottés par les Noirs. L’«arrestation» de Rosa Parks, notait Martin Luther King en 1958, «fut davantage le facteur déclenchant que la cause de la colère.». En somme, «elle s'est assise pour que nous puissions nous lever», résumera le révérend Jesse Jackson, dans un entretien au New York Times.

Ce mouvement, non-violent, contre la ségrégation et la discrimination sera déterminant pour la reconnaissance des droits civiques des Noirs, débouchant successivement sur un changement de la législation locale, celle de l’Etat, puis la législation fédérale. Un an après, le 13 novembre 1956, la Cour suprême déclare anticonstitutionnelle la ségrégation raciale. Quand il sera lauréat du prix Nobel de la Paix, Martin Luther King rendra hommage à la dignité de Rosa Parks en lui dédicaçant son œuvre intitulée Grande marche vers la liberté : «Votre témoignage original est devenu la force motrice de notre grande marche vers la liberté d’aujourd’hui. »

«Deviens quelqu’un qui sera respecté par les autres et qui les respectera aussi»

Fille d'un charpentier et d'une enseignante, se souvient le Washington Post, élevée par sa mère et ses grands-parents, Rosa Lee Parks a vu son grand-père monter la garde devant la maison familiale, un fusil à la main, alors que le Ku Klux Klan paradait dans leur rue. Il lui répétait: «N’accepte jamais les traitements iniques, d’où qu’ils viennent. Ne baisse jamais les bras devant l’injustice», tandis que sa mère lui disait : «Sois fière d’être ce que tu es.Deviens quelqu’un qui sera respecté par les autres et qui les respectera aussi.».

A vingt ans, elle milite pour le NAACP, le grand mouvement pour les droits civiques, déclarant :«J’ai connu dans ma vie bien des événements dramatiques. J’ai été témoin à plusieurs reprises d’une discrimination raciale qui s’appuyait sur la loi et, comme beaucoup d’autres, j’en ai terriblement souffert». Mais toute sa vie elle s’est souvenue de l’enseignement maternel : [Ma mère] «était une femme courageuse qui croyait dans la liberté et l’égalité. Elle disait qu’il n’existe pas de loi nous obligeant à souffrir. Elle était très hostile au racisme.».

 

"I have a dream" par Martin Luther King.

 

 

"Je fais un rêve" discours prononcé par Martin Luther King
au Lincoln Memorial de Washington D.C., le 28 août 1963.

(Photo DD 18408  n° P1130751)

 

(…) Je vous le dis ici et maintenant, mes amis : même si nous devons affronter des difficultés aujourd'hui et demain, je fais pourtant un rêve. C'est un rêve profondément ancré dans le rêve américain. Je rêve que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : "Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux."


Je rêve que, un jour, sur les rouges collines de Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d'esclaves pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.


Je rêve que, un jour, l'État du Mississippi lui-même, tout brûlant des feux de l'injustice, tout brûlant des feux de l'oppression, se transformera en oasis de liberté et de justice.


Je rêve que mes quatre petits enfants vivront un jour dans un pays où on ne les jugera pas à la couleur de leur peau mais à la nature de leur caractère. Je fais aujourd'hui un rêve !


Je rêve que, un jour, même en Alabama où le racisme est vicieux, où le gouverneur a la bouche pleine des mots "interposition" et "nullification", un jour, justement en Alabama, les petits garçons et petites filles noirs, les petits garçons et petites filles blancs, pourront tous se prendre par la main comme frères et sœurs. Je fais aujourd'hui un rêve !


Je rêve que, un jour, tout vallon sera relevé, toute montagne et toute colline seront rabaissés, tout éperon deviendra une pleine, tout mamelon une trouée, et la gloire du Seigneur sera révélée à tous les êtres faits de chair tout à la fois.


Telle est mon espérance. Telle est la foi que je remporterai dans le Sud.


Avec une telle foi nous serons capables de distinguer, dans les montagnes de désespoir, un caillou d'espérance. Avec une telle foi nous serons capables de transformer la cacophonie de notre nation discordante en une merveilleuse symphonie de fraternité.


Avec une telle foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, d'aller en prison ensemble, de nous dresser ensemble pour la liberté, en sachant que nous serons libres un jour. Ce sera le jour où les enfants du Bon Dieu pourront chanter ensemble cet hymne auquel ils donneront une signification nouvelle -"Mon pays c'est toi, douce terre de liberté, c'est toi que je chante, pays où reposent nos pères, orgueil du pèlerin, au flanc de chaque montagne que sonne la cloche de la liberté"- et si l'Amérique doit être une grande nation, il faut qu'il en soit ainsi.


Aussi faites sonner la cloche de la liberté sur les prodigieux sommets du New Hampshire.

Faites la sonner sur les puissantes montagnes de l'État de New York.
Faites la sonner sur les hauteurs des Alleghanys en Pennsylvanie.
Faites la sonner sur les neiges des Rocheuses, au Colorado.
Faites la sonner sur les collines ondulantes de la Californie.

Mais cela ne suffit pas.


Faites la sonner sur la Stone Mountain de Géorgie.
Faites la sonner sur la Lookout Mountain du Tennessee.
Faites la sonner sur chaque colline et chaque butte du Mississippi, faites la sonner au flanc de chaque montagne.


Quand nous ferons en sorte que la cloche de la liberté puisse sonner, quand nous la laisserons carillonner dans chaque village et chaque hameau, dans chaque État et dans chaque cité, nous pourrons hâter la venue du jour où tous les enfants du Bon Dieu, les Noirs et les Blancs, les juifs et les gentils, les catholiques et les protestants, pourront se tenir par la main et chanter les paroles du vieux "spiritual" noir : "Libres enfin. Libres enfin. Merci Dieu tout-puissant, nous voilà libres enfin."

                                  
                                                                                                                                                                                             
Martin Luther King.

 

 

Rue Martin Luther King Halluin -  28 Août 2013.

(Photo DD 18412  n° P1130758)

 

Au coin de la rue Martin Luther King Halluin - 28 Août 2013.

En face : Eglise du Quartier des Baraques de Menin (B).

(Photo DD 18411  n° P1130756)

 

Le 4 avril 1968, Martin Luther King est mort assassiné à Memphis (Tennessee) à l'âge de 39 ans. Il est devenu la figure emblématique de défenseur des droits civiques pour les Noirs aux États-Unis.

 

28/8/2013 - 4/4/2018

Commentaire et Photos : Presse - Daniel Delafosse