Habitat
Fondations en avril 2007, du futur bâtiment abritant le service
Unité de Vie Alzheimer, à la Résidence"L'Orée du Mont' d'Halluin.
(Photo DD 14692 n° Img 739)
Le Hameau du Pellegrin à Halluin et son Manoir.
Durant la guerre 14/18, l'état-major allemand s'y implanta.
(Photo n° 2623)
Le Manoir du Pellegrin à Halluin...
Historique.
Nous avons eu l’occasion dans de précédents articles d’évoquer les vicissitudes qu’a connues l’histoire d’Halluin depuis le début du 17ème siècle et notamment le transfert du centre de la cité du quartier des Baraques (aujourd’hui à Menin Belgique) à son emplacement actuel.
Par suite de ce transfert et des circonstances qui l’ont accompagné, il ne reste pratiquement plus dans notre commune de bâtisses très anciennes importantes, à l’exception toutefois du Manoir du Pellegrin et de la Cense du Molinel.
On trouve le Manoir du Pellegrin sur la route qui descend du Colbras (Halluin) en direction de Roncq (Nord). La superbe bâtisse se dresse là, au milieu d’u bouquet de vieux arbres entourés d’un fossé d’eau courante.
Par-dessus les frondaisons du parc, on peut apercevoir la magnifique propriété de l’architecture flamande du 17ème siècle (sauf la Tour carrée qui remonte au 16ème siècle) qui a échappé par miracle aux guerres destructives dont le pays du Ferrain fut le théâtre si fréquemment.
Sur les façades de briques, la pierre souligne les angles et les encadrements des baies par des chaines en besace et en harpe. Les niveaux sont marqués par des bandeaux qui s’incurvent au-dessus des fenêtres. Une chapelle venait à l’époque compléter l’édifice et un corps de bâtiment en retour d’équerre fut ajouté au 18ème siècle.
Au cours de la guerre 1914-1918, le château était abrité par le Prince de Bavière et sa garde de 150 hommes, tandis qu’une pièce d’artillerie lourde sur rail était camouflée sur une dérivation du chemin de fer.
La toiture et l’aile principale du château (qu’ornait au-dessus de l’entrée les armes du seigneur) furent ravagées par le feu et l’imprudence d’un officier allemand, le 16 janvier 1918. Le reste du mobilier d’époque Louis XIV étant pillé ou irrémédiablement endommagé.
Le Manoir du Pellegrin est aujourd’hui restauré et agrandi, mais en tant que propriété privée, il ne se visite pas.
17/9/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
Le Foyer-Logement le "Val de Lys",
rue de la Libération Halluin.
(photo n° 4008)
Le Foyer-Logement
"Val de Lys"... Historique.
Pour M. Albert Houte, lors de son mandat de Maire d'Halluin, l'épisode le plus marquant fut sans conteste la réalisation du très attendu foyer-logement pour personnes âgées « Val de Lys », rue de la Libération.
En effet, dès 1971, jusqu’à son inauguration le 18 décembre 1977, Albert Houte fut le décideur, mais surtout le défenseur acharné d’un projet semé de difficultés, au niveau des différentes étapes, notamment la démolition de l’ancienne usine Rover, et l’octroi de la subvention et du prêt nécessaires aux travaux. Rappelons au passage les grandes étapes de cette longue gestation :
Avril 1971 : Souhait municipal d’édifier une « Maison de retraite » au Centre-ville ; Décembre 1971 : Le projet se fera à l’emplacement des établissements Rover ;
Janvier 1972 : La commune choisit la société d’H.L.M. pour réaliser l’équipement ;
Mars 1973 : Démolition de l’usine Rover ;
Janvier 1975 : Lancement de l’Adjudication ;
Juillet 1975 : Obtention de la subvention ;
Février1976 : Prêt obtenu au Crédit Foncier ;
Mars 1976 : Démarrage des Travaux ;
12 Juin 1976 : Pose de la première pierre.
M. Albert Houte avait une idée très élevée du rôle qu’il pouvait tenir, restant en contact permanent avec la population, d’où ses actions sociales en faveur des plus déshérités, des anciens et des plus jeunes.
27/12/2010.
Construction de l'école Jules Guesde, surnommée école blanche,
rue de la Lys - Halluin. Ici, la cour des garçons.
Architecte : M. Gabriel Pagnerre.
Début des travaux le 10 juin 1932. Inaugurée le 03 septembre 1933.
(photo n° pag 80 jpg)
Exposition sur « l’Urbanisme à Halluin
du 16ème au début du 20ème siècle ».
Cette exposition se déroule salle municipale du cercle Saint Joseph, 13 rue Emile Zola, du vendredi 17 septembre au mercredi 22 septembre 2010. Les archives municipales vous proposent de retracer l’évolution de l’expansion urbanistique de la ville sur une période de 400 ans sous forme de comparatif de plans cadastraux.
Les pièces présentées seront des plans napoléoniens de la fin du XVIIIe siècle, de sentiers et chemins ruraux pour terminer sur le cadastre de 1963, des plans maquettes sur des bâtiments halluinois.
Un livret d’une cinquantaine de pages qui décrit les différents termes urbanistiques et architecturaux sera mis à la disposition du visiteur.
Les deux archivistes municipaux, Philippe Marcaille et Jérémy Vincenti, ont sélectionné une grande quantité de documents, articulés autour des plans cadastraux des différents quartiers, permettant de mettre en évidence l'évolution de l'urbanisme.
Via l'école Jules-Guesde, une recherche plus particulière a été effectuée sur Eugène Gabriel Pagnerre, l'architecte à l'origine du bâtiment. La symétrie voulue par l'architecte entre école de filles et école de garçons a été rompue par la destruction d'une partie des bâtiments.
Plus tard, la maternelle George-Sand a été construite. Maintenant, tous ces bâtiments ont disparu pour laisser place à une résidence sociale pour les jeunes. Mais une rue préservera le souvenir de l'architecte.
Les recensements successifs montrent l'extraordinaire accroissement de la population due à l'essor industriel. De 2439 habitants en 1801, on passe à 10 801 en 1861, soit une population multipliée par 4 en 60 ans. L'accroissement s'est ensuite poursuivi de façon régulière pour atteindre maintenant près de 20 000 habitants.
Outre des photos qui montrent l'évolution de l'habitat, d'autres documents s'offrent au regard. Différentes maquettes de bâtiments. La borne frontalière qui avait été posée entre Halluin et Menin. Le registre des réclamations du chemin de fer en 1920.
À cette époque déjà, les usagers n'étaient pas toujours satisfaits.L'annuaire des abonnés au téléphone de 1957. En ce temps pas si lointain, les abonnés avaient un numéro à 3 chiffres. Mais il fallait passer par une opératrice pour obtenir la communication.
Pourquoi le quartier des baraques était-il belge ? Pour le savoir, il faut remonter en 1670. à l'époque de Louis XIV. Le Roi Soleil avait conquis les Pays-Bas et la ville de Menin lui apparut tout de suite stratégique. Pour la garder, il voulut en faire une forteresse. 27 hectares appartenant au territoire d'Halluin furent alors intégrés dans le tracé des fortifications et, en 1686, l'enclave fut incorporée à Menin.
Du Manoir aux loups aux anciens abattoirs, en passant par l'ancienne gare, les établissements Gratry ou Notre-Dame des Fièvres, les archivistes municipaux ont sélectionné 18 coins de la ville à présenter. Grâce à des cartes et beaucoup de photos, que l'association « A la recherche du passé d'Halluin » les a aidés à situer, le passé ressurgit.
D'un panneau à l'autre, chacun recherche sa rue et repère un bâtiment disparu. Les discussions se nouent notamment autour des photos et des cartes de l'ancienne gare. Un peu de nostalgie, de la curiosité, parfois de la surprise.
On peut regretter la disparition de l'ancienne église de Menin, située en face du pont qui la relie à Halluin. Détruite par les Écossais en 1579, elle abritait les tombeaux des seigneurs des alentours. Un patrimoine disparu dont on retrouve la trace à travers cette exposition.
19/9/2010.
Commentaire : Daniel Delafosse