:

Anciens combattants,résistants,prisonniers.

 
 

01718

Grande fête de Bienfaisance organisée au profit

 des Prisonniers et Veuves de Guerre,

 les 26/27 juillet - 2/3 Août 1942,

au Cercle Catholique, rue de la Gare Halluin.

 Les Bénévoles du Service : Le Groupe Halluinois "Les Madelons".

De gauche à droite : Anna Descamps, Geneviève Graye, Solange Nollet, Thérèse Joncquiert,

 Marguerite Sion, Marie-Antoinette Danset (Présidente), Blanche Leman, Ghislaine Defretin,

 Berthe Descamps, Jeanne-Marie Graye, Thérèse et Flore Demeestère, Jacqueline Defretin.

 (photo n° 1718)

 

"Mademoiselle from Armentières"

... Historique. 

 

La Chanteuse et Comédienne Line Renaud est, d'abord, dans le monde entier, « Mademoiselle from Armentières ». En 2008, année du 90ème anniversaire de l'Armistice, elle a inauguré, dans la ville de son enfance, une statue dédiée à la célèbre chanson.

 

C'est la première fois, le dimanche 9 novembre 2008, que la ville d'Armentières rendait un hommage officiel à celle qui, depuis 1952, a contribué à son renom dans le monde entier. Line Renaud, née à Nieppe-Pont (Nord)  était donc immensément émue lorsqu'elle dévoila, en même temps que le maire de la ville Bernard Haesebroeck, la plaque de la statue de « Mademoiselle from Armentières ».

 

 Cette stèle représente quatre soldats (anglais, écossais, australien et indien) de la Première Guerre mondiale portant la fameuse demoiselle.

 

En France, la chanson est devenue célèbre grâce à Line Renaud et à Loulou Gasté qui en avait écrit les paroles françaises. Mais la version originale a en fait été écrite en 1915 par un soldat britannique. Ce dernier, Edward Red Rowland, venait d'être le témoin (ou l'acteur, on ne sait pas vraiment) d'une scène au café de la Paix d'Armentières, près de la gare : une jeune serveuse, Marie Lecocq, victime d'un geste déplacé d'un des soldats britanniques qui s'y trouvaient (la ligne de front était à quelques kilomètres), avait giflé l'importun.

 

Une musique fut ensuite composée par un musicien canadien, Rice, et la chanson, qui compta jusqu'à 120 couplets, fit le tour du monde anglo-saxon.  Ce 9 Novembre 2008, en présence des petites-filles de Marie-Lecocq, la « vraie » demoiselle, et de Line Renaud, qui a incarné plus que tout autre le personnage mythique, on a rendu hommage, en fait, à toutes les femmes aimées des soldats en guerre.  

 

Vous désirez écouter la chanson :

youtube.com/watch?v=1Gr5xaKNQk8

  

Anecdote :  

 

Autographe pour un ch'ti !

(Photo DD 23898  n° Img 919)

 

" Pour ma part, lors du Festival de Cannes en mai 1994, je conserve un souvenir ému de l'autographe que m’a donné Line Renaud, notamment devant la caméra de TF1 pour un reportage le soir même à 20 H, dans le  Journal présenté par PPDA". 

Line Renaud était en compétition pour le film de la réalisatrice Claire Denis, avec Béatrice Dalle. "A la sortie de la conférence de presse, devant les nombreux photographes et cameramen, dans la précipitation, ma photo (ci-dessous) en tremble encore !" DD.

  

 

Ma première photo de Line Renaud au Festival de Cannes 1994 :

Un léger flou... dû à la bousculade et à l'émotion ! - Mai 1994.

(Photo DD 23897  n° Img 918) 

 

25/11/2011.

Commentaire et Photos : Daniel Delafosse                                                                                     

 

 

img035

En 1947, Marie-Antoinette Danset Présidente et Porte-drapeau,

du Groupe Halluinois "Les Madelons de Flandre".

(Photo DD 8599  n° Img 035)

 

  
 

02003

Banquet de l'UNC et la Douane, pour l'envoi de colis aux prisonniers,

 en 1942/43, avec les serveuses du Groupe Halluinois "Les Madelons".

De gauche à droite : Blanche Leman, Jeann-Marie Graye, Marguerite Sion,

 Ghislaine Defretin, Berthe Descamps, Flore Demeestère, Anna Descamps,

 Geneviève Graye, Thérèse Demeestère, Thérèse Joncquiert, Solange Nollet,

 Thérèse Defretin, Denise D'Huyvetter, Marie-Antoinette Danset (Présidente). 

(Photo n° 2003)

  

  "La Véritable Madelon"...

 Historique et Chanson. 

 

Née à Souchez, dans le Pas-de-Calais, Ida Beaucamp, devenue en 1928 Madame Leclercq, a été célèbre sa vie durant grâce à son surnom de « La  Madelon » que lui avait décerné après la Grande Guerre, le journaliste-écrivain Jean Galtier-Boissière. Cette grande dame s’est éteinte en juillet 1997 dans sa 96e année.

 

C’est en 1902 qu’Ida Beaucamp voit le jour dans la ferme de ses parents. Une demeure qu’elle n’a jamais quittée, excepté en 1915. A cette époque, l’Artois est en proie à de terribles combats et la famille Beaucamp part se réfugier à l’arrière du front, précisément au Comté, près d’Houdain.

 

Là, la toute jeune fille aide le patron d’un café à servir à boire et à manger aux clients, principalement des soldats qui, dans le petit estaminet, viennent oublier quelques instants les terribles combats. Parmi eux, un caporal se tient toujours à l’écart et prend des notes. C’était Jean Galtier-Boissière qui en 1930 publie « Un hiver à Souchez ».

 

Dans cet ouvrage, l’écrivain soldat consacre un passage à la jolie Madelon que tous les poilus appellent Palmyre. Pourquoi ce nom ? Personne ne le sait.

 

Extrait : « Le lieutenant, les deux sergents, les trois caporaux et les vingt-six hommes de la section lui font la cour. Cependant nul ne s’est jamais vanté d’avoir pu prendre seulement un baiser de la vertueuse enfant !

 

Toujours souriante, elle écoute les boniments avec une béate indifférence. Quand un poilu, un peu excité, risque en passant une caresse à la fille, Palmyre lui envoie une large beigne en pleine face comme une jument chatouillée lance une ruade et elle crie à tue-tête : - Ah ! qué maloré. Ils n’penchent donc qu’au mal, ces câuchons de Parigiens ». 

 

Une femme simple.

  

En 1989, le cinéaste Yoande Josèphe a tourné pour France 3 un court métrage intitulé « Ida, Madelon de l’Artois » dans lequel il a relaté la vie de cette fille courageuse qui prenait en pitié les fantassins qu’elle servait. Voici  ce qu’elle disait d’eux :

 

« Ils s’enivraient pour oublier un peu leur cauchemar. Nous ne leur en voulions pas. Nous étions tristes de voir tous ces jeunes voués à une mort prochaine. Jamais ils ne parlaient de leur misère et de leur souffrance. Ils faisaient beaucoup de bruit, jamais nous ne leur en tenions rigueur ».

 

Ida assista à la réalisation et donna de précieux conseils à la comédienne qui joua son rôle.

 

Ida Beaucamp, la doyenne de Souchez s’est éteinte chez elle, assise dans un fauteuil. Elle est morte comme elle a vécu, sans bruit. Discrète, le renom de la Madelon ne lui avait jamais fait tourner la tête. Madame Leclercq avait une fille, Roselyne, trois petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants.   

 

"La Véritable Madelon". 

 (Provenant des archives personnelles

 de l'Halluinois Henri-France Delafosse).

 

I

Sur tout le front, sur tous les chemins de France

Dans tous les coins et dans tous les canton’ments

Depuis quatre ans, nos poilus pleins d’espérance

Chantent en cœur des couplets très entraînants

On y parle d’une servante

Que l’on appelle Madelon

Elle est aimable, elle est Charmante

Du moins c’est c’que dit la chanson

Car moi qui ai parcouru des quantités d’pat’lins

Je n’ai jamais vucell’ que chantait ce refain.

 

Chez un bistrot, lorsque je voulais boire

Je demandais un litre de pinard

Un’vieill’femme, sans dents sur la mâchoire

M’disait « Avez-vous vot’quart ?

En ronchonnant, pour quatre francs cinquante

Elle’me versait un infâme poison

Je n’sais pas si c’est ça la charmante

Madelon (ter)

 

II

Quand les copains voulaient payer un’bouteille

On entendait la bistrot’gronger encore

« Vous savez bien qu’a Prévoté nous surveille

Vla vot bouteille ; Allez consommer dehors ».

Dehors y avait pas de tonnelle

Pas de servante au frais jupon

Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il gèle

Sur la f’nètre on buvait l’picton

Ca manquait de confort, ca manquait d’distractions

Pour le r’pos et l’plaisir des malheureux trouffions.

 

Quand par hasard c’était une jeunesse

Qui nous servait ; elle sentait le graillon

Je n’ai jamais eu je le confesse

L’idée de lui prendre le menton

Bref depuis si longtemps que je la cherche

Sans me lasser sur tous les coins du front

J’voudrais bien savoir enfin ou perche

 Madelon (ter)

 

III

D’puis l’armistice, dans tout’ l’armée française

Nos musiciens ont rabâché Madelon

Les Boch’s ont cru que c’était La Marseillaise

Ils en bavaient des rondelles de saucisson

Si pour nous l’auteur exagère

Ne blaguons pas trop sa chanson

Madelon c’est une chimère

Et les chimères ont du bon

Car si pendant quatre ans, nous avons pu tenir

Et lorsqu’enfin pour nous est venue l’heure

De retourner enfin dans nos pat’lins

Nous avons trouvé dans nos demeures

Tous les charmes féminins

Sachons alors conserver dans la vie

Un peu de rêve un peu d’illusions

Pour que chacun trouve jolie

Sa Madelon. 

 

24/11/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

 
 

02441

22 juillet 1942 : Soirée pour les Prisonniers de Guerre,

 avec le Personnel de Service du Groupe Halluinois "Les Madelons".

Au centre, 1er rang : Anna Descamps,

 Marie-Antoinette Danset (Présidente des Madelons), Solange Nollet.

(photo n° 2441)

  

Chanson : Quand Madelon…

 « La Madelon ».

 

Paroles : Louis Bousquet. Musique : Camille Robert  1914

 

Pour le repos, le plaisir du militaire,
Il est là-bas à deux pas de
la forêt
Une maison aux murs tout couverts de lierre
"Aux Tourlourous" c'est le nom du cabaret.
La servante est jeune et gentille,
Légère comme un papillon.
Comme son vin son œil pétille,
Nous l'appelons
la Madelon
Nous en rêvons la nuit, nous y pensons le jour,
Ce n'est que Madelon mais pour nous c'est l'amour

{Refrain:}


Quand Madelon vient nous servir à boire
Sous la tonnelle on frôle son jupon
Et chacun lui raconte une histoire
Une histoire à sa façon
La Madelon pour nous n'est pas sévère
Quand on lui prend la taille ou le menton
Elle rit, c'est tout le mal qu'elle sait faire
Madelon, Madelon, Madelon !

Nous avons tous au pays une payse
Qui nous attend et que l'on épousera
Mais elle est loin, bien trop loin pour qu'on lui dise
Ce qu'on fera quand la classe rentrera
En comptant les jours on soupire
Et quand le temps nous semble long
Tout ce qu'on ne peut pas lui dire
On va le dire à Madelon
On l'embrasse dans les coins. Elle dit "veux-tu finir..."
On s'figure que c'est l'autre, ça nous fait bien plaisir.


{au Refrain}

Un caporal en képi de fantaisie
S'en fut trouver Madelon un beau matin
Et, fou d'amour, lui dit qu'elle était jolie
Et qu'il venait pour lui demander sa main
La Madelon, pas bête, en somme,
Lui répondit en souriant :
Et pourquoi prendrais-je un seul homme
Quand j'aime tout un régiment ?
Tes amis vont venir. Tu n'auras pas ma main
J'en ai bien trop besoin pour leur verser du vin


{au Refrain}

 

Vous désirez écouter la chanson :

youtube.com/watch?v=lm4tViuVoJM

 

24/11/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

 

img011

En 1947 : Marie-Antoinette Danset (chemisier blanc) et Henri-France Delafosse,

(Debout, au centre, devant le drapeau).

en compagnie des "Madelons d'Halluin.

(Photo DD 8586  n° Img 11)

 

En 1947,  au sein de   de l'Amicale des Anciens Combattants d'Halluin, était créé le groupe  "Les Madelons de Flandre".

 

La fille d'Etienne Eugène Danset ("Mort pour la France" en 1917),  Marie-Antoinette Danset (qui venait d'épouser le 13 septembre 1947, Henri-France Delafosse Président de l'UNC Halluin, veuf de Rose Canar) devenait officiellement la Présidente et le porte-drapeau de ce  groupement (en activité depuis plusieurs années, car déjà en 1937 "Les Madelons" apportaient leur concours lors de diverses manifestations).

 

Cette association avait pour but : 

- de rappeler pour le bien du pays, le souvenir des combattants des deux guerres mondiales et constituer un lien entre les deux générations du feu.

 - de rendre des services à leurs associations et de participer à des œuvres d’entr’aide en faveur des victimes de la guerre. 

- de présenter un accord avec les dites associations ou leurs sections affiliées des candidates à l’élection de la Madelon de France.

 

11/11/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

 

03518

Une délégation d'anciens combattants de l'UNC Halluin,

après une cérémonie religieuse (Années 1950/60).

1er rang à l'extrême gauche : Jules Menet.

(photo n° 3518)

 

Jules Menet…

 L’Halluinois aux  diverses « casquettes » ! 

 

Né à Halluin, le 20 janvier 1905, Jules Menet est décédé le 22 juin 1974, dans sa 70ème année.

 

Ancien propriétaire du  célèbre café halluinois  « Aux Vieux Amis » de 1930 à 1974, où de nombreuses associations tenaient leur siège,  Jules Menet était une figure marquante de la vie commerciale et associative halluinoise.

 

Situé rue Gustave Desmettre, ce commerce, durant plusieurs décennies, resta  une véritable institution pour les très nombreux halluinois et multiples associations  qui le fréquentèrent.

 

Au moment de la disparition de celui qu’on appelait tout simplement Jules, on pouvait notamment lire ceci dans la presse locale :

  

Trop tôt pour beaucoup de monde, M. Jules Menet s’en est allé… Depuis plusieurs mois, on craignait pour sa santé, mais faisant preuve d’une force de caractère, il surmontait les épreuves avec un  courage exemplaire. 

On l’a vue ainsi une dernière fois, dans une manifestation publique, à la réception offerte aux mamans décorées, par l’Union des familles, dont il était le trésorier.

 

Il était aussi et surtout, le président des Anciens des armées d’occupation, de la Philharmonie Concordia et de l’Association des donneurs de sang.

 

Le titre qui reflète sans doute le mieux l’homme, c’est  « patron des Vieux Amis »… Tout un programme que Jules Menet remplissait à la perfection. 

A 69 ans, cet Halluinois à part entière ne laissera que des amis, on en conviendra en lisant ci-après ses « états de service », outre ceux déjà cités : 

Ancien combattant prisonnier et évadé de guerre, membre de l’U.N.C., vice-président des anciens d’Afrique du Nord, membre de la Lyre Halluinoise, de la commission de l’amicale des anciens sous-officiers, vice-président de la commission administrative de l’hospice et médaille d’or avec étoile des donneurs de sang bénévoles.

 

13/7/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

 

03250

Au nom du Groupe de l'Union Nationale des Combattants d'Halluin,

 M. Paul Faidherbe dépose une gerbe,

au Monument aux Morts, rue de Lille, en présence de M. Albert Houte Maire.

De gauche à droite, on peut apercevoir : MM. Robert Descamps, Maurice Ducastel,

Jacques Depuydt, Guy Desreveaux, Michel Bauwens, Paul Huysentruyt.

 (photo n° 3250)

 

M. Paul Faidherbe (1904-1990)... 

Père de l'ancien Maire d'Halluin.  

 

Né à Roubaix (Nord) le 15 décembre 1904, Paul  Faidherbe occupa la présidence des Anciens des armées d’occupation. Il fut longtemps vice-président de cette association et succéda à M. Jules Menet.

 

M. Paul Faidherbe était également responsable de la section halluinoise du Secours catholique, trésorier puis vice-président de l’Union des familles, mais la maladie l’a contraint à abandonner cette fonction. Il était aussi membre de la commission de l’Amicale des anciens sous-officiers, brigadiers et caporaux français.

 

Paul Faidherbe nous a quittés le 26 janvier 1990 à Halluin, dans sa 86ème année. 

Epoux de Claire Castel, Ancienne Adjointe au Maire, Il était le père d’Alexandre Faidherbe Conseiller Général et Maire d’Halluin.

 

Le samedi 25 mars 1989, lors de son élection officielle aux fonctions de Maire d’Halluin, M. Alexandre Faidherbe, dans son discours, dit notamment ceci :

 

(…) Une pensée enfin pour ma famille, mes parents d’abord que l’âge et la maladie tiennent éloignés de cette cérémonie.  

Je suis d’abord ce qu’ils m’ont fait ; Ceux qui les connaissent, savent que leur vie entière a été consacrée au service des autres. A partir d’un tel exemple, le mérite n’était pas grand de suivre un chemin tout tracé. 

Je ne puis que leur redire ce soir mon amour filial et mon respect pour l’exemple qu’ils nous ont donné ».

 

7/7/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

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Réception à l' A R A C (anciens combattants)      (photo no 3883)