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colonies de vacances

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photo n°1241

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 Monument érigé en mémoire des tirrailleurs marocains, décédés durant la guerre 39/45  
photo n° 1243
 
 
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Col de la Grosse Pierre
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EN CAMPING
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Vers la descente Rocroi-Ravin  photo n°1236
 
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 LIRE ÉGALEMENT
 
 
 

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photo n° 3653
 
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photo n° 1207

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Colonies de filles au départ pour les Alpes, années 50/60   (photo no 3427)

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                                                                                                                                                photo n°1792
 
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photo n°1790

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                                                                                                                          (photo n° 1686)

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Les jeunes halluinois de la colonie de l'abbé Vanhobel,

 ont passé de bonnes vacances au château d'Oxelaere,

 au pied du Mont Cassel.

Groupe du bas, de G à D : Jeannot Gontier, Raymond Vanhoutte,

Jean-Pierre Dewailly, Bernard Maret, ?, ?, J Tomme, Romain Loncke.

Le groupe du haut : ?????.  

(photo n° 3460)

  

 Les Colonies de Vacances,

Il y a soixante-trois ans… en Juillet, Août 1947.

 

La période des vacances scolaires est l’occasion de nous donner la possibilité de plonger dans la lecture du Bulletin Municipal de 1947, il y a soixante-trois ans exactement… consacré notamment aux colonies et camp de vacances d’Halluin.

 

Trois ans après la Libération de la Ville, une nouvelle espérance commençait pour les très jeunes halluinois, et tout était à découvrir dans les joies simples de la vie en communauté…

 

Colonies de vacances.  

 

Cette question se posait déjà à la Municipalité en 1946. Trois régions furent prospectées, malheureusement sans succès. Mais en deux séjours différents, l’un à Primisweiller, l’autre à Niederbreisig, une vingtaine de jeunes Halluinois passèrent 35 jours en Forêt Noire. Ils en rapportèrent de bons souvenirs et une santé raffermie.

 

Au début de 1947, l’Administration Municipale et le Comité de la Caisse des Ecoles reprirent les démarches qui aboutirent au village de Feignies près de Maubeuge, où l’inspection d’Académie avait signalé qu’une école de filles avec ses dépendances pouvait être aménagée.

 

En effet, les classes pouvaient être transformées en dortoirs, dans le même corps de bâtiment, la cuisine et la réfection des cantines scolaires, un établissement de douches, une salle de Gymnastique et le bureau de poste. A quelques centaines de mètres, le terrain de sports, un peu plus loin les bois.

 

Deux séjours ont été organisés. Le premier du 21 Juillet au 18 Août pour 75 garçons ; le second du 18 Août au 14 Septembre pour 55 fillettes.

 

130 enfants d’Halluin ont passé de belles vacances. Ils sont revenus plus forts, ont grossi en moyenne de trois kilos. Depuis leur retour ils ne cessent de rappeler ces belles journées, avantagées par un temps idéal, parmi une population qui en toute occasion, leur manifestait sa sympathie agissante.

 

La municipalité d’Halluin persuadée d’interpréter les habitants de notre cité, estime devoir en son nom remercier l’Inspection d’Académie qui lui a signalé le local ; la Municipalité de Feignies qui a consenti à le mettre à la disposition des enfants, la population de cette commune qui a apporté son aide efficace à chaque occasion, et le personnel qui s’est dévoué sans compter, pour le bonheur des jeunes colons.

 

L’avenir.

L’œuvre des colonies de vacances devrait bénéficier de l’aide et des initiatives de tous.

 L’Amicale Léo Lagrange l’a compris, puisqu’elle a organisé une tombola qui a rapporté 50 000 frs. Il a été fait appel à tous les comités d’entreprises de la ville. Trois réponses seulement nous sont parvenues.

 

Nous ignorons les raisons qui font que les demandes de subvention adressées aux autre comités sont demeurées sans réponse, et espérons qu’à l’avenir ils voudront bien s’associer à cette grande œuvre.

Une autre question se pose. Disposerons-nous encore de l’école de Feignies les prochaines années ? Nous voulons l’espérer.

 

Mais l’enfance d’Halluin, dont une importante partie doit vivre dans des taudis, devrait être assurée de faire de bonnes vacances dans une colonie qui soit la propriété de la ville, où les séjours pourraient être organisés de Juin à Septembre, qui devrait être transformée en école de plein air pour les petits déficients, d’octobre à fin Mai.

 

2/8/2010.

Commentaire : Daniel Delafosse

  

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Colonies de Vacances d'Halluin.

Retour de Landivisiau en 1970.

A gauche au 1er plan, l'Abbé Pierre Chuffart.

    (photo n° 2874)

 

Les Colonies Halluinoises...

 de l'Abbé Pierre Chuffart (1922 - 2010).

 

Entretien effectué en Août 1993 :  

 

C’était entre 1964 et 1974, Des ribambelles de gamins d’Halluin sont partis chaque année pour une destination de vacances différente avec l’abbé Chuffart, alors vicaire d’Halluin, et sa « fine équipe » d’animateurs… Une épique époque d’animation que bien des colons et moniteurs ont gardé au fond d’un tiroir, dans un coin de leur cœur.

 

« Bah, vous savez, je ne veux pas tellement qu’on parle de moi. L’important c’était la colo » prévient l’Abbé Chuffart. Mais sitôt qu’on lui rappelle ces fameuses colonies, il en a des souvenirs à raconter. Et pour cause. Onze colos ont marqué les dix années qu’il a passées à Halluin. Onze morceaux de vie aux quatre coins de la France dont il se souvient les yeux toujours rieurs.

 

« Je n’en ai personnellement que d’excellents souvenirs. C’était formidable. On partait en autocar avec des jeunes bénévoles, des jeunes comme ça, plein de dynamisme, des cuisinières très dévouées et les garçons des paroisses du Mont d’Halluin, du Colbras et du centre. Ah, pour s’amuser, on s’amusait ! ».

 De ces colos, il reste des photos, nombreuses, conservées pour beaucoup avec soin par M. Jacques Thomas, directeur adjoint et ami.

 Et puis des histoires de déguisements ou de batailles d’eau dont on rit encore rien qu’à se les raconter. Une page d’histoire de beaucoup de petits Halluinois - maintenant devenus grands – est restée dans les forêts de Bretagne ou de Seine… ».

 

Chinon en 1964, La Mure en 1965, Bourbriac en 1966, Le Fouët en 1967, Le Mêle sur Sarthe en 1968, Chantonnay en 1969, Landivisiau en 1970, Saint-Genest-Malifaux en 1971 et 1972, Ciat en 973 et enfin Martigny les Bains en 1974, une belle colo qui a rassemblé  146 enfants.

 

Tous ces noms évoquent chez bien des têtes aux cheveux blonds – parfois devenus gris – des souvenirs de vacances pas comme les autres. Les filles elles, partaient avec les sœurs de la Sagesse. Pour les garçons, les vacances, c’était avec l’abbé Schuffart. Nostalgique, mais pas triste, celui-ci ressort de pochettes jaunies, les quelques photos qu’il a gardées. Chacune d’entre-elles rappelle des épisodes qui sentent le vécu.

 

« En Bretagne, avec mon ami Jacques, un jour où il pleuvait, on avait décidé de faire un cirque. Eh bien on était tous les deux en clowns, c’était un sacré spectacle, vous auriez-vu ça ! » se souvient-il l’air jovial. Les journées de préparation avec les moniteurs n’étaient pas tristes non plus. Les photos le prouvent…

 Car les colos de l’abbé Chuffart, ça n’était pas comme maintenant, avec autant de moyens, et d’activités à la carte.

 « On faisait avec ce qu’on avait. Le matin, les jeunes participaient au rangement, faisaient leur toilette. Il y avait des petits jeux, et puis le courrier. L’après-midi, c’était touours un grand jeu. Des chasses au trésor, des jeux de piste, des journées à thème, toutes sortes d’activités où les enfants participaient du tonnerre ».

A grand renfort de papier carton, de bouts de ficelles et d’imagination, les journées passaient vite pour les garçons. Les bases de loisirs n’existaient pas et le budget était serré. Mais qu’importe, chacun mettait la main à la pâte.

« On s’occupait aussi de l’intendance. Personne n’était prévu pour le nettoyage. Les enfants faisaient leurs lits et passaient un coup de balai. Ils râlaient, mais ça leur faisait du bien ! ».

 

Le spécialiste des grandes journées à thèmes, c’était M. Jacques Thomas.

 

Marco Polo est de retour

 Dans les grands souvenirs, l’abbé Chuffart a en tête les souvenirs à Saint-Genest-Malifaux. Ils n’avaient pas hésité dans cette sympathique bourgade à reconstituer le retour de Marco Polo. Le bateau avait été réalisé. Un vrai bateau qui avait traversé le lac d’un bout à l’autre. Puis une fois descendu sur la terre ferme, le Marco Polo du jour avait emprunté un cheval.

« Les enfants vivaient la scène », se souviennent les deux compères.

 

L’année suivante, la municipalité de Saint-Genest-Malifaux avait contacté la colo. Une grande fête sur le thème de Saint Genest à travers les âges avait été organisée.

« Nous avions fait avec des matériaux récupérés un char sur l’époque des croisés. Le public avait été très impressionné » ajoutent-ils non sans une pointe de légitime fierté.

On se doute que lorsque Halluin débarquait pour trois semaines sur le lieu d’une colo, cela procurait une belle animation aux villages environnants.

 

Quand on demande à l’abbé Chuffart son plus beau souvenir de ces colonies, il répond sans hésiter « l’ambiance qui régnait là-bas. Il y avait un esprit de camaraderie qui a créé des liens si forts qu’ils existent encor. On insistait auprès des enfants sur l’entraide, sur le respect des autres ».

 

Sieste et veillée

 « L’après-midi, on commençait par la sieste. Ca plaisait pas mais c’était bien pour les enfants, pour les animateurs aussi qui pouvaient piquer un petit roupillon ! Et tous les soirs, c’était la veillée, je tenais beaucoup à ça. Il y avait aussi le cinquième repas… ».

 

Depuis toutes ces années, l’abbé Chuffart a marié la plupart de ses moniteurs, dont il parle avec une réelle affection. « Encore à l’occasion, les colons ou les moniteurs me contactent pour des mariages ou des baptêmes. Et je sais qu’ils se revoient assez souvent entre eux ».

 

70 ans dans l’émotion

  

Pour son 70ème anniversaire, plusieurs moniteurs avaient d’ailleurs décidé en octobre 1993 de réserver à l’abbé Chuffart une belle surprise…

 

« Jacques Thomas m’avait demandé de réserver mon dimanche avec insistance. Je ne me doutais de rien. J’avais d’autres choses de prévues. Et puis bon, comme il semblait y accorder beaucoup d’importance, je me suis libéré. Il est venu me chercher à Roncq, pour une réunion de la famille soi-disant. Et on roulait dans la campagne. Je ne savais pas où on allait. Puis on est arrivés à Wervicq. Je me suis dit « il devient fou, pourquoi il m’emmène ici ? » .

 

Arrivé au Château Dalle, l’abbé Chuffart allait constater que plus de 250 personnes l’attendaient, dont certaines venaient de Haute-Savoie ou du Gard pour fêter son anniversaire… et reparler des colos.

Ce jour-là, ils lui ont offert une belle assiette, avec toutes les dates et lieux des colos, et un livre d’or… Qu’il regarde de temps à autres quand le ciel est tristounet à Roncq…

Toujours partant, il prévient qu’il n’hésiterait pas à recommencer si on le lui demandait.

 

« L’autre jour, j’ai assisté à un départ de colo organisée par la mairie de Roncq. Il y avait un de mes anciens colons qui m’a demandé « et si on vous demandait de remonter dans le car M. L’abbé ? » Hé bien je lui ai répondu que j’y retournerai volontiers ! ».

 

Le temps du patronage et des colos organisées par les vicaires s’en est allé mais l’abbé Chuffart dit seulement que ça correspond à une évolution avec la télé, les loisirs qui ont changé.

« Les municipalités ont pris le relais et les jeunes doivent y vivre des choses tout aussi formidables. On apprend beaucoup dans les colonies, qu’on soit adulte ou enfant. La vie en communauté est riche d’enseignement.

Les colos ont été des moments très marquants. Il n’y avait jamais d’histoires bien graves, mais surtout une vraie fraternité ».

 

L’abbé Chuffart va bientôt quitter la paroisse de Roncq pour aller à Tourcoing. Pas bien loin. En emportant, c’est sûr, toutes les photos et les histoires des colos.

 

L' Abbé Pierre Chuffart s'en est allé...

 

Ancien vicaire d’Halluin et responsable des colonies de vacances,  l’Abbé Pierre Chuffart est décédé à Lille, le 19 Janvier 2010 à l’âge de 87 ans, dans la 57ème année de son sacerdose.

 

Né à Quesnoy-sur-Deûle le 3 septembre 1922, il était Prêtre du diocèse de Lille, retiré à la maison Saint-Jean. Il fut successivement  Vicaire à Seclin Saint-Piat, Halluin Saint-Hilaire, Curé de Saint-Nicolas à Wasquehal et de Saint-Piat à Roncq, en équipe sacerdotale à Tourcoing-Est.

 

La messe de funérailles s’est déroulée le samedi 23 Janvier 2010 en l’église Saint-Michel à Quesnoy-sur-Deûle et suivie de l’inhumation dans le cimetière dudit lieu.

 

29 /7/2010

 Commentaire : Daniel Delafosse

  

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Soeur de la Sagesse et Aumonier des colonies "Ames Vaillantes" d'Halluin.

(photo n° 3103)

 Dans l'autobus, l'équipe des monitrices de la colonie de vacances  "à la verte famille" à Tournai,

de G à D : Elisabeth Joncquiert, Agnés Alard, Francine Catteau, Monique Gontier,

 Flore Demeestère, Jeanne Buyl, Yvette Vanhoutte, Christiane Schout.

(photo n° 3105)

 

Mademoiselle Yvette Vanhoutte... l'Institutrice

et "la canne blanche" Halluinoise.

 

Le mois de juin est la période traditionnelle, où les parents accompagnent leurs enfants pour assister aux fêtes de fin d’année scolaire. Pour la famille, c’est l’occasion de revenir sur les souvenirs d’enfance, et particulièrement ceux rattachés aux premières années de classe maternelle et primaire.

L’occasion m’est donnée de revenir sur le parcours d’une institutrice « modèle », Mademoiselle Vanhoutte, qui laissera longtemps son empreinte dans la mémoire de l’enseignement halluinois et dans les cœurs de sa population.

 

En effet, Yvette Vanhoutte c’était l’image du dévouement et de l’abnégation, de la modestie et de la gentillesse aussi.

Tous les halluinois ont le souvenir de cette demoiselle, descendant de sa vieille lada, une toque sur la tête, et son bonjour révérencieux pour ceux qui la croisaient à ce moment.

 

En 1948, entrée en qualité d’enseignante en CE 1 à l’école Sainte-Marie, alors qu’elle n’avait que 16 ans, mademoiselle Vanhoutte s’était alors consacrée entièrement à dispenser l’enseignement catholique, une passion qu’elle partagea plus tard pour la maison des aveugles.

En effet, pendant de très longues années, véritable cheville ouvrière de la section halluinoise de la Maison des Aveugles, elle a animé cet établissement avec constance, discrétion et un véritable don de soi.

 

Les mérites de Mlle Vanhoutte n’ont cessé d’être relevés durant toute sa carrière. Déjà en 1968, le maire d’alors M. Charles Vanoverschelde lui avait remis la médaille de l’encouragement et du dévouement pour « La croisade des aveugles ».

 En 1975, c’est Monseigneur Gand, évêque de Lille, qui lui décernait la Croix de l’enseignement chrétien.

 En 1976, le maire Albert Houte lui remettait la médaille de la ville à l’occasion du repas de Noël des aveugles.

Et en juin 1989, le maire Alexandre Faidherbe, qui accomplissait l’un de ses premiers gestes honorifiques, remettait à nouveau la médaille de la ville, lors de la fête de l’école.

 

Lors de cette dernière cérémonie, Yvette Vanhoutte, déjà très affaiblie par un mal implacable, avait décidé de prendre une retraite bien méritée après tant d’années d’enseignement. Elle quittait avec bien des regrets cet établissement de l’école Saint-Marie.

Les éloges si sensibles, d’Alain Maitrepierre, président du comité urbain, et du maire et conseiller général Alexandre Faidherbe, avaient noué la gorge de toute l’assistance.

 

« 40 années d’exercice qui vous valent le respect de tous » avait dit notamment  le maire de la ville. Avec de l’émotion plein la voix,  Yvette Vanhoutte lui répondit ceci : « Je termine un peu ma carrière en queue de poisson. J’aurais voulu encore cette année, malgré le travail que cela représente, organiser une petite danse mais cela n’a pas été possible… J’ai essayé de faire de mon mieux, pendant un an mes élèves étaient mes enfants.

Si je n’ai pas d’enfant personnellement, j’ai néanmoins élevé une grande famille de près de 1200 élèves, au cours de ma carrière, que j’ai essayé d’instruire, d’éduquer, de faire connaître Dieu ».

 

Etre et se mettre au service des autres amena également notre dévouée halluinoise à répondre à la sollicitation de M. Albert Desmedt et entrer dans la liste « Sécurité-Gestion » aux municipales de mars 1983. Après le décès du maire Albert Desmedt en 1987, elle siègea en qualité de conseillère municipale jusqu’aux municipales de 1989.

 

A son départ à la retraite, Yvette Vanhoutte avait conscience de sa maladie, mais sa foi inébranlable lui permettait d’espérer encore se dévouer à une noble cause : sa maison des aveugles.

Hélas le mal faisait son chemin et a réussi à la vaincre le dimanche 14 janvier 1990, au Centre Gustave Dron de Tourcoing, où elle était hospitalisée. En novembre 89, elle avait fêté ses 57 ans.

 

Au moment de sa disparition, un groupe de parents d’anciens élèves lui ont rendu le dernier hommage suivant :

 

« Elle était l’institutrice de nos enfants, et nous avons gardé d’elle un souvenir tel que nous tenons à apporter le témoignage de notre reconnaissance et de toute notre amitié, aujourd’hui qu’elle est retournée à Dieu.

Mlle Vanhoutte a quitté l’école Sainte-Marie, l’année passée, presque sur la pointe des pieds. Certes, elle était la discrétion même, ne cherchant pas à paraître. Sa gentillesse, sa patience, nous en avons usé comme beaucoup de ceux qu’elle a connus dans ces murs d’école.

Elle en a fait profiter d’autres, que la vie avait tendance à laisser sur le bord du chemin. Les aveugles étaient ses compagnons. Elle était d’une grande tendresse à leur égard. Elle leur apportait cette clarté qui était la sienne, ce rayonnement dont on sentait bien qu’il était une force.

Elle a connu aussi la dure réalité de la maladie. Elle a connu aussi la solitude. Gardons d’elle le souvenir et le message qu’elle nous a transmis ».

 

Les obsèques de Yvette Vanhoutte se sont déroulées en l’église Saint-Hilaire le samedi 20 janvier 1990. Elle repose désormais avec ses parents au cimetière d’Halluin, allée centrale par l’entrée rue des Frères Martel.

 Yvette Vanhoutte nous laissera le souvenir d’une femme engagée, dévouée, et d’un extrême courage. Oui, Mademoiselle, tout le monde vous aimait bien !

  

Voici le poème qu’elle a écrit après sa première opération en 1989.

L’humour est parfois la plus belle forme du courage.

 

« Cyrano de Bergerac parle de son nez, moi je parle de ma Colostomie :

Si j’étais prosaïque, je dirais : c’est un trou.

Si j’étais pratique, je dirais : c’est une issue de secours.

Si j’étais romantique, je dirais : Quel est ce bouton de rose à ma ceinture ?

Si j’étais paysan, je dirais : C’est une fosse à purin.

Si j’étais dramatique, je dirais : c’est une souffrance.

Si j’étais chrétien, je dirais : c’est une croix.

Si j’étais officier de la légion d’honneur, je dirais :Que fait ma rosace si bas ?

Si j’étais musicien, ce serait une ouverture.

Et si j’étais couturière, ce serait une boutonnière ».

…………………………………..

Merci pour la compétence du chirurgien et de son équipe alliée aux progrès de la science qui nous permettent de vivre en attendant peut-être une remise en état du circuit normal.

 

                                                        Yvette Vanhoutte

 

24/6/2010.

 Commentaire :  Daniel Delafosse

 

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Colonie de vacances des Ames Vaillantes au départ pour Beaumont de Lomagne
en 1953 (photo no 3160)

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